Une large majorité de Français reste très attachée au principe d’accessibilité à l’hôpital

A l’occasion des Salons de la Santé et de l’Autonomie qui regroupent HopitalExpo, GerontExpo – HandicapExpo et HitParis, La Fédération hospitalière de France (FHF) vient de divulguer les résultats de son 10ème baromètre TNS Sofres* « L’hôpital et les Français ». Détails.

PAR SENIORACTU.COM | Publié le Jeudi 23 Mai 2013

Le principe d’accessibilité à l’offre de soins : une valeur structurante de l’hôpital public

Les résultats du baromètre réalisé en 2013 confirment l’attachement des Français à l’accessibilité géographique et financière de l’hôpital public.
 
Ainsi, 47% des personnes interrogées estiment que l’accès à l’hôpital public, quel que soit son revenu, est l’élément le plus important.
 
De plus, 29% de la population française souhaite qu’il y ait toujours un hôpital à proximité, quel que soit son lieu d’habitation. Cette opinion est en progression de 10% par rapport à 2012 et est largement exprimé par les habitants d’agglomérations de moins de 2 000 habitants (43%).
 
« Cette augmentation du besoin d’avoir un hôpital à proximité de son lieu de vie marque une préoccupation majeure des Français face à la problématique croissante des déserts sanitaires et de la raréfaction des professionnels de santé de ville dans les territoires fragilisés. Les hôpitaux peuvent contribuer à aider à l’émergence de maisons de santé associant les professionnels libéraux pour lutter contre les déserts sanitaires » explique Frédéric Valletoux, président de la FHF.
 
Les urgences, une prise en charge garantie pour les Français

Depuis de nombreuses années, les urgences doivent faire face à un engorgement suscitant un débat sur les réponses à apporter à cette situation. La FHF a interrogé les Français pour connaître les raisons qui les poussent à venir aux urgences. Elles sont multiples :

- La garantie d’être pris en urgence si nécessaire est la première raison invoquée par 73% des Français

- 59% des personnes interrogées viennent aux urgences car les examens complémentaires tels que les radiographies ou les analyses au laboratoire sont réalisés immédiatement

- Près d’un Français sur deux (43%) ne trouve pas de médecin de garde en ville la nuit et/ou en week-end

- L’absence d’avancement de frais aux urgences est également un des motifs motivant la venue de 24% des Français aux urgences, surtout chez les personnes ayant des revenus compris entre 1.500 euros et 2.300 euros (37%).
 
« Contrairement à certaines idées reçues, l’augmentation du nombre de passages aux urgences est bien la conséquence d’un choix positif des Français, qu’aggrave la désorganisation croissante de la permanence des soins en ville. Le seul levier d’action immédiat pourrait être la généralisation du tiers payant en médecine de ville, qui éviterait certains recours inappropriés » développe Frédéric Valletoux.
 
Un intérêt croissant pour la télémédecine

Les résultats du 10ème baromètre FHF/TNS Sofres soulignent l’intérêt des Français pour les nouvelles technologies afin de traiter et diagnostiquer à distance.

- 59% des personnes interrogées sont prêtes à avoir recours aux nouvelles technologies pour la transmission de leurs analyses de laboratoire, prises de sang, imagerie interprétées par un professionnel de santé à distance. Si les 25-34 ans, très à l’aise avec les nouvelles technologies, se montrent prêts à avoir recours à la télésurveillance médicale (70%), plus d’une personne sur deux âgée de 65 ans et plus se montre réticente.

- 53% des Français sont également enclins à prendre un avis complémentaire auprès d’un professionnel de santé ou de faire préciser des informations données par leur médecin traitant par téléphone, visioconférence ou messagerie. Les personnes âgées (45%) et les retraités et inactifs (50%) sont plus réticents à utiliser ce procédé.

- Pour obtenir un diagnostic médical à distance, les Français se montrent moins ouverts. 37% se disent pour. Les jeunes de 18-24 ans sont majoritairement contre (74%), comme les habitants des zones rurales touchées par la désertification médicale (69%).
 
Pour Frédéric Valletoux, « ces résultats montrent l’importance de la pédagogie à conduire. La télémédecine peut être une réponse adaptée au développement des maladies chroniques, notamment en zone rurale, si elle s’accompagne d’une nouvelle organisation des soins et d’une plus grande coopération entre les différents professionnels de santé ».
 
*Etude FHF/TNS Sofres réalisée auprès de 1 011 personnes âgées de 18 ans et plus par interview en face à face à domicile – du 27 mars au 30 mars 2013.










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