APA : les retraités les moins aisés la perçoivent cinq ans plus jeunes que les plus aisés

La DREES (ministère de la Santé) vient de publier une analyse portant sur la part de la période de retraite qui est passée en perte d’autonomie (en tant que bénéficiaires de l’APA) et sur les inégalités entre retraités au regard de l’ampleur plus ou moins grande de cette part. En voici les grandes lignes.

PAR SENIORACTU.COM | Publié le 20/02/2025

Avant d’aller plus loin, rappelons que vous pouvez, sous conditions d'âge, de résidence et de perte d'autonomie, obtenir l'Apa. Dans la pratique, cette aide sert à payer (en totalité ou en partie) soit les dépenses nécessaires pour rester à votre domicile, soit le tarif dépendance de l'établissement médico-social où vous vivez.
 
Cette étude montre qu’en moyenne en France, un retraité perçoit l’allocation personnalisée d’autonomie (la fameuse APA) pendant environ 10% de sa durée totale de retraite, d’après les conditions de mortalité et de recours à l’APA observées en 2017.
 
On remarque aussi que cette part s’avère plus élevée pour les femmes (12%) que pour les hommes (6%), du fait de la longévité plus grande des premières.
 
Autre point à souligner : elle varie aussi nettement, au sein de chaque sexe, selon le montant de pension.
 
Ainsi, les retraités les plus aisés sont ainsi en moyenne un peu moins longtemps bénéficiaires de l’APA, alors que leur durée espérée de retraite est plus longue.
 
C’est toutefois surtout pour l’APA à domicile, et notamment dans les catégories les moins dépendantes (GIR 3 ou 4), que l’écart est marqué.
 
À l’inverse, les plus aisés passent une partie un peu plus longue de leur retraite en établissement avec un niveau de dépendance plus marqué (GIR 1 et 2), en particulier parce qu’ils ont davantage de chances d’atteindre les âges élevés, où ces situations sont plus fréquentes.
 
Environ 7 femmes sur 10 et 4 hommes sur 10 ont recours à l’APA au cours de leur retraite.
 
Toujours selon cette étude, les chances de recourir à l’APA au cours de sa retraite apparaissent, à sexe donné, assez proches quel que soit le montant de pension.
 
Enfin, l’entrée dans la prestation se fait, en revanche, à un âge d’autant plus tardif que les retraités sont aisés. Pour l’APA à domicile, par exemple, elle a lieu à 85,2 ans en moyenne parmi les retraités hommes les plus aisés, contre 77,7 ans parmi ceux à plus basse pension.
 
Cette nouvelle étude a été réalisée par l’institut des politiques publiques (IPP) dans le cadre d’un partenariat et d’un financement de la DREES.









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