Les réponses immunitaires peuvent laisser des cicatrices indélébiles et, peuvent accentuer plus globalement la susceptibilité aux pathologies inflammatoires et à leurs complications, telles que le cancer ou les maladies neurodégénératives.
Comprendre comment des facteurs nutritionnels, inflammatoires ou infectieux spécifiques peuvent perturber durablement l’homéostasie tissulaire et la physiologie de l’hôte est une question que soulèvera l’Institut Pasteur dans son plan stratégique “Pasteur 2030”.
Les symptômes chroniques et invalidants les plus fréquents du Covid long sont : une fatigue profonde, des troubles neurologiques (« brouillard cérébral »), des difficultés respiratoires (essoufflement, tachycardie) ou des maux de tête.
Mais comment expliquer ce phénomène ? Un dysfonctionnement du système immunitaire pourrait être à l‘origine de la persistance des symptômes. Deux grandes hypothèses sont communément avancées : une réponse immunitaire excessive qui entraîne des dommages inflammatoires ou, au contraire, une réponse immunitaire insuffisante qui empêche l’organisme d’éliminer complètement le virus.
Le SARS-CoV-2 pourrait en effet, tout comme le VIH, subsister en latence dans des « réservoirs viraux » et se réactiver à tout moment. Une étude menée par l’unité VIH à l’Institut Pasteur a mis en évidence, chez l’animal, que le SARS-CoV-2 persistait dans certaines cellules immunitaires des poumons jusqu’à 18 mois ou plus après l’infection chez quelques individus et aussi, que sa persistance semble liée à une défaillance de l’immunité innée.
« Nous allons entamer une étude sur une cohorte de personnes ayant été infectées par SARS-CoV-2 au début de l’épidémie afin de savoir si les réservoirs viraux et les mécanismes identifiés sont en lien avec les cas de covid long. Mais ces résultats sont déjà une étape importante dans la compréhension de la nature des réservoirs viraux et des mécanismes qui régulent la persistance virale » remarque Michaela Müller-Trutwin, responsable de l’unité VIH, inflammation et persistance.
Une autre étude menée par l’unité Perception et mémoire sur l’anosmie (perte d’odorat) a montré que le virus SARS-CoV-2 pouvait être détecté au sein de l’épithélium olfactif pendant plusieurs mois. L’épithélium olfactif pourrait constituer une porte d’entrée vers le cerveau et expliquer certaines manifestations neurologiques du Covid long.
D’autres recherches menées par l’unité Lyssavirus, épidémiologie et neuropathologie ont par ailleurs mis en évidence, dans un modèle animal, la capacité de certains variants du SARSCoV-2 à infecter le système nerveux central et confirmé leur capacité à se déplacer à l’intérieur des axones, les prolongements de la cellule nerveuse qui conduisent l’information.
« La prochaine étape sera de comprendre, chez le modèle animal, si le virus est capable de persister dans le cerveau au-delà de la phase aiguë de l’infection et si la présence du virus peut perturber le métabolisme du cerveau et occasionner les symptômes persistants décrits dans les cas de Covid long, comme l’anxiété, la dépression et le brouillard cérébral » explique Hervé Bourhy, responsable de l’unité Lyssavirus, épidémiologie et neuropathologie.
Comprendre comment des facteurs nutritionnels, inflammatoires ou infectieux spécifiques peuvent perturber durablement l’homéostasie tissulaire et la physiologie de l’hôte est une question que soulèvera l’Institut Pasteur dans son plan stratégique “Pasteur 2030”.
Les symptômes chroniques et invalidants les plus fréquents du Covid long sont : une fatigue profonde, des troubles neurologiques (« brouillard cérébral »), des difficultés respiratoires (essoufflement, tachycardie) ou des maux de tête.
Mais comment expliquer ce phénomène ? Un dysfonctionnement du système immunitaire pourrait être à l‘origine de la persistance des symptômes. Deux grandes hypothèses sont communément avancées : une réponse immunitaire excessive qui entraîne des dommages inflammatoires ou, au contraire, une réponse immunitaire insuffisante qui empêche l’organisme d’éliminer complètement le virus.
Le SARS-CoV-2 pourrait en effet, tout comme le VIH, subsister en latence dans des « réservoirs viraux » et se réactiver à tout moment. Une étude menée par l’unité VIH à l’Institut Pasteur a mis en évidence, chez l’animal, que le SARS-CoV-2 persistait dans certaines cellules immunitaires des poumons jusqu’à 18 mois ou plus après l’infection chez quelques individus et aussi, que sa persistance semble liée à une défaillance de l’immunité innée.
« Nous allons entamer une étude sur une cohorte de personnes ayant été infectées par SARS-CoV-2 au début de l’épidémie afin de savoir si les réservoirs viraux et les mécanismes identifiés sont en lien avec les cas de covid long. Mais ces résultats sont déjà une étape importante dans la compréhension de la nature des réservoirs viraux et des mécanismes qui régulent la persistance virale » remarque Michaela Müller-Trutwin, responsable de l’unité VIH, inflammation et persistance.
Une autre étude menée par l’unité Perception et mémoire sur l’anosmie (perte d’odorat) a montré que le virus SARS-CoV-2 pouvait être détecté au sein de l’épithélium olfactif pendant plusieurs mois. L’épithélium olfactif pourrait constituer une porte d’entrée vers le cerveau et expliquer certaines manifestations neurologiques du Covid long.
D’autres recherches menées par l’unité Lyssavirus, épidémiologie et neuropathologie ont par ailleurs mis en évidence, dans un modèle animal, la capacité de certains variants du SARSCoV-2 à infecter le système nerveux central et confirmé leur capacité à se déplacer à l’intérieur des axones, les prolongements de la cellule nerveuse qui conduisent l’information.
« La prochaine étape sera de comprendre, chez le modèle animal, si le virus est capable de persister dans le cerveau au-delà de la phase aiguë de l’infection et si la présence du virus peut perturber le métabolisme du cerveau et occasionner les symptômes persistants décrits dans les cas de Covid long, comme l’anxiété, la dépression et le brouillard cérébral » explique Hervé Bourhy, responsable de l’unité Lyssavirus, épidémiologie et neuropathologie.