Hyperplasie bénigne de la prostate : le point sur la thermothérapie avec l'hôpital Robert Schuman de Metz

L’Hôpital Robert Schuman de Metz propose une nouvelle technique mini-invasive visant à traiter les troubles urinaires dus à l’hyperplasie bénigne de la prostate (HBP). Plus concrètement, il s’agit d’utiliser l’énergie naturelle contenue dans la vapeur d’eau pour cibler et réduire les tissus prostatiques hypertrophiés ; une solution qui se veut « efficace et rapide » pour améliorer la qualité de vie des patients. Explications.

PAR SENIORACTU.COM | Publié le Jeudi 14 Novembre 2024

©Shutterstock
Avant de présenter cette nouvelle méthode, rappelons que la prostate est une petite glande située dans la cavité pelvienne chez l’homme.
 
Assez peu développée pendant l’enfance, la prostate double de taille pendant la puberté pour atteindre ses dimensions définitives tout au long de la vie d’adulte. Pour autant, la prostate finit par s’hypertrophier de façon progressive, en général après l’âge de 50 ans. C’est précisément à ce moment de la vie que peuvent survenir les premiers problèmes liés à la prostate…
 
L'hyperplasie bénigne de la prostate (HBP) est donc l'augmentation de la taille de la prostate causée par une prolifération (hyperplasie) des cellules dans la prostate. Pour autant, l'HBP est une affection non cancéreuse (bénigne).
 
Cette nouvelle méthode consiste donc à injecter de la vapeur d’eau dans plusieurs zones spécifiques de la prostate à l’aide d’une aiguille spéciale, sous contrôle visuel par caméra. Chaque injection ne dure que 10 secondes et l’intervention, réalisée sous anesthésie générale, prend entre 10 et 15 minutes. L’hospitalisation se fait en ambulatoire, permettant aux patients de rentrer chez eux le jour même. Après l’intervention, une sonde vésicale est posée et retirée à domicile par une infirmière entre trois et cinq jours après l’opération.
 
Les effets bénéfiques du traitement commencent à apparaître dès la deuxième semaine suivant l’intervention, avec des résultats optimaux atteints au bout de trois mois. Ce traitement permet de soulager les symptômes urinaires sans nécessiter de médicaments à long terme, offrant ainsi une alternative durable aux traitements traditionnels.
 
En comparaison avec d’autres traitements chirurgicaux de la prostate, cette technique réduit le risque d’éjaculation rétrograde, un effet secondaire souvent lié à ces interventions. Avec la procédure REZUM, ce risque est limité à 12%.
 
De plus, le taux de retraitement à cinq ans est relativement faible, estimé à 15%, dont seulement 4% nécessitent une nouvelle intervention chirurgicale. Grâce à cette innovation, l’Hôpital Robert Schuman est le premier hôpital de la région à proposer une solution qui se veut « à la fois sûre et efficace pour les patients atteints d’HBP ».




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