TMS : un terme connu
L’appellation troubles musculosquelettiques (TMS) est connue par une majorité de salariés (55%) mais seulement un tiers (35%) déclare savoir précisément ce qu’elle recouvre.
Les salariés semblent fortement exposés aux TMS
Plus de sept salariés sur dix déclarent ressentir au moins une douleur associée aux TMS (72%). La localisation des principales zones d’affection se situe au dos (50%) puis à l’épaule et à la nuque (45%). Les autres zones du corps touchées par les TMS sont le poignet (25%), le genou (17%) et le coude (16%).
Les salariés ne semblent pas tous égaux face aux TMS
Tous les secteurs d’activités et toutes les catégories socio professionnelles sont touchés. Mais on constate que les plus exposés à ces douleurs sont les ouvriers, les salariés des secteurs du BTP ou de l’industrie/énergie ainsi que les salariés ayant plus de vingt ans d’ancienneté. Les TMS constituent un véritable désagrément pour une partie des salariés concernés, tant au niveau de l’intensité (22% déclarent insupportables/fortes) que de la gêne occasionnée (65% déclarent qu’elles les gênent beaucoup/un peu).
Un lien évident entre les douleurs ressenties et les conditions de travail
L’entreprise et le cadre de travail sont pointés du doigt par une grande partie des salariés qui souffrent de ces troubles. Plus des trois-quarts des salariés attribuent les TMS à l’exercice de leur métier (dont 25% totalement et 52% en partie). Les ouvriers, les salariés de PME et les salariés ayant plus de vingt ans d’ancienneté attribuent encore davantage leur TMS à l’entreprise.
La quasi totalité des salariés (96%) est exposée à « au moins un » risque organisationnel ou biomécanique
Plus précisément, 87% se déclarent confrontés à « au moins un risque organisationnel » : le travail dans l’urgence (74% des salariés s’y déclarent confrontés), le sentiment d’être débordé (58%), les aléas, incidents ou dysfonctionnement (50%) sont les principaux déterminants mis en avant sur l’aspect organisationnel. De plus, 73% des salariés estiment être soumis à « au moins un risque biomécanique » : position statique (40%), répétitivité des gestes (39%), minutie et précision des gestes (33%), efforts physiques (32%) ou postures inconfortables (31%).
La très grande majorité des salariés a le sentiment de bénéficier de facteurs protecteurs (autonomie, soutien, liberté) à l’apparition de TMS
91% des salariés déclarent qu’ils disposent d’une certaine autonomie dans l’organisation de leur travail, 83% qu’ils ont les moyens de faire un travail de qualité. 80% des salariés interrogés estiment qu’ils ont reçu la formation suffisante pour faire leur travail, 80% également que leur poste de travail leur autorise une grande liberté de mouvement, 79% qu’ils peuvent compter sur le soutien de leurs collègues en cas de difficulté. Toutefois, moins des 2/3 des salariés (63%) déclarent pouvoir bénéficier d’un soutien de leur hiérarchie.
Les salariés en parlent principalement à leur médecin traitant
Les TMS sont un sujet qui semble encore difficile à aborder dans la sphère professionnelle, peut-être parce qu’il constitue un aveu de faiblesse de la part du salarié, celui-ci est peu enclin à l’évoquer avec son supérieur hiérarchique (30%), les représentants du personnel (19%) ou les responsables des ressources humaines (14%). Le salarié choisit d’abord son médecin traitant pour en discuter (81%) et, dans une moindre mesure, le médecin du travail (62%) et les collègues (62%), ces derniers assurent avant tout un rôle d’écoute.
Face à ce problème de TMS, les salariés s’adaptent
Les salariés semblent être contraints de s’adapter sans autre issue que de mettre en danger leur santé. En effet, une majorité de salariés (52%) a eu à faire face à des conséquences de ces douleurs, certains se retrouvant « en arrêt de travail » (32%) ou pire encore « quittant leur emploi » (6%), « engageant une reconversion professionnelle » (8%). Les solutions intermédiaires constituent encore l’exception à la règle « votre poste a été aménagé » (17%), « l’organisation de votre travail a été modifiée » (15%).
Les actions de prévention sont encore minoritaires et perçues comme plutôt efficaces
Des actions de prévention des TMS sont observées dans certaines entreprises mais elles sont encore minoritaires (43%) et perçues par les salariés comme étant d’une efficacité relative (68% efficaces dont 57% assez efficaces et 11% très efficaces). Pourtant les salariés faisant partie d’entreprises qui mènent des actions de prévention mettent en avant des actions diverses de la formation (72%) et la sensibilisation des salariés (67%) au changement d’organisation (55%). Le fait de solliciter un expert des TMS est moins pratiqué (40%).
Quant aux salariés d’entreprises n’ayant pas d’actions de prévention des TMS, ils manifestent de nombreuses attentes
Certaines de leurs attentes rejoignent les actions menées dans les entreprises « sensibilisation des salariés » (88%) et « formation » (83%). D’autres attentes en revanche sont en décalage par rapport aux pratiques des entreprises, comme « faire participer les salariés à l’analyse et à la recherche de solutions pour prévenir les TMS » (83%), « renforcer les équipes en cas de surcharge de travail » (81%), « le fait de résoudre rapidement les problèmes de fonctionnement » (80%) ou encore « faire appel à des experts de la question » (70%).
*1.000 salariés ont été interrogés par téléphone à leur domicile. L’échantillon est représentatif des salariés français actifs occupés de 18 ans et plus (quotas de sexe, âge et catégorie socioprofessionnelle). L’enquête a été réalisée du 29 mars au 3 avril 2010.
L’appellation troubles musculosquelettiques (TMS) est connue par une majorité de salariés (55%) mais seulement un tiers (35%) déclare savoir précisément ce qu’elle recouvre.
Les salariés semblent fortement exposés aux TMS
Plus de sept salariés sur dix déclarent ressentir au moins une douleur associée aux TMS (72%). La localisation des principales zones d’affection se situe au dos (50%) puis à l’épaule et à la nuque (45%). Les autres zones du corps touchées par les TMS sont le poignet (25%), le genou (17%) et le coude (16%).
Les salariés ne semblent pas tous égaux face aux TMS
Tous les secteurs d’activités et toutes les catégories socio professionnelles sont touchés. Mais on constate que les plus exposés à ces douleurs sont les ouvriers, les salariés des secteurs du BTP ou de l’industrie/énergie ainsi que les salariés ayant plus de vingt ans d’ancienneté. Les TMS constituent un véritable désagrément pour une partie des salariés concernés, tant au niveau de l’intensité (22% déclarent insupportables/fortes) que de la gêne occasionnée (65% déclarent qu’elles les gênent beaucoup/un peu).
Un lien évident entre les douleurs ressenties et les conditions de travail
L’entreprise et le cadre de travail sont pointés du doigt par une grande partie des salariés qui souffrent de ces troubles. Plus des trois-quarts des salariés attribuent les TMS à l’exercice de leur métier (dont 25% totalement et 52% en partie). Les ouvriers, les salariés de PME et les salariés ayant plus de vingt ans d’ancienneté attribuent encore davantage leur TMS à l’entreprise.
La quasi totalité des salariés (96%) est exposée à « au moins un » risque organisationnel ou biomécanique
Plus précisément, 87% se déclarent confrontés à « au moins un risque organisationnel » : le travail dans l’urgence (74% des salariés s’y déclarent confrontés), le sentiment d’être débordé (58%), les aléas, incidents ou dysfonctionnement (50%) sont les principaux déterminants mis en avant sur l’aspect organisationnel. De plus, 73% des salariés estiment être soumis à « au moins un risque biomécanique » : position statique (40%), répétitivité des gestes (39%), minutie et précision des gestes (33%), efforts physiques (32%) ou postures inconfortables (31%).
La très grande majorité des salariés a le sentiment de bénéficier de facteurs protecteurs (autonomie, soutien, liberté) à l’apparition de TMS
91% des salariés déclarent qu’ils disposent d’une certaine autonomie dans l’organisation de leur travail, 83% qu’ils ont les moyens de faire un travail de qualité. 80% des salariés interrogés estiment qu’ils ont reçu la formation suffisante pour faire leur travail, 80% également que leur poste de travail leur autorise une grande liberté de mouvement, 79% qu’ils peuvent compter sur le soutien de leurs collègues en cas de difficulté. Toutefois, moins des 2/3 des salariés (63%) déclarent pouvoir bénéficier d’un soutien de leur hiérarchie.
Les salariés en parlent principalement à leur médecin traitant
Les TMS sont un sujet qui semble encore difficile à aborder dans la sphère professionnelle, peut-être parce qu’il constitue un aveu de faiblesse de la part du salarié, celui-ci est peu enclin à l’évoquer avec son supérieur hiérarchique (30%), les représentants du personnel (19%) ou les responsables des ressources humaines (14%). Le salarié choisit d’abord son médecin traitant pour en discuter (81%) et, dans une moindre mesure, le médecin du travail (62%) et les collègues (62%), ces derniers assurent avant tout un rôle d’écoute.
Face à ce problème de TMS, les salariés s’adaptent
Les salariés semblent être contraints de s’adapter sans autre issue que de mettre en danger leur santé. En effet, une majorité de salariés (52%) a eu à faire face à des conséquences de ces douleurs, certains se retrouvant « en arrêt de travail » (32%) ou pire encore « quittant leur emploi » (6%), « engageant une reconversion professionnelle » (8%). Les solutions intermédiaires constituent encore l’exception à la règle « votre poste a été aménagé » (17%), « l’organisation de votre travail a été modifiée » (15%).
Les actions de prévention sont encore minoritaires et perçues comme plutôt efficaces
Des actions de prévention des TMS sont observées dans certaines entreprises mais elles sont encore minoritaires (43%) et perçues par les salariés comme étant d’une efficacité relative (68% efficaces dont 57% assez efficaces et 11% très efficaces). Pourtant les salariés faisant partie d’entreprises qui mènent des actions de prévention mettent en avant des actions diverses de la formation (72%) et la sensibilisation des salariés (67%) au changement d’organisation (55%). Le fait de solliciter un expert des TMS est moins pratiqué (40%).
Quant aux salariés d’entreprises n’ayant pas d’actions de prévention des TMS, ils manifestent de nombreuses attentes
Certaines de leurs attentes rejoignent les actions menées dans les entreprises « sensibilisation des salariés » (88%) et « formation » (83%). D’autres attentes en revanche sont en décalage par rapport aux pratiques des entreprises, comme « faire participer les salariés à l’analyse et à la recherche de solutions pour prévenir les TMS » (83%), « renforcer les équipes en cas de surcharge de travail » (81%), « le fait de résoudre rapidement les problèmes de fonctionnement » (80%) ou encore « faire appel à des experts de la question » (70%).
*1.000 salariés ont été interrogés par téléphone à leur domicile. L’échantillon est représentatif des salariés français actifs occupés de 18 ans et plus (quotas de sexe, âge et catégorie socioprofessionnelle). L’enquête a été réalisée du 29 mars au 3 avril 2010.