De nouvelles stratégies de traitement aux mécanismes d’actions inédits se profilent pour les patients atteints de cette pathologie, notamment pour les cas sévères dont le pronostic vital est engagé (deux-tiers des patients). Elles donnent ainsi aux patients concernés la possibilité d’envisager de nouvelles opportunités de prise en charge thérapeutique et d’améliorer la qualité de vie de ces derniers.
La leucémie lymphoïde chronique : première leucémie de l’adulte
La leucémie lymphoïde chronique (LLC) est un « cancer du sang » d’évolution lente. On compte aujourd’hui près de 4.500 nouveaux cas par an en France, les hommes étant plus concernés que les femmes (56% vs 44%).
Cancer indolent, son déclenchement reste encore aujourd’hui inconnu. Il s’agit de la première leucémie de l’adulte, en termes de fréquence dans les pays occidentaux : 1% des cancers et 30 % des leucémies. Elle atteint les lymphocytes B, des cellules sanguines produites par la moëlle osseuse. Ces cellules qui jouent un rôle important au niveau du système immunitaire, ont une durée de vie limitée, et dans le processus normal, meurent et sont remplacées par de nouvelles cellules.
Mais chez les patients atteints de LLC, une partie des lymphocytes B ne meurent plus, leur cycle de vie est bloqué. Comme la production de ces cellules se poursuit, elles s’accumulent principalement dans le sang, dans les ganglions, la rate et la moelle osseuse.
Si un patient sur dix a moins de 55 ans lorsqu’il est touché par cette maladie, l’âge médian du diagnostic oscille entre 70 et 72 ans. A l’heure actuelle, les médecins et les biologistes cherchent à déterminer les causes qui empêchent les lymphocytes B de mourir et qui donc, entraînent la LLC. Aucun facteur lié à l’environnement n’a été retrouvé. Les formes familiales sont rares. Des facteurs génétiques existent mais ne sont pas connus avec précision.
Comme en témoignage Christian, médecin diagnostiqué il y a quinze ans : « l’annonce de la maladie, et en l’occurrence d’un cancer, est un tremblement de terre. J’ai été submergé par le mot. Leucémie. Vous passez de l’autre côté du miroir... Comme tous les patients atteints de LLC, je vis avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. La LLC est une maladie chronique qui nous interdit de baisser la garde. »
Un diagnostic fortuit mais déterminant pour le traitement de la LLC
Dans 80% des cas, les patients sont asymptomatiques et le diagnostic de LLC est fortuit (recherche d'autres maladies, examen clinique de routine, etc.). Seuls 20% des patients présentent des ganglions et de la fièvre associés à de la fatigue. Les symptômes apparaissent généralement avec l’évolution de la maladie, lente et variable d’un patient à l’autre.
La LLC étant susceptible de provoquer une baisse des défenses immunitaires, les épisodes infectieux, notamment respiratoires, peuvent se multiplier. Trois stades de la pathologie (A, B et C) ont été identifiés par le corps médical.
Ils aident à déterminer le type de traitement à instaurer et sont prédictifs du pronostic et de l'espérance de vie :
- Stade A : Le taux de cellules lymphoïdes est élevé mais aucune autre anomalie sanguine n’a été détectée. Le patient ne présente pas ou pratiquement pas de ganglions.
- Stade B : Le taux de cellules lymphoïdes est élevé et des ganglions ont été décelés.
- Stade C : Le taux élevé de cellules lymphoïdes s’accompagne d’une anémie et/ou d’une baisse du nombre de plaquettes sanguines.
La plupart des personnes diagnostiquées le sont au stade A. Malgré un pronostic plutôt bon, le taux de survie à 5 ans tous stades confondus est supérieur à 80%. Cette pathologie est à l’origine de près de 10.000 décès chaque année en Europe, dont un peu plus de mille en France.
La leucémie lymphoïde chronique : première leucémie de l’adulte
La leucémie lymphoïde chronique (LLC) est un « cancer du sang » d’évolution lente. On compte aujourd’hui près de 4.500 nouveaux cas par an en France, les hommes étant plus concernés que les femmes (56% vs 44%).
Cancer indolent, son déclenchement reste encore aujourd’hui inconnu. Il s’agit de la première leucémie de l’adulte, en termes de fréquence dans les pays occidentaux : 1% des cancers et 30 % des leucémies. Elle atteint les lymphocytes B, des cellules sanguines produites par la moëlle osseuse. Ces cellules qui jouent un rôle important au niveau du système immunitaire, ont une durée de vie limitée, et dans le processus normal, meurent et sont remplacées par de nouvelles cellules.
Mais chez les patients atteints de LLC, une partie des lymphocytes B ne meurent plus, leur cycle de vie est bloqué. Comme la production de ces cellules se poursuit, elles s’accumulent principalement dans le sang, dans les ganglions, la rate et la moelle osseuse.
Si un patient sur dix a moins de 55 ans lorsqu’il est touché par cette maladie, l’âge médian du diagnostic oscille entre 70 et 72 ans. A l’heure actuelle, les médecins et les biologistes cherchent à déterminer les causes qui empêchent les lymphocytes B de mourir et qui donc, entraînent la LLC. Aucun facteur lié à l’environnement n’a été retrouvé. Les formes familiales sont rares. Des facteurs génétiques existent mais ne sont pas connus avec précision.
Comme en témoignage Christian, médecin diagnostiqué il y a quinze ans : « l’annonce de la maladie, et en l’occurrence d’un cancer, est un tremblement de terre. J’ai été submergé par le mot. Leucémie. Vous passez de l’autre côté du miroir... Comme tous les patients atteints de LLC, je vis avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. La LLC est une maladie chronique qui nous interdit de baisser la garde. »
Un diagnostic fortuit mais déterminant pour le traitement de la LLC
Dans 80% des cas, les patients sont asymptomatiques et le diagnostic de LLC est fortuit (recherche d'autres maladies, examen clinique de routine, etc.). Seuls 20% des patients présentent des ganglions et de la fièvre associés à de la fatigue. Les symptômes apparaissent généralement avec l’évolution de la maladie, lente et variable d’un patient à l’autre.
La LLC étant susceptible de provoquer une baisse des défenses immunitaires, les épisodes infectieux, notamment respiratoires, peuvent se multiplier. Trois stades de la pathologie (A, B et C) ont été identifiés par le corps médical.
Ils aident à déterminer le type de traitement à instaurer et sont prédictifs du pronostic et de l'espérance de vie :
- Stade A : Le taux de cellules lymphoïdes est élevé mais aucune autre anomalie sanguine n’a été détectée. Le patient ne présente pas ou pratiquement pas de ganglions.
- Stade B : Le taux de cellules lymphoïdes est élevé et des ganglions ont été décelés.
- Stade C : Le taux élevé de cellules lymphoïdes s’accompagne d’une anémie et/ou d’une baisse du nombre de plaquettes sanguines.
La plupart des personnes diagnostiquées le sont au stade A. Malgré un pronostic plutôt bon, le taux de survie à 5 ans tous stades confondus est supérieur à 80%. Cette pathologie est à l’origine de près de 10.000 décès chaque année en Europe, dont un peu plus de mille en France.
Une prise en charge améliorée grâce aux progrès de la recherche
La prise en charge de la LLC s’est considérablement modifiée ces dernières années grâce à la recherche. La place du médecin dans la surveillance des traitements reste essentielle ainsi que l’observance et la compliance du patient.
Un simple contrôle médical est souvent proposé avant l’initialisation d’un traitement. On parle alors de la stratégie « Watch and wait » (attendre et observer). La prise en charge des patients asymptomatiques repose sur l’observation de ces différents signes, grâce à des prises de sang régulières tous les 6 mois ou tous les ans, pour détecter de tels signes d’évolution.
À ce stade, un traitement sera mis en place pour « remettre les compteurs à zéro » en éliminant les lymphocytes excédentaires pour permettre à la moelle osseuse de reprendre un fonctionnement normal.
« Dans 80% des cas, lorsqu’une leucémie lymphoïde chronique est diagnostiquée, aucun traitement ne sera mis en place d’emblée », souligne le Pr Véronique Leblond, professeur d’hématologie à l’université Pierre et Marie-Curie et chef du service Hématologie Clinique de la Pitié-Salpêtrière à Paris. Seuls la moitié de ces patients devra prendre un traitement au fur et à mesure que leur maladie évolue. » Dans deux-tiers des cas, les malades devront être traités soit dans les années à venir, soit immédiatement du fait d’une évolutivité rapide.
Les professionnels de santé disposent aujourd’hui de différentes stratégies de prise en charge de la LLC en fonction de son évolution au moment du diagnostic.
Ces stratégies sont évolutives en fonction des progrès scientifiques qui sont réalisés chaque année :
- Le stade A ne nécessite pas de traitements. Une surveillance basée sur des examens cliniques et biologiques est mise en place. En cas d’évolution de la maladie, l’initiation secondaire d’un traitement par immunochimiothérapie et/ou d’une thérapie ciblée sera discutée.
- Les LLC de stade B ne présentant pas de signes d’évolutivité font généralement l’objet d’une surveillance basée sur des examens cliniques et biologiques. En cas de signes d’évolutivité, la mise en place d’un traitement reposant sur une chimio-immunothérapie et/ou une thérapie ciblée est discutée. Des traitements spécifiques sont prescrits en cas de complications de la maladie.
- Les LLC de stade C font généralement l’objet d’un traitement d’emblée basé sur une chimio-immunothérapie et/ou une thérapie ciblée. Des traitements spécifiques sont prescrits en cas de complications de la maladie.
La prise en charge de la LLC s’est considérablement modifiée ces dernières années grâce à la recherche. La place du médecin dans la surveillance des traitements reste essentielle ainsi que l’observance et la compliance du patient.
Un simple contrôle médical est souvent proposé avant l’initialisation d’un traitement. On parle alors de la stratégie « Watch and wait » (attendre et observer). La prise en charge des patients asymptomatiques repose sur l’observation de ces différents signes, grâce à des prises de sang régulières tous les 6 mois ou tous les ans, pour détecter de tels signes d’évolution.
À ce stade, un traitement sera mis en place pour « remettre les compteurs à zéro » en éliminant les lymphocytes excédentaires pour permettre à la moelle osseuse de reprendre un fonctionnement normal.
« Dans 80% des cas, lorsqu’une leucémie lymphoïde chronique est diagnostiquée, aucun traitement ne sera mis en place d’emblée », souligne le Pr Véronique Leblond, professeur d’hématologie à l’université Pierre et Marie-Curie et chef du service Hématologie Clinique de la Pitié-Salpêtrière à Paris. Seuls la moitié de ces patients devra prendre un traitement au fur et à mesure que leur maladie évolue. » Dans deux-tiers des cas, les malades devront être traités soit dans les années à venir, soit immédiatement du fait d’une évolutivité rapide.
Les professionnels de santé disposent aujourd’hui de différentes stratégies de prise en charge de la LLC en fonction de son évolution au moment du diagnostic.
Ces stratégies sont évolutives en fonction des progrès scientifiques qui sont réalisés chaque année :
- Le stade A ne nécessite pas de traitements. Une surveillance basée sur des examens cliniques et biologiques est mise en place. En cas d’évolution de la maladie, l’initiation secondaire d’un traitement par immunochimiothérapie et/ou d’une thérapie ciblée sera discutée.
- Les LLC de stade B ne présentant pas de signes d’évolutivité font généralement l’objet d’une surveillance basée sur des examens cliniques et biologiques. En cas de signes d’évolutivité, la mise en place d’un traitement reposant sur une chimio-immunothérapie et/ou une thérapie ciblée est discutée. Des traitements spécifiques sont prescrits en cas de complications de la maladie.
- Les LLC de stade C font généralement l’objet d’un traitement d’emblée basé sur une chimio-immunothérapie et/ou une thérapie ciblée. Des traitements spécifiques sont prescrits en cas de complications de la maladie.
De nouvelles opportunités de traitements pour traiter les cas sévères
« Parmi les patients traités, la majorité des patients connaissent une rechute au bout d’un certain temps après un traitement initial (chimio-immunothérapie). Et près de 20% ont une « maladie réfractaire », ce qui veut dire qu’ils vont rechuter très rapidement (moins de 6 mois) ou qu’ils ne répondent pas au traitement initial. Pour ces deux groupes de patients, il est urgent de trouver de nouveaux traitements », explique le Pr Véronique Leblond, chef du service Hématologie Clinique de la Pitié-Salpêtrière à Paris.
Pour 30% de ces cas réfractaires (et pour 3 à 10% des patients qui n’ont jamais initié de traitements), la pathologie s'accompagne d'une anomalie génétique, dite délétion 17p, qui est une forme de LLC avec laquelle les patients obtiennent de faibles résultats lors de chimiothérapies traditionnelles. Dans ces cas, l'espérance de vie médiane est inférieure à trois ans.
Des traitements présentant des mécanismes d’action ciblés, agissant précisément sur les formes réfractaires de LLC sont aujourd’hui disponibles en France. Ils donnent ainsi aux patients concernés la possibilité d’envisager de nouvelles opportunités de traitements dans les cas sévères ou graves. Pour demain, les chercheurs travaillent sur des combinaisons de traitements de plus en plus efficaces qui pourraient à terme guérir l’ensemble des patients atteints de leucémie lymphoïde chronique.
Le laboratoire AbbVie vient d’obtenir une autorisation de mise sur le marché conditionnelle européenne pour Venclyxto (vénétoclax) dans le traitement de la LLC. Il s’agit d’un traitement oral, en une prise par jour. Il est indiqué en monothérapie pour le traitement de la LLC :
- en présence de délétion 17p ou de mutation TP53 chez les patients adultes inéligibles ou en échec à un inhibiteur du récepteur antigénique des cellules B (BCR).
- en l’absence de délétion 17p ou de mutation TP53 chez les patients adultes en échec à la fois à une chimio-immunothérapie et à un inhibiteur du récepteur antigénique des cellules B (BCR).
Ce nouveau traitement ayant comme mécanisme d’action le blocage d’une des voies de pathogénèse de la leucémie lymphoïde chronique répond à une forte attente du corps médical et des patients atteints de cette maladie.
Source
« Parmi les patients traités, la majorité des patients connaissent une rechute au bout d’un certain temps après un traitement initial (chimio-immunothérapie). Et près de 20% ont une « maladie réfractaire », ce qui veut dire qu’ils vont rechuter très rapidement (moins de 6 mois) ou qu’ils ne répondent pas au traitement initial. Pour ces deux groupes de patients, il est urgent de trouver de nouveaux traitements », explique le Pr Véronique Leblond, chef du service Hématologie Clinique de la Pitié-Salpêtrière à Paris.
Pour 30% de ces cas réfractaires (et pour 3 à 10% des patients qui n’ont jamais initié de traitements), la pathologie s'accompagne d'une anomalie génétique, dite délétion 17p, qui est une forme de LLC avec laquelle les patients obtiennent de faibles résultats lors de chimiothérapies traditionnelles. Dans ces cas, l'espérance de vie médiane est inférieure à trois ans.
Des traitements présentant des mécanismes d’action ciblés, agissant précisément sur les formes réfractaires de LLC sont aujourd’hui disponibles en France. Ils donnent ainsi aux patients concernés la possibilité d’envisager de nouvelles opportunités de traitements dans les cas sévères ou graves. Pour demain, les chercheurs travaillent sur des combinaisons de traitements de plus en plus efficaces qui pourraient à terme guérir l’ensemble des patients atteints de leucémie lymphoïde chronique.
Le laboratoire AbbVie vient d’obtenir une autorisation de mise sur le marché conditionnelle européenne pour Venclyxto (vénétoclax) dans le traitement de la LLC. Il s’agit d’un traitement oral, en une prise par jour. Il est indiqué en monothérapie pour le traitement de la LLC :
- en présence de délétion 17p ou de mutation TP53 chez les patients adultes inéligibles ou en échec à un inhibiteur du récepteur antigénique des cellules B (BCR).
- en l’absence de délétion 17p ou de mutation TP53 chez les patients adultes en échec à la fois à une chimio-immunothérapie et à un inhibiteur du récepteur antigénique des cellules B (BCR).
Ce nouveau traitement ayant comme mécanisme d’action le blocage d’une des voies de pathogénèse de la leucémie lymphoïde chronique répond à une forte attente du corps médical et des patients atteints de cette maladie.
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