Nash : de l'intérêt des probiotiques

Le syndrome du « foie gras » (Nash) a multiplié le nombre de cas d’hépatites dans le monde. Aujourd’hui, la recherche se tourne plus sérieusement vers l’utilisation des probiotiques pour juguler ces nouvelles épidémies. L’institut Biocodex Microbiota met ici en avant une étude récente confirmant l’intérêt de ces fameux probiotiques dans la réduction des graisses hépatiques et de certains marqueurs inflammatoires.

PAR SENIORACTU.COM | Publié le Jeudi 7 Novembre 2019

Virales, alcooliques, et aujourd’hui de plus en plus graisseuses : les hépatites explosent sous le poids de l’obésité et du diabète de type 2. Car la graisse en excès s’accumule dans les tissus du foie, provoquant d’abord une stéatose hépatique non alcoolique (la NAFLD, de son acronyme anglais) qui peut s’aggraver en stéato-hépatite non alcoolique (la fameuse NASH), elle-même annonciatrice d’une cirrhose – point de non-retour pour le foie.
 
Or, comme pour l’obésité et le diabète de type 2, le rôle du microbiote intestinal est en première ligne. D’où l’espoir de contrer cette overdose graisseuse grâce aux probiotiques : une piste suivie avec succès par la recherche depuis une dizaine d’années.
 
Les premières études sur des modèles animaux ont fait la preuve des bienfaits de l’utilisation de probiotiques et de prébiotiques, voire de symbiotiques (l’association des deux).
 
À titre d’exemple, l’ajout de fructo-oligosaccharide à des probiotiques a permis d’obtenir chez certains patients une réduction de l’inflammation et des particules graisseuses dans le foie, une diminution du poids et de la masse grasse ainsi qu’une amélioration de la sensibilité à l’insuline.
 
De bons résultats confirmés par la baisse des graisses contenues dans le foie chez des patients hong-kongais traités pendant six mois par un mélange de lactobacilles et de bifidobactéries. Chez des patients iraniens, une diminution de la rigidité du foie – signe d’une agression amoindrie – a été constatée après vingt-huit semaines de prise de symbiotiques.
 
Un pas supplémentaire a été franchi dans l’établissement des probiotiques comme option thérapeutique valable grâce à un essai clinique mené sur quelques dizaines de patients ukrainiens atteints de stéatose hépatique non alcoolique.
 
L’administration quotidienne pendant huit semaines d’un probiotique contenant quatorze souches vivantes a nettement réduit les graisses hépatiques, certains marqueurs inflammatoires et les enzymes qui témoignent d’un foie malade. Reste à confirmer ces effets sur un nombre plus grand de patients et sur le long cours.




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