Ce recul général semble s’installer dans la continuité et après la crise sanitaire, la pénurie de semi-conducteurs ; et ce n’est pas la guerre en Ukraine qui va arranger un marché complètement déprimé.
jcc
Sur un marché durablement affecté par les crises, la motorisation électrique rattrape le diesel
Coup d’arrêt général sur le marché automobile de mars !
Mêmes les hybrides calent, alors que les électriques se hissent désormais au niveau du diesel, tandis que l’occasion accélère son recul pour retrouver ses niveaux de 2019. La moto, qui jusqu’alors échappait à la morosité, commence à montrer des signes d’essoufflement.
Le marché des voitures particulières neuves de mars 2022 continue à perdre du terrain, à – 19,5% par rapport au même mois de l’année précédente. Il s’agit de la dixième baisse mensuelle consécutive depuis juin 2021.
Après la crise sanitaire et ses confinements, puis la pénurie de semi-conducteurs, c’est maintenant la guerre en Ukraine qui affecte la production et pousse les prix des carburants à des niveaux record.
AAA DATA, l’expert de la donnée augmentée, enregistre 147.079 immatriculations de voitures neuves sur le mois écoulé, contre 182.774 en mars 2021 et 225.818 sur le même mois de 2019, dernière année pleine avant la crise sanitaire.
Il y a deux ans, mars 2020 marquait le début de l’effondrement du marché avec une chute de 72% due au premier confinement et à la fermeture des points de vente automobiles. Avec 365.361 voitures depuis le début de l’année, la baisse est de 17,3% par rapport au premier trimestre de 2021 et un tiers (34%) comparée à celui de l’année 2019.
Après trois années de progression et un record en 2021, le marché de l’occasion accélère sa baisse et perd 14,3% en mars.
« Sur un marché toujours globalement en forte baisse, quelques marques comme Kia, Hyundai et Tesla parviennent à afficher une croissance solide, y compris par rapport à 2019 » déclare Marie-Laure Nivot, responsable intelligence marché de AAA Data.
« Le palmarès des ventes aux particuliers, avec sur le podium la Dacia Sandero et la Tesla Model 3, illustre aussi la polarisation du marché entre les modèles qui répondent à une problématique de pouvoir d’achat et ceux qui misent sur le contenu technologique à des tarifs bien plus élevés. »
L’électrique en passe de doubler le diesel !
Est-ce l’effet de la flambée des prix de l’essence et du gazole qui oriente la demande des clients ? Ou celui de la stratégie de certaines marques, pour lesquelles il représente une part importante des ventes, à l’image de Dacia, qui a immatriculé 17% de voitures électriques ? Kia (26%), Hyundai (21%), Fiat (48%) et Mini (22%) misent aussi sur une forte proportion d’électrique, une motorisation en progression globale de 27%, qui atteint en mars une part de marché de 13%, presque autant que le diesel, en chute de 50% et à un niveau historiquement bas de 14%.
Mais la principale surprise vient du recul de l’hybride (- 9%), le premier depuis le confinement du printemps 2020.
Dans le détail, ce sont les hybrides rechargeables et les microhybrides qui en sont responsables, tandis que les hybrides traditionnelles (non rechargeables) maintiennent une trajectoire positive. Les carburants alternatifs (GPL, bioéthanol) continuent d’attirer un nombre croissant d’acheteurs puisqu’ils bondissent de 152% mais ne représentent que 6% des immatriculations, essentiellement chez Dacia (GPL) et Ford (bioéthanol).
Par région, la baisse est généralisée et concerne plus particulièrement les Hauts-de-France, territoire traditionnel d’immatriculations des loueurs (- 32%), mais aussi la Normandie, à – 26%. Seule la Corse évolue à contre-courant avec un quasi-doublement des ventes de voitures neuves en mars.
La fin d’un cycle pour l’occasion ?
Après trois belles années (malgré un petit recul en 2020) et un record en 2021, le marché des voitures d’occasion baisse pour le quatrième mois consécutif, une tendance qui s’accélère pour atteindre –14,3% en mars, soit 506.222 transactions, proche de son niveau de mars 2019, qui comptait toutefois deux jours de moins.
Ce recul concerne désormais toutes les tranches d’âge, et plus particulièrement les modèles récents de moins de 5 ans (- 19,4%) d’un côté, de l’autre ceux appelés à être exclus les premiers des ZFE-m (zones à faibles émissions mobilité) en cours de déploiement dans les plus grandes agglomérations. Ainsi les Crit’Air 5 sont à – 25,9% et les Crit’Air 4 à – 22,9%.
La seule catégorie en progression est celle des électriques (Crit’Air 0) à + 109,6%, mais ils ne représentent encore que moins de 2% des transactions.
jcc
Sur un marché durablement affecté par les crises, la motorisation électrique rattrape le diesel
Coup d’arrêt général sur le marché automobile de mars !
Mêmes les hybrides calent, alors que les électriques se hissent désormais au niveau du diesel, tandis que l’occasion accélère son recul pour retrouver ses niveaux de 2019. La moto, qui jusqu’alors échappait à la morosité, commence à montrer des signes d’essoufflement.
Le marché des voitures particulières neuves de mars 2022 continue à perdre du terrain, à – 19,5% par rapport au même mois de l’année précédente. Il s’agit de la dixième baisse mensuelle consécutive depuis juin 2021.
Après la crise sanitaire et ses confinements, puis la pénurie de semi-conducteurs, c’est maintenant la guerre en Ukraine qui affecte la production et pousse les prix des carburants à des niveaux record.
AAA DATA, l’expert de la donnée augmentée, enregistre 147.079 immatriculations de voitures neuves sur le mois écoulé, contre 182.774 en mars 2021 et 225.818 sur le même mois de 2019, dernière année pleine avant la crise sanitaire.
Il y a deux ans, mars 2020 marquait le début de l’effondrement du marché avec une chute de 72% due au premier confinement et à la fermeture des points de vente automobiles. Avec 365.361 voitures depuis le début de l’année, la baisse est de 17,3% par rapport au premier trimestre de 2021 et un tiers (34%) comparée à celui de l’année 2019.
Après trois années de progression et un record en 2021, le marché de l’occasion accélère sa baisse et perd 14,3% en mars.
« Sur un marché toujours globalement en forte baisse, quelques marques comme Kia, Hyundai et Tesla parviennent à afficher une croissance solide, y compris par rapport à 2019 » déclare Marie-Laure Nivot, responsable intelligence marché de AAA Data.
« Le palmarès des ventes aux particuliers, avec sur le podium la Dacia Sandero et la Tesla Model 3, illustre aussi la polarisation du marché entre les modèles qui répondent à une problématique de pouvoir d’achat et ceux qui misent sur le contenu technologique à des tarifs bien plus élevés. »
L’électrique en passe de doubler le diesel !
Est-ce l’effet de la flambée des prix de l’essence et du gazole qui oriente la demande des clients ? Ou celui de la stratégie de certaines marques, pour lesquelles il représente une part importante des ventes, à l’image de Dacia, qui a immatriculé 17% de voitures électriques ? Kia (26%), Hyundai (21%), Fiat (48%) et Mini (22%) misent aussi sur une forte proportion d’électrique, une motorisation en progression globale de 27%, qui atteint en mars une part de marché de 13%, presque autant que le diesel, en chute de 50% et à un niveau historiquement bas de 14%.
Mais la principale surprise vient du recul de l’hybride (- 9%), le premier depuis le confinement du printemps 2020.
Dans le détail, ce sont les hybrides rechargeables et les microhybrides qui en sont responsables, tandis que les hybrides traditionnelles (non rechargeables) maintiennent une trajectoire positive. Les carburants alternatifs (GPL, bioéthanol) continuent d’attirer un nombre croissant d’acheteurs puisqu’ils bondissent de 152% mais ne représentent que 6% des immatriculations, essentiellement chez Dacia (GPL) et Ford (bioéthanol).
Par région, la baisse est généralisée et concerne plus particulièrement les Hauts-de-France, territoire traditionnel d’immatriculations des loueurs (- 32%), mais aussi la Normandie, à – 26%. Seule la Corse évolue à contre-courant avec un quasi-doublement des ventes de voitures neuves en mars.
La fin d’un cycle pour l’occasion ?
Après trois belles années (malgré un petit recul en 2020) et un record en 2021, le marché des voitures d’occasion baisse pour le quatrième mois consécutif, une tendance qui s’accélère pour atteindre –14,3% en mars, soit 506.222 transactions, proche de son niveau de mars 2019, qui comptait toutefois deux jours de moins.
Ce recul concerne désormais toutes les tranches d’âge, et plus particulièrement les modèles récents de moins de 5 ans (- 19,4%) d’un côté, de l’autre ceux appelés à être exclus les premiers des ZFE-m (zones à faibles émissions mobilité) en cours de déploiement dans les plus grandes agglomérations. Ainsi les Crit’Air 5 sont à – 25,9% et les Crit’Air 4 à – 22,9%.
La seule catégorie en progression est celle des électriques (Crit’Air 0) à + 109,6%, mais ils ne représentent encore que moins de 2% des transactions.