L’usage des opioïdes dans la prise en charge de la douleur est de plus en plus fréquent. Véritable traitement de référence, ils entraînent cependant des effets secondaires indésirables parmi lesquels la constipation est le plus fréquent.
Cette constipation est appelée « Constipation Induite par les Opioïdes » car elle est d'origine médicamenteuse et nécessite donc une prise en charge spécifique.
Maux de tête, dorsalgies, sciatiques, fibromyalgies, rhumatismes, douleurs cancéreuses, douleurs post-opératoires ou autres douleurs modérées à intenses, nombreuses sont les causes qui peuvent conduire à une prescription d'antalgiques opioïdes (tels que la codéine ou le tramadol – morphiniques dits faibles mais aussi des morphiniques plus forts comme la morphine, l'oxycodone ou le fentanyl).
Les différents plans douleur ont permis une meilleure prise en charge de la douleur en France, véritable besoin de santé publique.
Mais qui dit augmentation de l'utilisation des antalgiques opioïdes dit également augmentation des effets indésirables liés à ces traitements anti-douleurs, dont le plus fréquent est la constipation (loin devant la nausée, la somnolence ou la confusion).
Cette constipation est largement sous-estimée car le patient n’en parle pas forcément (par pudeur ou par habitude). En effet, selon les études, jusqu'à 94% des patients sous opioïdes sont concernés. Cette constipation bien spécifique est désormais une pathologie reconnue.
La mise en évidence d’une constipation repose en premier sur l’interrogatoire du patient. Pour faciliter cette étape de diagnostic, une échelle très simple (l’échelle de Bristol) peut être utilisée et engage le dialogue envers cette pathologie taboue.
En plus d’être un effet indésirable fréquent, la constipation induite par les opioïdes peut apparaître dès la première prise du traitement opioïde, quelle que soit sa voie d’administration et la dose prise. Contrairement aux autres effets indésirables liés aux opioïdes souvent transitoires (nausées, sédation), la constipation ne cède pas avec la poursuite du traitement. Elle reste quasi-constante…
Dans une récente enquête de 2014, 60% des 513 patients préféraient diminuer leurs doses d’antalgique à cause de leur constipation. D’autres préféraient encore arrêter de façon transitoire ou même définitive leur traitement opioïde. La constipation peut donc interférer avec la qualité de la prise en charge de la douleur du patient.
Cette constipation peut entrainer un ensemble de symptômes : de la fatigue, de l’insomnie, des gaz, des ballonnements, une gêne dans la partie inférieure de l’abdomen… mais aussi des reflux ou une baisse d’appétit.
Ces symptômes, qui impactent très négativement la qualité de vie du patient, représentent un frein aux activités du quotidien qu'elles soient d'ordre personnelle ou professionnelle ; ces symptômes induisent par ailleurs : une augmentation significative des consultations (urgences, spécialistes) ; une augmentation du nombre d’hospitalisations avec une durée moyenne de séjour prolongée avec des prises en charge spécifiques et augmentent leurs coûts.
Pour traiter cette constipation invalidante, il est recommandé de prescrire en systématique un laxatif dès la première ordonnance du traitement opioïde. Pourtant, dans la moitié des cas les patients ne répondent pas de manière satisfaisante et les laxatifs sont inefficaces. C’est pourquoi un traitement spécifique et adapté est nécessaire pour ce type de constipation qui a une cause pharmacologique et non mécanique.
C’est dans ce contexte que des nouvelles molécules ont été développées : les PAMORA (acronyme anglais pour antagonistes des récepteurs opioïde périphérique, à savoir ceux du tractus gastro intestinal).
Cette nouvelle classe thérapeutique agit localement (au niveau du tractus gastro-intestinal) en délogeant les opioïdes fixés sur les récepteurs morphiniques μ pour contrer la constipation et relancer le transit intestinal.
Pour résumer, les PAMORA ciblent spécifiquement les causes de la constipation induite par les antalgiques morphiniques faibles et forts, pour une efficacité rapide et ainsi permettre au patient une bonne observance de son traitement antalgique sans altérer sa qualité de vie : plus besoin de limiter les doses pour éviter la constipation : le patient n'a plus à "choisir" entre avoir mal ou être constipé…
Cette constipation est appelée « Constipation Induite par les Opioïdes » car elle est d'origine médicamenteuse et nécessite donc une prise en charge spécifique.
Maux de tête, dorsalgies, sciatiques, fibromyalgies, rhumatismes, douleurs cancéreuses, douleurs post-opératoires ou autres douleurs modérées à intenses, nombreuses sont les causes qui peuvent conduire à une prescription d'antalgiques opioïdes (tels que la codéine ou le tramadol – morphiniques dits faibles mais aussi des morphiniques plus forts comme la morphine, l'oxycodone ou le fentanyl).
Les différents plans douleur ont permis une meilleure prise en charge de la douleur en France, véritable besoin de santé publique.
Mais qui dit augmentation de l'utilisation des antalgiques opioïdes dit également augmentation des effets indésirables liés à ces traitements anti-douleurs, dont le plus fréquent est la constipation (loin devant la nausée, la somnolence ou la confusion).
Cette constipation est largement sous-estimée car le patient n’en parle pas forcément (par pudeur ou par habitude). En effet, selon les études, jusqu'à 94% des patients sous opioïdes sont concernés. Cette constipation bien spécifique est désormais une pathologie reconnue.
La mise en évidence d’une constipation repose en premier sur l’interrogatoire du patient. Pour faciliter cette étape de diagnostic, une échelle très simple (l’échelle de Bristol) peut être utilisée et engage le dialogue envers cette pathologie taboue.
En plus d’être un effet indésirable fréquent, la constipation induite par les opioïdes peut apparaître dès la première prise du traitement opioïde, quelle que soit sa voie d’administration et la dose prise. Contrairement aux autres effets indésirables liés aux opioïdes souvent transitoires (nausées, sédation), la constipation ne cède pas avec la poursuite du traitement. Elle reste quasi-constante…
Dans une récente enquête de 2014, 60% des 513 patients préféraient diminuer leurs doses d’antalgique à cause de leur constipation. D’autres préféraient encore arrêter de façon transitoire ou même définitive leur traitement opioïde. La constipation peut donc interférer avec la qualité de la prise en charge de la douleur du patient.
Cette constipation peut entrainer un ensemble de symptômes : de la fatigue, de l’insomnie, des gaz, des ballonnements, une gêne dans la partie inférieure de l’abdomen… mais aussi des reflux ou une baisse d’appétit.
Ces symptômes, qui impactent très négativement la qualité de vie du patient, représentent un frein aux activités du quotidien qu'elles soient d'ordre personnelle ou professionnelle ; ces symptômes induisent par ailleurs : une augmentation significative des consultations (urgences, spécialistes) ; une augmentation du nombre d’hospitalisations avec une durée moyenne de séjour prolongée avec des prises en charge spécifiques et augmentent leurs coûts.
Pour traiter cette constipation invalidante, il est recommandé de prescrire en systématique un laxatif dès la première ordonnance du traitement opioïde. Pourtant, dans la moitié des cas les patients ne répondent pas de manière satisfaisante et les laxatifs sont inefficaces. C’est pourquoi un traitement spécifique et adapté est nécessaire pour ce type de constipation qui a une cause pharmacologique et non mécanique.
C’est dans ce contexte que des nouvelles molécules ont été développées : les PAMORA (acronyme anglais pour antagonistes des récepteurs opioïde périphérique, à savoir ceux du tractus gastro intestinal).
Cette nouvelle classe thérapeutique agit localement (au niveau du tractus gastro-intestinal) en délogeant les opioïdes fixés sur les récepteurs morphiniques μ pour contrer la constipation et relancer le transit intestinal.
Pour résumer, les PAMORA ciblent spécifiquement les causes de la constipation induite par les antalgiques morphiniques faibles et forts, pour une efficacité rapide et ainsi permettre au patient une bonne observance de son traitement antalgique sans altérer sa qualité de vie : plus besoin de limiter les doses pour éviter la constipation : le patient n'a plus à "choisir" entre avoir mal ou être constipé…