Lorsque le SARS-CoV-2 apparaît en Chine, les modélisateurs d’épidémies commencent spontanément à suivre la propagation du nouveau virus, sans réelles inquiétudes.
En Chine, un confinement strict est mis en place dès le mois de janvier 2020 ; incontestablement les scientifiques ne disposent pas de toutes les informations concernant ce nouveau pathogène.
Dans les semaines qui suivent, le virus se propage très vite et une flambée épidémique en Italie commence à faire prendre conscience de la gravité de la situation –le pays passe de 9 à 1.128 cas confirmés entre le 22 février et le 1er mars.
Le 9 mars, l’Italie déclare un confinement national. Le 11 mars, l’OMS annonce la pandémie de Covid-19. Et le 12 mars, le Conseil scientifique se réunit une première fois. Le monde est en alerte.
« Après la première réunion du Conseil scientifique, tout a été très vite. Nous n’avions alors aucune donnée hospitalière et de très nombreuses incertitudes concernant la transmissibilité et la sévérité du virus, mais nos modèles indiquaient que la situation pouvait évoluer vers une saturation complète des services de réanimation » explique Simon Cauchemez, responsable de l’unité de Modélisation mathématique des maladies infectieuses Membre du Conseil Scientifique Covid-19 auprès du gouvernement français.
Et de poursuivre : « le mardi 17 mars, le confinement de la population française était instauré. Le lendemain, le mercredi 18 mars, nous avons commencé à recevoir les premières données hospitalières et nous devions fournir au premier ministre, pour le soir même, une prévision de la dynamique des hospitalisations pour les jours qui suivaient ».
Leçons de la crise Covid-19 : agir tôt, identifier vite et surveiller l’impact pour mieux protéger
L’Institut Pasteur a réuni à Paris en septembre 2023 les experts de 13 pays d’Europe de l’Ouest impliqués dans la gestion de la crise Covid-19 de leur pays.
Parmi les grands enseignements pour se préparer aux futures pandémies : les pays qui ont pris des mesures tôt, alors que les hôpitaux n’étaient pas encore sous tension, sont ceux qui ont eu l’excès de mortalité le plus faible, et également ceux qui ont le mieux résisté sur le plan économique.
Prendre des mesures tôt permet également de calibrer la réponse de façon à la garder proportionnée par rapport à la menace sanitaire.
« Au-delà de la nécessité de mettre en place des mesures sanitaires au plus vite, la pandémie de Covid-19 nous a appris qu’il était indispensable de disposer d’un système de surveillance capable d’identifier rapidement la circulation communautaire d’un virus et son impact hospitalier » conclut Arnaud Fontanet, responsable de l’unité d’Épidémiologie des maladies émergentes et membre du Conseil Scientifique Covid-19 auprès du gouvernement français.
En Chine, un confinement strict est mis en place dès le mois de janvier 2020 ; incontestablement les scientifiques ne disposent pas de toutes les informations concernant ce nouveau pathogène.
Dans les semaines qui suivent, le virus se propage très vite et une flambée épidémique en Italie commence à faire prendre conscience de la gravité de la situation –le pays passe de 9 à 1.128 cas confirmés entre le 22 février et le 1er mars.
Le 9 mars, l’Italie déclare un confinement national. Le 11 mars, l’OMS annonce la pandémie de Covid-19. Et le 12 mars, le Conseil scientifique se réunit une première fois. Le monde est en alerte.
« Après la première réunion du Conseil scientifique, tout a été très vite. Nous n’avions alors aucune donnée hospitalière et de très nombreuses incertitudes concernant la transmissibilité et la sévérité du virus, mais nos modèles indiquaient que la situation pouvait évoluer vers une saturation complète des services de réanimation » explique Simon Cauchemez, responsable de l’unité de Modélisation mathématique des maladies infectieuses Membre du Conseil Scientifique Covid-19 auprès du gouvernement français.
Et de poursuivre : « le mardi 17 mars, le confinement de la population française était instauré. Le lendemain, le mercredi 18 mars, nous avons commencé à recevoir les premières données hospitalières et nous devions fournir au premier ministre, pour le soir même, une prévision de la dynamique des hospitalisations pour les jours qui suivaient ».
Leçons de la crise Covid-19 : agir tôt, identifier vite et surveiller l’impact pour mieux protéger
L’Institut Pasteur a réuni à Paris en septembre 2023 les experts de 13 pays d’Europe de l’Ouest impliqués dans la gestion de la crise Covid-19 de leur pays.
Parmi les grands enseignements pour se préparer aux futures pandémies : les pays qui ont pris des mesures tôt, alors que les hôpitaux n’étaient pas encore sous tension, sont ceux qui ont eu l’excès de mortalité le plus faible, et également ceux qui ont le mieux résisté sur le plan économique.
Prendre des mesures tôt permet également de calibrer la réponse de façon à la garder proportionnée par rapport à la menace sanitaire.
« Au-delà de la nécessité de mettre en place des mesures sanitaires au plus vite, la pandémie de Covid-19 nous a appris qu’il était indispensable de disposer d’un système de surveillance capable d’identifier rapidement la circulation communautaire d’un virus et son impact hospitalier » conclut Arnaud Fontanet, responsable de l’unité d’Épidémiologie des maladies émergentes et membre du Conseil Scientifique Covid-19 auprès du gouvernement français.