En réalité, la plupart des études réalisées sur les femmes n’ont retrouvé aucune association entre la consommation de caféine et le risque de fracture ostéoporotique de la hanche (11 études), de l’avant-bras (2 études), de la colonne vertébrale (1 étude) et du poignet (1 étude).
Cette absence de corrélation entre la consommation de café et la densité osseuse est retrouvée chez la femme ménopausée ou jeune. Une large étude de cohorte suédoise avec un suivi sur dix ans montre que la consommation de caféine n’affecte pas la densité minérale osseuse quel que soit l’âge considéré.
Une augmentation du risque de fracture n’est retrouvée que chez les femmes consommant moins de 700 mg de calcium/jour et buvant plus de 4 tasses de café/jour. Ces données sont confirmées par une revue récente rapportant que la caféine à la dose de 330 mg/jour (l’équivalent de 3-4 tasses de café) pourrait être associée à une modeste augmentation du risque de fractures ostéoporotiques, comparée à une consommation modérée de caféine (< 200 mg/jour). Toutefois, cet effet de la caféine est compensé par la prise de calcium (40 mg de calcium pour chaque tasse de café).
Aucune étude n’a été réalisée à ce jour avec du café décaféiné. Deux études font même état chez les hommes d’une augmentation de la densité minérale osseuse chez les consommateurs de café.
Dans l’ostéoporose, il semble qu’il faille chercher les risques ailleurs. Les autres facteurs de risque seraient le petit poids, l’activité physique insuffisante, la faible consommation de calcium et la susceptibilité génétique. Cette dernière est liée au polymorphisme du gène du récepteur de la vitamine D qui existe sous deux formes alléliques différentes : t ou T. Les femmes qui possèdent un génotype tt souffrent de pertes osseuses plus marquées bien que modérées (8%) par rapport à celles qui possèdent le génotype TT (0,3%) si leur ingestion de caféine est supérieure à 300 mg/jour, soit 3 tasses de café/jour. Récemment, l’excès de cholestérol a été pointé comme un facteur de risque indépendant de fracture ostéoporotique dont la significativité augmente avec le temps.
Il apparaît qu’une consommation modérée de café (jusqu’à 3 ou 4 tasses quotidiennes) n’a pas d’impact sur le risque de fracture ostéoporotique. Pour une consommation supérieure à 4 tasses par jour, le risque est diminué lorsqu’il est associé à une prise suffisante de calcium. Les risques majeurs d’ostéoporose et de fracture restent le faible poids et l’activité physique insuffisante.
*sous la direction d'Astrid Nehlig de l’Inserm U666, Faculté de Médecine de Strasbourg.
Cette absence de corrélation entre la consommation de café et la densité osseuse est retrouvée chez la femme ménopausée ou jeune. Une large étude de cohorte suédoise avec un suivi sur dix ans montre que la consommation de caféine n’affecte pas la densité minérale osseuse quel que soit l’âge considéré.
Une augmentation du risque de fracture n’est retrouvée que chez les femmes consommant moins de 700 mg de calcium/jour et buvant plus de 4 tasses de café/jour. Ces données sont confirmées par une revue récente rapportant que la caféine à la dose de 330 mg/jour (l’équivalent de 3-4 tasses de café) pourrait être associée à une modeste augmentation du risque de fractures ostéoporotiques, comparée à une consommation modérée de caféine (< 200 mg/jour). Toutefois, cet effet de la caféine est compensé par la prise de calcium (40 mg de calcium pour chaque tasse de café).
Aucune étude n’a été réalisée à ce jour avec du café décaféiné. Deux études font même état chez les hommes d’une augmentation de la densité minérale osseuse chez les consommateurs de café.
Dans l’ostéoporose, il semble qu’il faille chercher les risques ailleurs. Les autres facteurs de risque seraient le petit poids, l’activité physique insuffisante, la faible consommation de calcium et la susceptibilité génétique. Cette dernière est liée au polymorphisme du gène du récepteur de la vitamine D qui existe sous deux formes alléliques différentes : t ou T. Les femmes qui possèdent un génotype tt souffrent de pertes osseuses plus marquées bien que modérées (8%) par rapport à celles qui possèdent le génotype TT (0,3%) si leur ingestion de caféine est supérieure à 300 mg/jour, soit 3 tasses de café/jour. Récemment, l’excès de cholestérol a été pointé comme un facteur de risque indépendant de fracture ostéoporotique dont la significativité augmente avec le temps.
Il apparaît qu’une consommation modérée de café (jusqu’à 3 ou 4 tasses quotidiennes) n’a pas d’impact sur le risque de fracture ostéoporotique. Pour une consommation supérieure à 4 tasses par jour, le risque est diminué lorsqu’il est associé à une prise suffisante de calcium. Les risques majeurs d’ostéoporose et de fracture restent le faible poids et l’activité physique insuffisante.
*sous la direction d'Astrid Nehlig de l’Inserm U666, Faculté de Médecine de Strasbourg.