Tout semble déjà joué d’avance mais c’est sans compter avec le génie d’Agatha Christie, où toutes nos hypothèses s’écroulent les unes après les autres.
La pièce fut écrite par l’auteur en 1958 et connut en Grande Bretagne un succès immédiat. On dit même que la reine Elizabeth II assista à une des représentations. Depuis, elle ne fut guère jouée en France, en tout cas à Paris où elle est donnée ici dans la toute nouvelle traduction de Sylvie Perez et Gérald Sibleyras.
Point de Miss Marple ni d’Hercule Poirot comme dans les romans que nous connaissons, juste un inspecteur facétieux, et pour quelques scènes seulement, joué par Stéphane Fiévet avec « charme et nonchalance », comme nous dit le metteur en scène Frédérique Lazarini.
Il est accompagné d’une multitude de personnages, tous très typés comme aimait les peindre la reine incontestée du crime.
Il y a l’épouse, bien sûr, dans le rôle principal, tenu par Sarah Biasini dans les premières représentations et repris maintenant avec brio par Frédérique Lazarini elle-même. Le visiteur est Cédric Colas, que nous avons déjà apprécié plusieurs fois sur cette scène.
Une découverte : le jeune Pablo Cherrey-Iturralde, qui donne au personnage de Jean, enfant fragile et inquiétant, toute la fièvre qui le conduira à la catastrophe finale. Les quatre autres acteurs, Antoine Courtray, Emmanuelle Galabru, Françoise Pavy et Robert Plagnol participent avec talent à cette distribution remarquablement homogène et inspirée.
La mise en scène de Frédérique Lazarini est particulièrement brillante. Tous les moyens visuels et sonores sont utilisés à bon escient, de la vidéo projetée sur les stores du fond de la pièce aux lumières éclairant telle ou telle partie de la scène, pour mieux nous tromper, avec même parfois des personnages qui semblent traverser les murs.
Car il y a dans tout cela comme l’habileté d’un prestidigitateur, qui nous montre avec insistance une main tandis que, dans la pénombre, c’est l’autre qui opère.
Le dénouement final, qu’on ne dévoilera évidemment pas, est à la hauteur de nos attentes et de ce spectacle en entier qui nous entraîne, le temps d’une soirée, dans les méandres de la vengeance et du crime.
Alex Kiev
Un visiteur inattendu, d’Agatha Christie
Artistic Théâtre
45 bis, rue Richard Lenoir
75011 Paris
Mardi 20h mercredi et jeudi 19h vendredi 20h30 samedi 17h et 20h30 dimanche 17h
Jusqu’à fin mai
La pièce fut écrite par l’auteur en 1958 et connut en Grande Bretagne un succès immédiat. On dit même que la reine Elizabeth II assista à une des représentations. Depuis, elle ne fut guère jouée en France, en tout cas à Paris où elle est donnée ici dans la toute nouvelle traduction de Sylvie Perez et Gérald Sibleyras.
Point de Miss Marple ni d’Hercule Poirot comme dans les romans que nous connaissons, juste un inspecteur facétieux, et pour quelques scènes seulement, joué par Stéphane Fiévet avec « charme et nonchalance », comme nous dit le metteur en scène Frédérique Lazarini.
Il est accompagné d’une multitude de personnages, tous très typés comme aimait les peindre la reine incontestée du crime.
Il y a l’épouse, bien sûr, dans le rôle principal, tenu par Sarah Biasini dans les premières représentations et repris maintenant avec brio par Frédérique Lazarini elle-même. Le visiteur est Cédric Colas, que nous avons déjà apprécié plusieurs fois sur cette scène.
Une découverte : le jeune Pablo Cherrey-Iturralde, qui donne au personnage de Jean, enfant fragile et inquiétant, toute la fièvre qui le conduira à la catastrophe finale. Les quatre autres acteurs, Antoine Courtray, Emmanuelle Galabru, Françoise Pavy et Robert Plagnol participent avec talent à cette distribution remarquablement homogène et inspirée.
La mise en scène de Frédérique Lazarini est particulièrement brillante. Tous les moyens visuels et sonores sont utilisés à bon escient, de la vidéo projetée sur les stores du fond de la pièce aux lumières éclairant telle ou telle partie de la scène, pour mieux nous tromper, avec même parfois des personnages qui semblent traverser les murs.
Car il y a dans tout cela comme l’habileté d’un prestidigitateur, qui nous montre avec insistance une main tandis que, dans la pénombre, c’est l’autre qui opère.
Le dénouement final, qu’on ne dévoilera évidemment pas, est à la hauteur de nos attentes et de ce spectacle en entier qui nous entraîne, le temps d’une soirée, dans les méandres de la vengeance et du crime.
Alex Kiev
Un visiteur inattendu, d’Agatha Christie
Artistic Théâtre
45 bis, rue Richard Lenoir
75011 Paris
Mardi 20h mercredi et jeudi 19h vendredi 20h30 samedi 17h et 20h30 dimanche 17h
Jusqu’à fin mai