Chaque année en France, 70.000 personnes souffrent de pathologies psychiatriques qui rendent difficile, voire impossible, leur consentement aux soins.
Demandée fin 2008 par le président de la République, la réforme de la dernière loi sur l'hospitalisation sous contrainte, laquelle remontait à 1990, avait également été jugée nécessaire par le Conseil constitutionnel.
Les soins dits « sous contrainte », par opposition aux soins « libres » (qui demeurent la règle), obligent une personne souffrant de troubles graves à se soigner, voire à être hospitalisée, même sans son consentement.
Les nouvelles dispositions permettent d'offrir aux malades des formes de prise en charge qui se veulent « plus modernes ». Elles ont pour but également, d’apporter « aux médecins une réponse aux situations délicates auxquelles ils sont confrontés ».
« La novation apportée par la loi, c'est avant tout la possibilité de prendre en charge les patients sous contrainte au moyen de soins ambulatoires et non plus seulement au moyen d'hospitalisations complètes », explique Nora Berra, secrétaire d’Etat chargée de la Santé.
Ces patients peuvent donc être soignés en hospitalisation partielle, en consultations « de ville », à domicile ou en participant à des ateliers. Les traitements sont encadrés par un « programme de soins ». Cette alternative à l'internement complet doit permettre « d'assurer la continuité du traitement et la surveillance du malade à l'extérieur » assure le communiqué. Et de préciser : « elle met fin aux sorties d'essai, autorisées auparavant après une longue hospitalisation ».
Dans certains cas, une personne peut être contrainte à être hospitalisée d'urgence en raison d'un péril imminent. Si aucun proche n'est présent ou identifié pour en faire la demande, la loi institue la possibilité d'admission en soins sans l'accord d'un tiers, par le directeur de l'établissement.
Par ailleurs, ces nouvelles modalités introduisent une période initiale d'observation en hôpital (qui peut durer jusqu'à 72 heures). Ce délai d'évaluation de l'état du malade doit permettre au médecin de choisir, en toute connaissance de cause, le mode de prise en charge le mieux adapté au patient. Si le médecin de l'établissement d'accueil opte pour des soins ambulatoires, ceux-ci peuvent être délivrés par lui-même ou par un psychiatre de ville, mais toujours sous sa responsabilité.
« La protection des patients, mais aussi celle de leur entourage, demeure un des enjeux majeurs de cette réforme » précise le communiqué du gouvernement. Et d’ajouter : « l'encadrement des conditions d'hospitalisation a ainsi été renforcé, mais en respectant l'équilibre entre sécurité et droits des malades ».
Désormais, le juge des libertés et de la détention (JLD) est systématiquement saisi, dans les quinze jours qui suivent son hospitalisation, puis tous les six mois, pour contrôler le bien-fondé d'une hospitalisation complète. Auparavant, cette mesure était facultative et devait être réclamée par le patient. Le juge valide la mesure d'hospitalisation, ou ordonne la mainlevée (avec la possibilité d'un effet différé qui ne peut dépasser 24 heures, et ce, afin de permettre d'établir un programme de soins).
Le juge statue en principe au siège du tribunal de grande instance, mais la nouvelle loi prévoit qu'il peut décider de siéger dans une salle dédiée au sein même de l'établissement hospitalier, voire procéder à l'audience par visioconférence.
La sortie d'une hospitalisation complète pour certains cas sensibles ou difficiles est contrôlée par un collège de soignants, chargé de fournir un avis au juge.La loi fixe aussi les voies de recours en cas de désaccord entre le psychiatre et le représentant de l'Etat dans le département (préfet) portant sur les demandes de fin d'hospitalisations complètes.
S'il s'agit d'une sortie avec programme de soins : un deuxième avis médical est exigé. S'il est identique au premier, le préfet doit suivre ce double avis. En cas d'avis divergent, le préfet peut maintenir l'hospitalisation complète. S'il s'agit d'une sortie sans programme de soins : la procédure va plus loin. En cas d'avis divergent, le directeur saisit le JLD pour trancher. Le préfet peut maintenir en hospitalisation complète sauf si le JLD impose la sortie.
Demandée fin 2008 par le président de la République, la réforme de la dernière loi sur l'hospitalisation sous contrainte, laquelle remontait à 1990, avait également été jugée nécessaire par le Conseil constitutionnel.
Les soins dits « sous contrainte », par opposition aux soins « libres » (qui demeurent la règle), obligent une personne souffrant de troubles graves à se soigner, voire à être hospitalisée, même sans son consentement.
Les nouvelles dispositions permettent d'offrir aux malades des formes de prise en charge qui se veulent « plus modernes ». Elles ont pour but également, d’apporter « aux médecins une réponse aux situations délicates auxquelles ils sont confrontés ».
« La novation apportée par la loi, c'est avant tout la possibilité de prendre en charge les patients sous contrainte au moyen de soins ambulatoires et non plus seulement au moyen d'hospitalisations complètes », explique Nora Berra, secrétaire d’Etat chargée de la Santé.
Ces patients peuvent donc être soignés en hospitalisation partielle, en consultations « de ville », à domicile ou en participant à des ateliers. Les traitements sont encadrés par un « programme de soins ». Cette alternative à l'internement complet doit permettre « d'assurer la continuité du traitement et la surveillance du malade à l'extérieur » assure le communiqué. Et de préciser : « elle met fin aux sorties d'essai, autorisées auparavant après une longue hospitalisation ».
Dans certains cas, une personne peut être contrainte à être hospitalisée d'urgence en raison d'un péril imminent. Si aucun proche n'est présent ou identifié pour en faire la demande, la loi institue la possibilité d'admission en soins sans l'accord d'un tiers, par le directeur de l'établissement.
Par ailleurs, ces nouvelles modalités introduisent une période initiale d'observation en hôpital (qui peut durer jusqu'à 72 heures). Ce délai d'évaluation de l'état du malade doit permettre au médecin de choisir, en toute connaissance de cause, le mode de prise en charge le mieux adapté au patient. Si le médecin de l'établissement d'accueil opte pour des soins ambulatoires, ceux-ci peuvent être délivrés par lui-même ou par un psychiatre de ville, mais toujours sous sa responsabilité.
« La protection des patients, mais aussi celle de leur entourage, demeure un des enjeux majeurs de cette réforme » précise le communiqué du gouvernement. Et d’ajouter : « l'encadrement des conditions d'hospitalisation a ainsi été renforcé, mais en respectant l'équilibre entre sécurité et droits des malades ».
Désormais, le juge des libertés et de la détention (JLD) est systématiquement saisi, dans les quinze jours qui suivent son hospitalisation, puis tous les six mois, pour contrôler le bien-fondé d'une hospitalisation complète. Auparavant, cette mesure était facultative et devait être réclamée par le patient. Le juge valide la mesure d'hospitalisation, ou ordonne la mainlevée (avec la possibilité d'un effet différé qui ne peut dépasser 24 heures, et ce, afin de permettre d'établir un programme de soins).
Le juge statue en principe au siège du tribunal de grande instance, mais la nouvelle loi prévoit qu'il peut décider de siéger dans une salle dédiée au sein même de l'établissement hospitalier, voire procéder à l'audience par visioconférence.
La sortie d'une hospitalisation complète pour certains cas sensibles ou difficiles est contrôlée par un collège de soignants, chargé de fournir un avis au juge.La loi fixe aussi les voies de recours en cas de désaccord entre le psychiatre et le représentant de l'Etat dans le département (préfet) portant sur les demandes de fin d'hospitalisations complètes.
S'il s'agit d'une sortie avec programme de soins : un deuxième avis médical est exigé. S'il est identique au premier, le préfet doit suivre ce double avis. En cas d'avis divergent, le préfet peut maintenir l'hospitalisation complète. S'il s'agit d'une sortie sans programme de soins : la procédure va plus loin. En cas d'avis divergent, le directeur saisit le JLD pour trancher. Le préfet peut maintenir en hospitalisation complète sauf si le JLD impose la sortie.