Les tendances indiquées dans l’état des lieux de la recherche médicale en France, réalisé au printemps 2020 par Mines Paris-Tech, se sont largement développées.
Ainsi, il y a deux ans encore, il n’existait pas d’outil mesurant la connaissance et l’évolution des attentes de la population et des médecins en matière de priorités pour la recherche médicale française, alors que la santé représente depuis longtemps un sujet central dans débat public en concernant chacun d’entre nous.
Pour pallier cette situation, la Fondation de l’Avenir a créé en 2020 le Baromètre Recherche Médicale
(BRM) avec l’Institut d'études BVA. Cette première enquête d’opinion avait été conduite, en amont de la pandémie puis après le premier confinement.
Les conclusions de cette deuxième édition, mises en perspective de la première, apportent un éclairage utile.
Cette deuxième édition du BRM montre que la recherche médicale reste le navire amiral tous secteurs confondus de la recherche en France. La santé apparaît de fait comme le domaine de recherche prioritaire pour les Français, qu’elle concerne le traitement des maladies (58% des Français et 44% des médecins), la prévention santé (36% vs 49%), de manière moins directe via les sciences de l’environnement (30% vs 28%) ou encore l’alimentation (21% vs 13%).
En 2022, les Français sont davantage familiarisés avec cet univers. En effet, plus des deux-tiers (69%) sont à même de citer des travaux ou des avancées en la matière (+ 17 points par rapport à 2020). Cela est conforté par l’importance donnée au rôle du patient : la quasi-totalité -95%- des Français pense qu’une meilleure prise en compte de l’expérience des patients et de leur entourage contribuerait à améliorer la RM (+5 points par rapport à 2020).
Selon eux, la crise sanitaire a mis un coup de projecteur sur la RM : près de la moitié (43%) juge la RM suffisamment médiatisée (+5 points par rapport à 2020) et un tiers suffisamment vulgarisée (+5 points par rapport à 2020). Toutefois, les médecins se démarquent sur cet aspect « médiatisation » : seulement un quart d’entre eux estime que la RM est aujourd’hui suffisamment médiatisée (26%, -10 points).
Cet écart de perception est conforme aux constats empiriques de la Fondation de l’Avenir au quotidien.
La pandémie n’aura pas bouleversé les priorités en matière de RM : ainsi, la cancérologie demeure l’aire thérapeutique phare pour 37% des Français, +7 points malgré la crise COVID-19. Les maladies neurologiques sont quant à elles au cœur des préoccupations à venir : même si ces dernières sont peu spontanément mentionnées sur les travaux prometteurs (5% des Français et 4% des médecins), elles apparaissent comme une attente prioritaire en matière de recherche pour 77% des Français et 88% des médecins.
Cet optimisme des Français quant à l’avenir de la RM se teinte d’incertitude (avec un transfert de 5 points des « plutôt optimistes » déjà peu convaincus, vers les « plutôt pessimistes »), une image de la recherche écornée en termes de performance et de développement. Les Français sont moins positifs qu’en 2020 sur le fait que la France soit un grand pays de RM (69%, soit -12 points), comme les médecins (64%, soit -8 points).
La crise sanitaire liée au COVID-19 a particulièrement mis en évidence la nécessaire connexion entre recherche académique et recherche privée pour expérimenter, trouver et valider plus vite : améliorer plus vite les connaissances fondamentales, augmenter plus vite la détection et la montée des tests à l’échelle industrielle, adapter plus vite les traitements efficaces et les techniques de vaccins éprouvés.
Il est à noter en 2022, une plus grande incursion des financeurs privés dans le paysage reconnu de la
RM. Pour près des trois-quarts -73%- des sondés (+8 points) et plus des deux-tiers (68%) des médecins (+16 points), les entreprises mécènes, investisseurs et autres bailleurs privés sont les premiers financeurs de la recherche.
La générosité du public est, elle, reléguée à la 4ème position de financeur, perdant ainsi deux places par rapport à 2020.
La recherche publique reste toujours identifiée comme le premier acteur de la RM en France, bien qu’en retrait par rapport à 2020 pour une large majorité (83%) des Français (-5 points). Les laboratoires pharmaceutiques, cités comme principaux financeurs de la RM par les médecins, confortent leur identification en tant que deuxième lieu de recherche (74% des Français, soit +1
point et 84% des médecins, +8 points).
Se confirme aujourd’hui l’émergence d’un nouvel acteur de la RM en France : les laboratoires des start-ups et entreprises de biotechnologies, identifiés comme quatrième lieu de recherche par la moitié (51%) des Français (+10 points) et par 45% des médecins (+3 points). Une résultante qui pourrait être liée à la médiatisation des entreprises de biotechnologies au moment de l’élaboration des premiers vaccins contre la COVID-19.
Une clé de voute se détache en 2022, comme en 2020 d’ailleurs : les Français et les médecins s’accordent sur le fait que la RM doit, avant tout, pouvoir bénéficier à tous et rester indépendante vis-à-vis des intérêts des entreprises ou les lobbies (plus de 9 répondants sur 10). L’expérience patient, en étroite collaboration avec les professionnels de santé, est aussi présentée comme l’un des facteurs clés en ce sens.
Ainsi, il y a deux ans encore, il n’existait pas d’outil mesurant la connaissance et l’évolution des attentes de la population et des médecins en matière de priorités pour la recherche médicale française, alors que la santé représente depuis longtemps un sujet central dans débat public en concernant chacun d’entre nous.
Pour pallier cette situation, la Fondation de l’Avenir a créé en 2020 le Baromètre Recherche Médicale
(BRM) avec l’Institut d'études BVA. Cette première enquête d’opinion avait été conduite, en amont de la pandémie puis après le premier confinement.
Les conclusions de cette deuxième édition, mises en perspective de la première, apportent un éclairage utile.
Cette deuxième édition du BRM montre que la recherche médicale reste le navire amiral tous secteurs confondus de la recherche en France. La santé apparaît de fait comme le domaine de recherche prioritaire pour les Français, qu’elle concerne le traitement des maladies (58% des Français et 44% des médecins), la prévention santé (36% vs 49%), de manière moins directe via les sciences de l’environnement (30% vs 28%) ou encore l’alimentation (21% vs 13%).
En 2022, les Français sont davantage familiarisés avec cet univers. En effet, plus des deux-tiers (69%) sont à même de citer des travaux ou des avancées en la matière (+ 17 points par rapport à 2020). Cela est conforté par l’importance donnée au rôle du patient : la quasi-totalité -95%- des Français pense qu’une meilleure prise en compte de l’expérience des patients et de leur entourage contribuerait à améliorer la RM (+5 points par rapport à 2020).
Selon eux, la crise sanitaire a mis un coup de projecteur sur la RM : près de la moitié (43%) juge la RM suffisamment médiatisée (+5 points par rapport à 2020) et un tiers suffisamment vulgarisée (+5 points par rapport à 2020). Toutefois, les médecins se démarquent sur cet aspect « médiatisation » : seulement un quart d’entre eux estime que la RM est aujourd’hui suffisamment médiatisée (26%, -10 points).
Cet écart de perception est conforme aux constats empiriques de la Fondation de l’Avenir au quotidien.
La pandémie n’aura pas bouleversé les priorités en matière de RM : ainsi, la cancérologie demeure l’aire thérapeutique phare pour 37% des Français, +7 points malgré la crise COVID-19. Les maladies neurologiques sont quant à elles au cœur des préoccupations à venir : même si ces dernières sont peu spontanément mentionnées sur les travaux prometteurs (5% des Français et 4% des médecins), elles apparaissent comme une attente prioritaire en matière de recherche pour 77% des Français et 88% des médecins.
Cet optimisme des Français quant à l’avenir de la RM se teinte d’incertitude (avec un transfert de 5 points des « plutôt optimistes » déjà peu convaincus, vers les « plutôt pessimistes »), une image de la recherche écornée en termes de performance et de développement. Les Français sont moins positifs qu’en 2020 sur le fait que la France soit un grand pays de RM (69%, soit -12 points), comme les médecins (64%, soit -8 points).
La crise sanitaire liée au COVID-19 a particulièrement mis en évidence la nécessaire connexion entre recherche académique et recherche privée pour expérimenter, trouver et valider plus vite : améliorer plus vite les connaissances fondamentales, augmenter plus vite la détection et la montée des tests à l’échelle industrielle, adapter plus vite les traitements efficaces et les techniques de vaccins éprouvés.
Il est à noter en 2022, une plus grande incursion des financeurs privés dans le paysage reconnu de la
RM. Pour près des trois-quarts -73%- des sondés (+8 points) et plus des deux-tiers (68%) des médecins (+16 points), les entreprises mécènes, investisseurs et autres bailleurs privés sont les premiers financeurs de la recherche.
La générosité du public est, elle, reléguée à la 4ème position de financeur, perdant ainsi deux places par rapport à 2020.
La recherche publique reste toujours identifiée comme le premier acteur de la RM en France, bien qu’en retrait par rapport à 2020 pour une large majorité (83%) des Français (-5 points). Les laboratoires pharmaceutiques, cités comme principaux financeurs de la RM par les médecins, confortent leur identification en tant que deuxième lieu de recherche (74% des Français, soit +1
point et 84% des médecins, +8 points).
Se confirme aujourd’hui l’émergence d’un nouvel acteur de la RM en France : les laboratoires des start-ups et entreprises de biotechnologies, identifiés comme quatrième lieu de recherche par la moitié (51%) des Français (+10 points) et par 45% des médecins (+3 points). Une résultante qui pourrait être liée à la médiatisation des entreprises de biotechnologies au moment de l’élaboration des premiers vaccins contre la COVID-19.
Une clé de voute se détache en 2022, comme en 2020 d’ailleurs : les Français et les médecins s’accordent sur le fait que la RM doit, avant tout, pouvoir bénéficier à tous et rester indépendante vis-à-vis des intérêts des entreprises ou les lobbies (plus de 9 répondants sur 10). L’expérience patient, en étroite collaboration avec les professionnels de santé, est aussi présentée comme l’un des facteurs clés en ce sens.