Comportements d’activité des seniors et réformes des retraites
Les perspectives de ressources en main-d’œuvre dépendent tout d’abord de l’évolution des comportements d’activité. « Le scénario central prolonge les tendances passées excepté pour les taux d’activité des seniors, directement affectés par les changements législatifs portant sur les régimes de retraite » affirme l’Insee dans son communiqué. La projection des taux d’activité des seniors est donc plus complexe. Elle repose notamment sur des hypothèses de comportements de départ à la retraite.
Ainsi, les réformes des retraites de 1993, 2003 et 2010 jouent sur les comportements d’activité des seniors tout au long de la période de projection en allongeant les durées de cotisation, en repoussant les âges limites de départ à la retraite et en modifiant les modalités de calcul des pensions.
L’activité des 60-64 ans est la plus sensible à ces mesures. Alors qu’elle diminuait régulièrement depuis 1975, elle augmente depuis le début des années 2000. Cette hausse devrait se poursuivre sous l’effet combiné des réformes des retraites et de l’allongement de la durée des études. Le taux d’activité des femmes de cet âge dépasserait dès 2015 celui observé en 1975 (28%) pour ensuite se stabiliser à plus de 40% à partir de 2025 alors que, pour les hommes, il progresserait régulièrement pour retrouver le niveau observé au milieu des années 1970.
Chez les 55-59 ans, au-delà des effets directs des réformes des retraites et de l’allongement de la durée des études, le scénario central fait l’hypothèse que les changements d’âges limites des régimes de retraite, induits par la réforme de 2010, vont modifier les comportements sur le marché du travail. Le recul de l’âge de départ à la retraite inciterait les salariés et les employeurs à davantage d’effort de maintien dans l’emploi -effet « horizon »-.
Ainsi, les réformes des retraites de 1993, 2003 et 2010 jouent sur les comportements d’activité des seniors tout au long de la période de projection en allongeant les durées de cotisation, en repoussant les âges limites de départ à la retraite et en modifiant les modalités de calcul des pensions.
L’activité des 60-64 ans est la plus sensible à ces mesures. Alors qu’elle diminuait régulièrement depuis 1975, elle augmente depuis le début des années 2000. Cette hausse devrait se poursuivre sous l’effet combiné des réformes des retraites et de l’allongement de la durée des études. Le taux d’activité des femmes de cet âge dépasserait dès 2015 celui observé en 1975 (28%) pour ensuite se stabiliser à plus de 40% à partir de 2025 alors que, pour les hommes, il progresserait régulièrement pour retrouver le niveau observé au milieu des années 1970.
Chez les 55-59 ans, au-delà des effets directs des réformes des retraites et de l’allongement de la durée des études, le scénario central fait l’hypothèse que les changements d’âges limites des régimes de retraite, induits par la réforme de 2010, vont modifier les comportements sur le marché du travail. Le recul de l’âge de départ à la retraite inciterait les salariés et les employeurs à davantage d’effort de maintien dans l’emploi -effet « horizon »-.
Toujours selon l’Insee, en 2060, dans cette classe d’âge, le taux d’activité serait de 77% pour les femmes et 80% pour les hommes (vs 61% et 69% en 2010).
Sans prise en compte de l’effet « horizon », l’activité progresserait peu chez les femmes et resterait stable chez les hommes et le taux d’activité serait de 69% pour les deux sexes en 2060.
Enfin, l’activité des 65-69 ans, jusqu’à présent particulièrement faible, passerait de 3,4% à 13% pour les femmes et de 5,5% à 18% pour les hommes, essentiellement sous l’effet de la réforme des retraites de 2010.
La population augmente et vieillit
La projection du nombre d’actifs repose aussi sur l’évolution de la population totale, laquelle détermine le niveau et la structure par âge et sexe de la population en âge de travailler. La variante principale s’appuie sur les hypothèses du scénario central de projection de population qui suppose un maintien des tendances observées pour ses trois composantes : un apport migratoire annuel de 100 000 personnes par an à partir de 2007 (solde moyen des dernières années), une fécondité de 1,95 enfant par femme à partir de 2015 (niveau moyen observé depuis 2004) et une baisse de la mortalité.
L’hypothèse sur la fécondité ne joue sur le nombre d’actifs qu’à partir de 2030, lors de l’entrée sur le marché du travail des premières générations à naître. Jusqu’alors, la succession aux âges les plus actifs des générations nées depuis la guerre explique en grande partie l’évolution et la structure par âge de la population active. La part des 50 ans et plus dans la population active continue d’augmenter à la fois parce que l’activité des seniors remonte mais aussi parce que se retrouvent dans ces classes d’âges les générations nombreuses du baby-boom nées entre 1946 et 1974.
Les migrations entretiennent la croissance du nombre d’actifs dès la première année de projection. Elles jouent à la fois directement et par le biais des descendances une génération après.
Un million et demi d’actifs en plus ou en moins en 2060 selon le scénario démographique
Au total, en 2060, quelques soient les hypothèses démographiques retenues, le nombre prévisible d’actifs varierait dans une fourchette d’une amplitude totale de 3,4 millions de personnes. Mais quel que soit le scénario, on compterait toujours entre 1,4 et 1,6 actif pour un inactif de 60 ans ou plus en 2060.
Sans prise en compte de l’effet « horizon », l’activité progresserait peu chez les femmes et resterait stable chez les hommes et le taux d’activité serait de 69% pour les deux sexes en 2060.
Enfin, l’activité des 65-69 ans, jusqu’à présent particulièrement faible, passerait de 3,4% à 13% pour les femmes et de 5,5% à 18% pour les hommes, essentiellement sous l’effet de la réforme des retraites de 2010.
La population augmente et vieillit
La projection du nombre d’actifs repose aussi sur l’évolution de la population totale, laquelle détermine le niveau et la structure par âge et sexe de la population en âge de travailler. La variante principale s’appuie sur les hypothèses du scénario central de projection de population qui suppose un maintien des tendances observées pour ses trois composantes : un apport migratoire annuel de 100 000 personnes par an à partir de 2007 (solde moyen des dernières années), une fécondité de 1,95 enfant par femme à partir de 2015 (niveau moyen observé depuis 2004) et une baisse de la mortalité.
L’hypothèse sur la fécondité ne joue sur le nombre d’actifs qu’à partir de 2030, lors de l’entrée sur le marché du travail des premières générations à naître. Jusqu’alors, la succession aux âges les plus actifs des générations nées depuis la guerre explique en grande partie l’évolution et la structure par âge de la population active. La part des 50 ans et plus dans la population active continue d’augmenter à la fois parce que l’activité des seniors remonte mais aussi parce que se retrouvent dans ces classes d’âges les générations nombreuses du baby-boom nées entre 1946 et 1974.
Les migrations entretiennent la croissance du nombre d’actifs dès la première année de projection. Elles jouent à la fois directement et par le biais des descendances une génération après.
Un million et demi d’actifs en plus ou en moins en 2060 selon le scénario démographique
Au total, en 2060, quelques soient les hypothèses démographiques retenues, le nombre prévisible d’actifs varierait dans une fourchette d’une amplitude totale de 3,4 millions de personnes. Mais quel que soit le scénario, on compterait toujours entre 1,4 et 1,6 actif pour un inactif de 60 ans ou plus en 2060.