Les symptômes dépressifs sont communément observés chez les personnes âgées et certains facteurs nutritionnels ont été proposés comme des déterminants protecteurs potentiels de ces symptômes.
L'objectif de ce projet de recherche coordonné par Pascale Barberger-Gateau, est d'étudier l'impact du statut nutritionnel en acides gras et anti-oxydants sur le vieillissement cérébral (démence, déclin cognitif, troubles de l'humeur) chez les aînés. Dans leur étude, les chercheurs de l'Inserm ont donc souhaité étudier la corrélation éventuelle entre la teneur sanguine en acides gras et le niveau de la symptomatologie dépressive.
Parmi les personnes suivies à Bordeaux, 1.390 individus âgés en moyenne de 75 ans ont accepté de se soumettre à une prise de sang. Des chercheurs de l'unité Inserm 876 ont mesuré pour chacun d'entre eux le profil en douze acides gras dans le plasma. Puis des questionnaires, menés par des psychologues, ont eu pour but d'identifier l'existence d'antécédents dépressifs et leur degré de sévérité.
Au vu des résultats, un acide gras oméga 3 particulier a retenu l'attention des chercheurs : l'EPA ou acide eicosapentaénoïque. Celui-ci est, en effet, présent en plus faible concentration chez les individus souffrant de dépression alors que des taux élevés sont retrouvés pour les volontaires sans aucun problème dépressif. En d'autres termes, de forts taux d'EPA semblent associés à une moindre fréquence des symptômes dépressifs.
De plus, dans le groupe de personnes suivant un traitement antidépresseur, une teneur sanguine élevée d'EPA est inversement proportionnelle à la sévérité des symptômes dépressifs. De fort taux d'EPA semblent donc aussi être associés à une moindre sévérité de ces symptômes chez les seniors.
Le fonctionnement et les différents rôles de l'EPA sont encore mal connus. Il semble que celui-ci puisse jouer un rôle dans les mécanismes neuronaux et sur l'efficacité des traitements antidépresseurs. Mais il ne s'agit encore que d'hypothèses.
« Il reste encore aujourd'hui à comprendre les mécanismes sous-tendant ces observations et démontrer une relation de cause à effet entre ces deux phénomènes » explique Catherine Feart, chercheuse au sein de l'unité Inserm 897. « En attendant, les recommandations du programme national nutrition santé (PNNS) sont toujours d'actualité ». Consommer des acides gras oméga 3, via une alimentation riche en poisson par exemple, est d'autant plus important chez les personnes âgées, qu'en vieillissant, la synthèse d'EPA et de DHA à partir des précurseurs présents dans la nourriture est de moins en moins efficace.
Maintenant que cette association a été mise en lumière, les chercheurs souhaitent poursuivre leurs investigations par des études longitudinales. En parallèle, ils se pencheront sur sur l'influence de l'alimentation sur le déclin cognitif. C'est l'objectif du projet COGINUT, financé par l'Agence Nationale de la Recherche, coordonné par Pascale Barberger-Gateau en partenariat avec d'autres équipes de recherche de Bordeaux et Montpellier. A long terme, ces résultats pourraient contribuer à retarder le vieillissement cérébral pathologique en édictant des recommandations nutritionnelles adaptées aux seniors, associées à la conception de produits agro-alimentaires ou de compléments nutritionnels adaptés.
L'objectif de ce projet de recherche coordonné par Pascale Barberger-Gateau, est d'étudier l'impact du statut nutritionnel en acides gras et anti-oxydants sur le vieillissement cérébral (démence, déclin cognitif, troubles de l'humeur) chez les aînés. Dans leur étude, les chercheurs de l'Inserm ont donc souhaité étudier la corrélation éventuelle entre la teneur sanguine en acides gras et le niveau de la symptomatologie dépressive.
Parmi les personnes suivies à Bordeaux, 1.390 individus âgés en moyenne de 75 ans ont accepté de se soumettre à une prise de sang. Des chercheurs de l'unité Inserm 876 ont mesuré pour chacun d'entre eux le profil en douze acides gras dans le plasma. Puis des questionnaires, menés par des psychologues, ont eu pour but d'identifier l'existence d'antécédents dépressifs et leur degré de sévérité.
Au vu des résultats, un acide gras oméga 3 particulier a retenu l'attention des chercheurs : l'EPA ou acide eicosapentaénoïque. Celui-ci est, en effet, présent en plus faible concentration chez les individus souffrant de dépression alors que des taux élevés sont retrouvés pour les volontaires sans aucun problème dépressif. En d'autres termes, de forts taux d'EPA semblent associés à une moindre fréquence des symptômes dépressifs.
De plus, dans le groupe de personnes suivant un traitement antidépresseur, une teneur sanguine élevée d'EPA est inversement proportionnelle à la sévérité des symptômes dépressifs. De fort taux d'EPA semblent donc aussi être associés à une moindre sévérité de ces symptômes chez les seniors.
Le fonctionnement et les différents rôles de l'EPA sont encore mal connus. Il semble que celui-ci puisse jouer un rôle dans les mécanismes neuronaux et sur l'efficacité des traitements antidépresseurs. Mais il ne s'agit encore que d'hypothèses.
« Il reste encore aujourd'hui à comprendre les mécanismes sous-tendant ces observations et démontrer une relation de cause à effet entre ces deux phénomènes » explique Catherine Feart, chercheuse au sein de l'unité Inserm 897. « En attendant, les recommandations du programme national nutrition santé (PNNS) sont toujours d'actualité ». Consommer des acides gras oméga 3, via une alimentation riche en poisson par exemple, est d'autant plus important chez les personnes âgées, qu'en vieillissant, la synthèse d'EPA et de DHA à partir des précurseurs présents dans la nourriture est de moins en moins efficace.
Maintenant que cette association a été mise en lumière, les chercheurs souhaitent poursuivre leurs investigations par des études longitudinales. En parallèle, ils se pencheront sur sur l'influence de l'alimentation sur le déclin cognitif. C'est l'objectif du projet COGINUT, financé par l'Agence Nationale de la Recherche, coordonné par Pascale Barberger-Gateau en partenariat avec d'autres équipes de recherche de Bordeaux et Montpellier. A long terme, ces résultats pourraient contribuer à retarder le vieillissement cérébral pathologique en édictant des recommandations nutritionnelles adaptées aux seniors, associées à la conception de produits agro-alimentaires ou de compléments nutritionnels adaptés.
Que faut-il retenir sur les acides gras ?
Les acides gras sont des composés que l'on trouve naturellement dans notre alimentation dans ce qu'on appelle les « graisses alimentaires ». Ils sont utiles à l'organisme pour réaliser des tâches aussi diverses que la formation des membranes cellulaires, le métabolisme du cholestérol ou encore assurer la cicatrisation des plaies. Certains acides gras sont dits « essentiels » car l'organisme est incapable de les fabriquer bien qu'ils soient indispensables à son bon fonctionnement.
Les acides gras sont généralement classés en deux groupes : les acides gras saturés et les acides gras insaturés (mono ou polyinsaturés). Les graisses alimentaires contiennent à la fois des acides gras saturés et insaturés mais en proportions diverses.
Parmi les acides gras insaturés, on distingue deux sous-classes d'acides gras que l'on nomme oméga 6 ou oméga 3, provenant respectivement de deux acides gras essentiels : l'acide linoléique et l'acide alpha linolénique. Nous devons les trouver dans notre alimentation. D'après les recommandations nutritionnelles, l'apport de ces deux types d'acides gras doit correspondre à un ratio oméga 6/oméga 3 =5.
Les acides gras sont généralement classés en deux groupes : les acides gras saturés et les acides gras insaturés (mono ou polyinsaturés). Les graisses alimentaires contiennent à la fois des acides gras saturés et insaturés mais en proportions diverses.
Parmi les acides gras insaturés, on distingue deux sous-classes d'acides gras que l'on nomme oméga 6 ou oméga 3, provenant respectivement de deux acides gras essentiels : l'acide linoléique et l'acide alpha linolénique. Nous devons les trouver dans notre alimentation. D'après les recommandations nutritionnelles, l'apport de ces deux types d'acides gras doit correspondre à un ratio oméga 6/oméga 3 =5.