Quel est le montant moyen des charges de copropriété ?

Montant des charges de copropriété : pourquoi ?

Les charges de copropriété est un sujet qui revient à chaque assemblée générale. Néanmoins, de nombreux copropriétaires ne comprennent pas leur intérêt et/ou leur utilisation. Pourquoi paye-t-on autant ? Comment se situe-t-on par rapport à la moyenne nationale ? Et surtout, que peut-on faire pour maîtriser ces coûts ? Décryptage d’un univers où chaque euro compte.

PAR SENIORACTU.COM | Publié le 20/03/2025

Une moyenne nationale de 50,95 € par m² par an

En France, le montant moyen des charges de copropriété s’élève à 50,95 € par m² par an (Association des responsables de copropriété (ARC), 2020).
 
Concrètement, un appartement de 40 m² revient à 2 038 € par an, soit 169 € par mois - un budget loin d’être négligeable pour de nombreux ménages.
 

Globalement, les copropriétaires français ont des charges qui varient en fonction de trois critères
 
  •  la localisation,
  • les équipements de l’immeuble,
  • l’état de la copropriété.

 
Les principaux postes de dépenses en copropriété

1. Les dépenses énergétiques

Ce n'est un secret pour personne. Jamais les dépenses énergétiques n’ont été aussi chères et ce, causées par la guerre en Ukraine. Selon l'Insee, le prix de vente de l'électricité et du gaz a augmenté de 14 % entre 2021 et 2022, pour atteindre une augmentation de 96 % entre 2021 et 2023.
 
En conséquence, ce poste de dépenses impacte de plein fouet le pouvoir d'achat des copropriétaires. La seule solution peut être de réaliser un diagnostic de performance énergétique (DPE), afin de déterminer les travaux nécessaires pour éviter les perditions de chaleur. 
 
La réalisation des travaux pourrait permettre aux copropriétaires d'économiser jusqu'à 30 % sur leur facture, selon l'Association des responsables de copropriété en 2020.
 

2. Les honoraires du syndic

Autre poste de dépenses, souvent examinées à la loupe par les copropriétaires : les honoraires du syndic de copropriété. Pourtant, le choix d'un syndic de confiance peut passer par un versement à un prestataire extérieur de confiance.
 
Il ne faut pas oublier qu'un bon syndic gère tout ce qui touche l'administratif, le juridique, le suivi des travaux et le budget de l'immeuble dans sa globalité. La création d'un syndic bénévole, au détriment de la taille de l’immeuble et uniquement dans l'optique de réaliser des économies, n'est pas recommandée. 
 
En effet, une gestion légère ou malmenée peut amener à des complications administratives complexes. 
Recourir à un prestataire extérieur pour être votre syndic local représente 10 à 15% de votre budget annuel. 
 
Bien qu'il puisse paraître conséquent, c'est parfois le prix à payer pour une gestion sereine, sans prise de tête et qui respecte  la réglementation en vigueur.
 

3. L’entretien courant

Dernier poste de dépenses bien connu et qui est parfois négligé : l'entretien courant du bâtiment et de ses espaces extérieurs. Il est conseillé de toujours prendre bien soin de son immeuble. En cas de revente, un immeuble propre est un gage de confiance pour les futurs acheteurs. C'est également à l'assurance de minimiser les dépenses à venir.
 
Le montant de ses charges peut représenter entre 20 à 40%  des dépenses des copropriétaires.  Il s'agit néanmoins de dépenses nécessaires, qui ont un impact direct sur la valorisation de l'immeuble et le bien-être de ses occupants.
 

Pourquoi vos charges de copropriété augmentent-elles ?

Une législation plus exigeante

La législation est de plus en plus stricte concernant les immeubles en France.  En effet, à titre d'exemple, la loi ALUR, entrée en vigueur en 2014, impose aux copropriétés de réaliser des diagnostics et des travaux de rénovation énergétique.
 
Si ces obligations visent à réduire l’impact environnemental des immeubles, elles génèrent des coûts supplémentaires pour les copropriétaires.  et il faut voir ses dépenses comme une obligation qui incombe aux propriétaires et une plus-value lors de la revente de son bien à l'avenir.

 
Est-ce que votre immeuble est aux normes ?

Les décrets sont chaque jour plus nombreux à encadrer la tenue des copropriétés et les syndics n'ont pas forcément le temps de se mettre aux normes.  Ces derniers sont pourtant bien obligés de respecter la réglementation en vigueur et d'appliquer la loi.
 
Ainsi, la plupart des immeubles construits avant les années 70 sont très souvent dans le collimateur de l'État : immeubles vieillissants, non aux normes, mal isolés… Connus pour être des passoires thermiques, de nombreux travaux sont nécessaires pour pouvoir respecter la réglementation.
 

Les disparités régionales : de Paris à la province

Paris : des charges jusqu’à 70 € par m²

À Paris, les charges de copropriété dépassent régulièrement 70 € par m² par an, soit 40 % de plus que la moyenne nationale (Association des responsables de copropriété, 2020).
 
Pourquoi ? La réponse tient à plusieurs facteurs :
 
  • Des immeubles souvent équipés d’ascenseurs ou de gardiens.
  • Une maintenance coûteuse en raison du vieillissement des infrastructures.
  • Une demande importante qui pousse les syndics à appliquer des tarifs élevés.
 

Province : un budget plus raisonnable

En province, il n'est pas rare que les charges oscillent entre 30 et 40€ par mètre carré selon l'Insee. Qui plus est, certaines régions, comme le Sud, profitent d’un climat doux qui limite les dépenses énergétiques.
 

Comment maîtriser ses charges de copropriété ?

1. Renégocier les contrats

Nettoyage, assurance, maintenance des équipements : ces contrats représentent une part importante des charges. Mettez-les en concurrence ! Une renégociation peut réduire vos coûts de 10 à 20 % en moyenne.
 

2. Investir dans des travaux intelligents

Profitez des aides de l'État ! Ce dernier met à disposition des particuliers et des syndics de copropriété plusieurs subventions, dès lors que la copropriété coche toutes les cases.
 
Nous vous encourageons de réaliser des simulations et de faire des demandes en ligne pour accéder à des aides énergétiques comme MaPrimeRénov’,ou les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE).
 

3. Participer activement aux assemblées générales

C’est lors des assemblées générales que les décisions budgétaires sont prises. Être présent, c’est avoir son mot à dire sur les travaux ou le choix des prestataires. Un syndic transparent et réactif est également un atout pour maîtriser vos charges.
 

Des charges locatives souvent méconnues

Dans le cadre de votre gestion locative, les locataires paient des charges récupérables, fixées par décret (décret n°87-713 du 26 août 1987 ou du décret du 9 novembre 1982 dans le cas d’un logement social).
 
Ces frais incluent :
 
  • L’entretien des parties communes.
  • Les dépenses liées à l’eau ou au chauffage collectif.
  • Les frais de gestion du syndic.

 
En moyenne, ces charges s’élèvent à 42
€ par mois, soit 20 % du loyer dans le secteur privé (Insee, 2023).
 
Conclusion : des charges, mais un levier d’action !

Si les charges de copropriété sont souvent dans le collimateur des copropriétaires, Il ne faut pas oublier que celles-ci n’existent pour assurer le bien-être des occupants et la bonne santé de l'immeuble  ou de la résidence.
 
Avec une moyenne nationale de 50,95 € par mètre² par an selon l'ARC, vérifiez uniquement que les charges soient en adéquation avec vos besoins ou ceux de vos locataires.
 
N'hésitez pas à participer activement aux assemblées générales et veillez à ce que votre vote aille aux postes de dépenses qui vous semblent les plus intéressants.




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