Quelles leçons doit-on tirer de cette crise sanitaire ?
Une des premières leçons à tirer de cette crise est le manque de coordination entre l’Etat et les différents acteurs. L’Etat a tardé à agir ; il n’a pas été suffisamment présent auprès des EHPAD dès le début de la crise.
Comment est-il possible que certains EHPAD, notamment publics, se soient trouvés en manque de matériel de protection et aient dû solliciter de l’aide auprès d’entreprises locales, voire, auprès des familles ? Le manque de moyens est criant dans le monde sanitaire, mais il l’est aussi dans le secteur médico-social.
Les résidences ont dû batailler pour se fournir en matériel (masque, gel hydroalcoolique) et recruter pour lutter contre le Covid 19.
L’avantage de cela est que nous avons vu naitre de beaux gestes de solidarité et d’entraide. Dans des villages et dans des villes des opérations sont nées pour apporter un soutien matériel et humain. Des industries et des artisans ont donné leurs propres masques, des commerces de bouche ont ravitaillé les équipes de soignants. N’oublions pas ces gestes !
Ce qui ressort aussi est le formidable travail des équipes et leur dévotion auprès des résidents. Début mars, les scénarios étaient très pessimistes sur le nombre de décès en EHPAD. Début juin, on constate que la très grande majorité des résidences ont bien géré cette crise.
Les équipes, sans relâche, ont été présentes et n’ont pas ménagé leurs efforts pour le confort et le bien-être de leurs résidents.
Le grand public a vu que dans les EHPAD existait une vraie vie au quotidien, et que nos ainés vieillissants avaient besoin de présence et d’affection.
Doit-on repenser le fonctionnement des EHPAD ?
Il faut surtout repenser le système global de prise en charge de nos personnes âgées et la coordination des différents acteurs. La crise a mis en lumière que nos ainés avaient besoin de soins et de services pour rompre l’isolement.
Nous devons faire face à un vieillissement fort de la population et nous nous devons d’être capables de prendre soin d’eux, en leur accordant une vraie place dans la société.
Pour ce faire, il faut que les différents acteurs du service à la personne, du logement, de la santé et les institutions publiques se rencontrent et réfléchissent ensemble à créer un nouveau modèle de prise en charge plus complet, mieux coordonné et plus humain.
Concernant plus particulièrement les EHPAD, il y a une réflexion à mener sur les effectifs et le manque de personnel. Les ratios de personnel doivent être revus, par exemple.
Le niveau de dépendance ne cesse d’augmenter ainsi que le niveau de soin, ce qui engendre plus de travail pour les équipes et donc plus de temps de présence. Sans oublier le temps nécessaire pour écouter, discuter, prendre soin des résidents sur le plan affectif et pas seulement médical.
Or, il faut savoir qu’il est aujourd’hui très difficile pour un établissement de recruter du personnel formé, et de le garder. Pourquoi ? Parce qu’il n’existe pas assez de formations diplômantes en France, et que ce métier n’est pas reconnu ! Il faut donc remédier rapidement à cela en créant des places au sein de formations diplômantes.
Les EHPAD 4.0 : bientôt une réalité ?
Les EHPAD 4.0 sont déjà une réalité ! Nous l’avons vu dans certaines résidences où la mise en place de moyens de communication digitaux ont permis aux familles et aux résidents de garder contact et de maintenir le lien et de donner des nouvelles si cruciales pendant cette crise.
Nous avons la chance en France d’avoir des solutions innovantes et un secteur de la Silver Economie très fourni. Le digital doit apporter aux EHPAD une aide et faciliter la vie des résidents. La visio, les systèmes d’envoi de photos visibles sur téléphone ou sur la télévision, la réception d’un journal avec les nouvelles de sa famille, tout cela et bien d’autres permettent d’apporter du bonheur et du bien-être pour les résidents et les familles.
Le digital et les nouvelles technologies ne doivent pas remplacer le travail quotidien des salariés, mais doivent venir en appui pour leur apporter du confort, ainsi qu’à celui des résidents. La télémédecine, la téléassistance, les systèmes de détection de chute, la robotique peuvent et doivent être utilisés par les EHPAD. Et pour ce faire, il faut déployer des moyens financiers.
Nous devons mettre au service des EHPAD les nouvelles technologies mais elles ne pourront jamais remplacer le sourire et les paroles d’un soignant !
Une des premières leçons à tirer de cette crise est le manque de coordination entre l’Etat et les différents acteurs. L’Etat a tardé à agir ; il n’a pas été suffisamment présent auprès des EHPAD dès le début de la crise.
Comment est-il possible que certains EHPAD, notamment publics, se soient trouvés en manque de matériel de protection et aient dû solliciter de l’aide auprès d’entreprises locales, voire, auprès des familles ? Le manque de moyens est criant dans le monde sanitaire, mais il l’est aussi dans le secteur médico-social.
Les résidences ont dû batailler pour se fournir en matériel (masque, gel hydroalcoolique) et recruter pour lutter contre le Covid 19.
L’avantage de cela est que nous avons vu naitre de beaux gestes de solidarité et d’entraide. Dans des villages et dans des villes des opérations sont nées pour apporter un soutien matériel et humain. Des industries et des artisans ont donné leurs propres masques, des commerces de bouche ont ravitaillé les équipes de soignants. N’oublions pas ces gestes !
Ce qui ressort aussi est le formidable travail des équipes et leur dévotion auprès des résidents. Début mars, les scénarios étaient très pessimistes sur le nombre de décès en EHPAD. Début juin, on constate que la très grande majorité des résidences ont bien géré cette crise.
Les équipes, sans relâche, ont été présentes et n’ont pas ménagé leurs efforts pour le confort et le bien-être de leurs résidents.
Le grand public a vu que dans les EHPAD existait une vraie vie au quotidien, et que nos ainés vieillissants avaient besoin de présence et d’affection.
Doit-on repenser le fonctionnement des EHPAD ?
Il faut surtout repenser le système global de prise en charge de nos personnes âgées et la coordination des différents acteurs. La crise a mis en lumière que nos ainés avaient besoin de soins et de services pour rompre l’isolement.
Nous devons faire face à un vieillissement fort de la population et nous nous devons d’être capables de prendre soin d’eux, en leur accordant une vraie place dans la société.
Pour ce faire, il faut que les différents acteurs du service à la personne, du logement, de la santé et les institutions publiques se rencontrent et réfléchissent ensemble à créer un nouveau modèle de prise en charge plus complet, mieux coordonné et plus humain.
Concernant plus particulièrement les EHPAD, il y a une réflexion à mener sur les effectifs et le manque de personnel. Les ratios de personnel doivent être revus, par exemple.
Le niveau de dépendance ne cesse d’augmenter ainsi que le niveau de soin, ce qui engendre plus de travail pour les équipes et donc plus de temps de présence. Sans oublier le temps nécessaire pour écouter, discuter, prendre soin des résidents sur le plan affectif et pas seulement médical.
Or, il faut savoir qu’il est aujourd’hui très difficile pour un établissement de recruter du personnel formé, et de le garder. Pourquoi ? Parce qu’il n’existe pas assez de formations diplômantes en France, et que ce métier n’est pas reconnu ! Il faut donc remédier rapidement à cela en créant des places au sein de formations diplômantes.
Les EHPAD 4.0 : bientôt une réalité ?
Les EHPAD 4.0 sont déjà une réalité ! Nous l’avons vu dans certaines résidences où la mise en place de moyens de communication digitaux ont permis aux familles et aux résidents de garder contact et de maintenir le lien et de donner des nouvelles si cruciales pendant cette crise.
Nous avons la chance en France d’avoir des solutions innovantes et un secteur de la Silver Economie très fourni. Le digital doit apporter aux EHPAD une aide et faciliter la vie des résidents. La visio, les systèmes d’envoi de photos visibles sur téléphone ou sur la télévision, la réception d’un journal avec les nouvelles de sa famille, tout cela et bien d’autres permettent d’apporter du bonheur et du bien-être pour les résidents et les familles.
Le digital et les nouvelles technologies ne doivent pas remplacer le travail quotidien des salariés, mais doivent venir en appui pour leur apporter du confort, ainsi qu’à celui des résidents. La télémédecine, la téléassistance, les systèmes de détection de chute, la robotique peuvent et doivent être utilisés par les EHPAD. Et pour ce faire, il faut déployer des moyens financiers.
Nous devons mettre au service des EHPAD les nouvelles technologies mais elles ne pourront jamais remplacer le sourire et les paroles d’un soignant !