Une étude publiée le 23 novembre 2023 par la Drees révèle que "plus de la moitié des personnes parties à la retraite entre juillet 2019 et juin 2020 avaient mal anticipé leur montant de pension".
Cette étude s’appuie sur une enquête réalisée de février à mai 2021 (avant la réforme des retraites) auprès de 5 499 nouveaux retraités résidant en France (hors départs pour invalidité et inaptitude).
Une anticipation plus précoce chez les hommes et les plus précaires
Les personnes interrogées ont commencé à songer sérieusement à leur départ à la retraite à 58 ans et cinq mois en moyenne, soit trois ans et 11 mois avant la liquidation de leurs droits (à 62 ans et cinq mois).
Plus elles les liquident tôt, moins elles anticipent leur départ : un départ à 60 ans a été anticipé trois ans et un mois avant (contre quatre ans et huit mois pour un départ à 66 ans).
Chez 48% des retraités, cette réflexion est déclenchée par un ou plusieurs événements liés à leur environnement professionnel, à leur santé ou à leur entourage.
L’anticipation est plus précoce chez :
Moins de la moitié des retraités ont bien évalué leur pension
72% des nouveaux retraités avaient une idée (précise ou non) du montant de leur pension. 46% ont touché un montant équivalent à leur estimation, 20% un montant inférieur, 7% davantage.
54% d’entre eux avaient mal ou n’avaient pas évalué leur pension, en raison :
Les retraités modestes et les femmes regrettent plus souvent de ne pas être partis plus tard
36% des répondants se disent plus heureux depuis leur départ à la retraite (notamment les hommes en couple et les retraités aisés), 28% le sont moins et 36% trouvent leur niveau de satisfaction stable.
Ceux qui n’avaient pas ou avaient mal anticipé le montant de leur pension voient souvent leur niveau de satisfaction baisser. Certains regrettent même le choix de leur âge de départ :
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Cette étude s’appuie sur une enquête réalisée de février à mai 2021 (avant la réforme des retraites) auprès de 5 499 nouveaux retraités résidant en France (hors départs pour invalidité et inaptitude).
Une anticipation plus précoce chez les hommes et les plus précaires
Les personnes interrogées ont commencé à songer sérieusement à leur départ à la retraite à 58 ans et cinq mois en moyenne, soit trois ans et 11 mois avant la liquidation de leurs droits (à 62 ans et cinq mois).
Plus elles les liquident tôt, moins elles anticipent leur départ : un départ à 60 ans a été anticipé trois ans et un mois avant (contre quatre ans et huit mois pour un départ à 66 ans).
Chez 48% des retraités, cette réflexion est déclenchée par un ou plusieurs événements liés à leur environnement professionnel, à leur santé ou à leur entourage.
L’anticipation est plus précoce chez :
- les hommes. Les femmes partent à la retraite cinq mois après les hommes (carrières incomplètes, moindre éligibilité au départ anticipé pour carrière longue). Elles commencent à y réfléchir trois ans et sept mois avant, contre quatre ans et quatre mois pour les hommes ;
- les plus précaires. Un quart des individus interrogés perçoivent moins de 784 euros brut de pension par mois, un quart entre 784 et 1.404 euros, un quart entre 1.404 et 1.955 euros et un quart plus de 1.955 euros. Ceux qui ont les pensions les plus basses liquident leurs droits le plus tard (à 64 ans en moyenne) ; ils y ont réfléchi cinq ans et deux mois avant.
Moins de la moitié des retraités ont bien évalué leur pension
72% des nouveaux retraités avaient une idée (précise ou non) du montant de leur pension. 46% ont touché un montant équivalent à leur estimation, 20% un montant inférieur, 7% davantage.
54% d’entre eux avaient mal ou n’avaient pas évalué leur pension, en raison :
- d’un manque d’information ;
- de la complexité des règles de calcul. Les polypensionnés (affiliés à plusieurs régimes de retraite) ont plus tendance à mal estimer ou à ne pas pouvoir estimer leur pension ;
- de caractéristiques individuelles. En général, les femmes et les personnes modestes ont plus de difficultés d’estimation que les cadres.
Les retraités modestes et les femmes regrettent plus souvent de ne pas être partis plus tard
36% des répondants se disent plus heureux depuis leur départ à la retraite (notamment les hommes en couple et les retraités aisés), 28% le sont moins et 36% trouvent leur niveau de satisfaction stable.
Ceux qui n’avaient pas ou avaient mal anticipé le montant de leur pension voient souvent leur niveau de satisfaction baisser. Certains regrettent même le choix de leur âge de départ :
- 21%, dont les femmes seules (27%) et les plus modestes (26%), auraient préféré partir plus tard pour améliorer leur pension ;
- 5% auraient préféré partir plus tôt, quitte à subir une perte de pension.
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