Pour parvenir à ces résultats, ces chercheurs britanniques ont passé en revue les taux de mortalité des personnes âgées de 50 à 95 ans dans 21 pays à revenu élevé sur une période de 50 ans. Ils ont ensuite étudié les tendances des taux de mortalité entre 1960 et 2010, puis ont examiné si ce qui s'est passé depuis 2010 a suivi les schémas prédits…
Cette nouvelle étude révèle donc que de nombreux pays développés ont connu des taux d'amélioration de la mortalité plus faibles en 2011-2017 qu'au cours de la décennie précédente ! Ces pays ont également connu des taux d'amélioration plus faibles par rapport aux prévisions basées sur des modèles ajustés avec les données antérieures à 2011 ; une tendance particulièrement marquée dans les tranches d’âge de plus de 50 ans.
Une partie du ralentissement des taux d'amélioration de la mortalité depuis 2011 était attendue compte-tenu des tendances dans de nombreux pays, en particulier chez les hommes. Cependant, l’étude révèle qu’un ralentissement de ces taux, notable, a été observé depuis 2011 également chez les femmes.
Ainsi, selon ces chercheurs, dans tous les pays étudiés, à l'exception du Danemark et de la Norvège, les améliorations annuelles moyennes de la mortalité des femmes, après 2010, ont été pires que ce qui aurait été prévu par les données antérieures.
L’étude met donc en évidence une différence notable entre les sexes, où les femmes de 18 pays étudiés et les hommes de 8 pays ont connu des améliorations de la mortalité inférieures aux prévisions, de plus de 0,25% par an, au cours de la période 2011-2017.
Cette étude montre aussi que l'Allemagne, avec le Royaume-Uni et Taïwan, étaient les pays les moins performants lorsqu'on mesure les taux d'amélioration moyens de la mortalité chez les hommes entre 2011 et 2017. Sur les 21 pays examinés, l'Allemagne se classe au 20ème rang et la Grande-Bretagne au 19ème rang.
En ce qui concerne les taux chez les femmes, les trois derniers pays du classement sont la Grèce, l'Italie et l'Espagne avec respectivement la 21ème, la 20ème et la 19ème place.
En France, il existe une certaine différence marquée selon le sexe. Dommage, notre pays figure parmi les « mauvais élèves », soit à la 13ème place concernant les femmes, dont l'amélioration du taux de mortalité est en baisse, en passant de 1,92 % par an sur la période 2001-2010 à 0,97% sur la période 2011-2017.
En ce qui concerne les messieurs, la France se place à la 6ème place du tableau. En effet, le taux d'amélioration reste stable, en passant de 1,57 sur la période 1991-2000 à 1,58 sur la période de 2011-2017 (après avoir connu une brève amélioration et se situant à 2,13 points entre 2001 et 2010).
D'autres conclusions du rapport montrent que la vitesse à laquelle les taux de mortalité s'améliorent en Scandinavie et notamment au Danemark est nettement supérieure à celle du reste de l'Europe. Les pays dans lesquels les taux de mortalité des hommes s'améliorent le plus sensiblement sont la Norvège, le Danemark, l'Irlande et la Belgique, bien que la tendance chez les femmes soit légèrement plus mitigée.
Le professeur Steven Haberman, de la Bayes Business School, co-auteur de l'étude, estime que ces tendances peuvent être attribuées aux austérités prises en réponse à la récession de 2008 et conséquences négatives des décès survenus en hiver (2014/2015) et à des niveaux supérieurs à la normale, surtout en ce qui concerne les tendances de la mortalité féminine dans certains pays.
Cependant, l'expérience de l'Allemagne et du Portugal est moins cohérente avec cette hypothèse. Les résultats de ces deux pays pourraient suggérer que d'autres raisons pourraient avoir influencé le récent ralentissement des taux d'amélioration de la mortalité.
« Si ces taux d'amélioration de la mortalité sont plus faibles, cela signifie que les pensions de l'État, les pensions privées et les rentes sont moins chères à payer. Cela a des implications, car la politique du gouvernement consiste à augmenter l'âge de la retraite en partant du principe que les gens vivent plus longtemps. Mais ce n'est peut-être pas le cas aujourd'hui ».
Et de poursuivre : « il se peut que nous fassions travailler les gens plus longtemps et que nous soyons ensuite confrontés à une période de retraite plus courte pour profiter de notre pension. Alors, l'âge de la retraite a-t-il été repoussé trop rapidement ? La réponse pourrait être oui » conclut Steven Haberman.
*« Le ralentissement des taux d'amélioration de la mortalité de 2011 à 2017 : une analyse multi-pays », par le professeur Steven Haberman, professeur de sciences actuarielles à la Bayes Business School ; Viani Djeundje Biatat, chercheur à l'Université d'Edimbourg, Madhavi Bajekal, chercheur principal honoraire à l'University College London ; et Joseph Lu, directeur de la science de la longévité chez Legal & General a été publiée dans le European Actuarial Journal.
Cette nouvelle étude révèle donc que de nombreux pays développés ont connu des taux d'amélioration de la mortalité plus faibles en 2011-2017 qu'au cours de la décennie précédente ! Ces pays ont également connu des taux d'amélioration plus faibles par rapport aux prévisions basées sur des modèles ajustés avec les données antérieures à 2011 ; une tendance particulièrement marquée dans les tranches d’âge de plus de 50 ans.
Une partie du ralentissement des taux d'amélioration de la mortalité depuis 2011 était attendue compte-tenu des tendances dans de nombreux pays, en particulier chez les hommes. Cependant, l’étude révèle qu’un ralentissement de ces taux, notable, a été observé depuis 2011 également chez les femmes.
Ainsi, selon ces chercheurs, dans tous les pays étudiés, à l'exception du Danemark et de la Norvège, les améliorations annuelles moyennes de la mortalité des femmes, après 2010, ont été pires que ce qui aurait été prévu par les données antérieures.
L’étude met donc en évidence une différence notable entre les sexes, où les femmes de 18 pays étudiés et les hommes de 8 pays ont connu des améliorations de la mortalité inférieures aux prévisions, de plus de 0,25% par an, au cours de la période 2011-2017.
Cette étude montre aussi que l'Allemagne, avec le Royaume-Uni et Taïwan, étaient les pays les moins performants lorsqu'on mesure les taux d'amélioration moyens de la mortalité chez les hommes entre 2011 et 2017. Sur les 21 pays examinés, l'Allemagne se classe au 20ème rang et la Grande-Bretagne au 19ème rang.
En ce qui concerne les taux chez les femmes, les trois derniers pays du classement sont la Grèce, l'Italie et l'Espagne avec respectivement la 21ème, la 20ème et la 19ème place.
En France, il existe une certaine différence marquée selon le sexe. Dommage, notre pays figure parmi les « mauvais élèves », soit à la 13ème place concernant les femmes, dont l'amélioration du taux de mortalité est en baisse, en passant de 1,92 % par an sur la période 2001-2010 à 0,97% sur la période 2011-2017.
En ce qui concerne les messieurs, la France se place à la 6ème place du tableau. En effet, le taux d'amélioration reste stable, en passant de 1,57 sur la période 1991-2000 à 1,58 sur la période de 2011-2017 (après avoir connu une brève amélioration et se situant à 2,13 points entre 2001 et 2010).
D'autres conclusions du rapport montrent que la vitesse à laquelle les taux de mortalité s'améliorent en Scandinavie et notamment au Danemark est nettement supérieure à celle du reste de l'Europe. Les pays dans lesquels les taux de mortalité des hommes s'améliorent le plus sensiblement sont la Norvège, le Danemark, l'Irlande et la Belgique, bien que la tendance chez les femmes soit légèrement plus mitigée.
Le professeur Steven Haberman, de la Bayes Business School, co-auteur de l'étude, estime que ces tendances peuvent être attribuées aux austérités prises en réponse à la récession de 2008 et conséquences négatives des décès survenus en hiver (2014/2015) et à des niveaux supérieurs à la normale, surtout en ce qui concerne les tendances de la mortalité féminine dans certains pays.
Cependant, l'expérience de l'Allemagne et du Portugal est moins cohérente avec cette hypothèse. Les résultats de ces deux pays pourraient suggérer que d'autres raisons pourraient avoir influencé le récent ralentissement des taux d'amélioration de la mortalité.
« Si ces taux d'amélioration de la mortalité sont plus faibles, cela signifie que les pensions de l'État, les pensions privées et les rentes sont moins chères à payer. Cela a des implications, car la politique du gouvernement consiste à augmenter l'âge de la retraite en partant du principe que les gens vivent plus longtemps. Mais ce n'est peut-être pas le cas aujourd'hui ».
Et de poursuivre : « il se peut que nous fassions travailler les gens plus longtemps et que nous soyons ensuite confrontés à une période de retraite plus courte pour profiter de notre pension. Alors, l'âge de la retraite a-t-il été repoussé trop rapidement ? La réponse pourrait être oui » conclut Steven Haberman.
*« Le ralentissement des taux d'amélioration de la mortalité de 2011 à 2017 : une analyse multi-pays », par le professeur Steven Haberman, professeur de sciences actuarielles à la Bayes Business School ; Viani Djeundje Biatat, chercheur à l'Université d'Edimbourg, Madhavi Bajekal, chercheur principal honoraire à l'University College London ; et Joseph Lu, directeur de la science de la longévité chez Legal & General a été publiée dans le European Actuarial Journal.