Marcel naît en 1922 dans un Paris populaire où, avec son petit frère disparu trop tôt, il est livré à lui-même. Adolescent sans ressources, Jacques Prévert le prend sous son aile et lui permet de démarrer une carrière de comédien (on le verra notamment dans La guerre des gosses et Les disparus de Saint-Agil).
Sa personnalité attire l’attention du Saint-Germain-des-Prés d’avant-guerre alors à l’aube de sa légende. C’est Simone de Beauvoir qui va le pousser à écrire en 1944, à l’âge 22 ans, son premier roman Enrico.
À la fin des années 40, il découvre le dessin et la peinture, pratique artistique qu’il conservera jusqu’à la fin de sa vie. En 1951 La complainte des infidèles, chanson du film La Maison Bonnadieu, révèle sa voix au public.
Cette voix pleine d’émotion saisit l’auditeur et Jacques Canetti, producteur aiguisé, le signe immédiatement chez Philips. Il enchaîne alors les ballades : Comme un p’tit coquelicot, La complainte de la butte, Un jour tu verras, titre dont il est l’auteur comme plus de 350 chansons de son répertoire.
Il chante également Boris Vian, Léo Ferré, Jean Cocteau, Francis Carco, Aristide Bruant et bien évidemment, son ami Jacques Prévert. En 1954 il crée Le Déserteur dont l’engagement antimilitariste lui vaut d’être censuré et attaqué.
Abandonné par sa maison de disques et après un passage sur le label Vogue, il décide de devenir son propre producteur et crée les Disques Mouloudji au milieu des années soixante. Autonome, il n’hésite pas à donner sa chance au franco-néo-zélandais Graeme Allwright et publie les premiers disques de Free Jazz en France.
Fidèle à sa fibre romantique, il renoue avec le succès : L’un à l’autre étranger, Six feuilles mortes de San Francisco, Enfin tu me viendras… À l’approche de la cinquantaine, Mouloudji parolier quasi-exclusif de ses chansons enchaîne les albums : Autoportrait (1971), Faut vivre (1973), Merci la vie (1974) Comme une feuille en automne (1978).
On y retrouve l’éternelle passion amoureuse (on se souvient de son histoire d’amour avec Bettina Rheims) mais également un regard lucide et truculent sur l’existence, empreint de la nostalgie d’un éternel gamin.
En 1987 parait Les Femmes son dernier disque, mais il continue inlassablement de se produire sur scène jusqu’à sa disparition.
En 2017, sa chanson L’amour, l’amour, l’amour, créée en 1963, illustre une campagne publicitaire et une nouvelle génération découvre cette voix extraordinaire. Si ce talent d’interprète est à l’origine de son succès, il ne peut le résumer.
Passionné de poésie et de littérature il chante les poètes de L’Amour Courtois à Jean Genet. Son répertoire ne se limite pas aux seules romances, des titres comme Autoportrait, Faut vivre, Un jour je m’en irai, Oiseaux des îles de ma tête, Merci témoignent de la plume d’un artiste accompli.
Attaché à son indépendance, préférant les chemins de traverse aux obligations du show-biz, Mouloudji aura fait de sa vie un hymne à la liberté. Il est mort le 14 juin 1994 à l’âge de 71 ans à Neuilly-sur-Seine près de Paris.
Sa personnalité attire l’attention du Saint-Germain-des-Prés d’avant-guerre alors à l’aube de sa légende. C’est Simone de Beauvoir qui va le pousser à écrire en 1944, à l’âge 22 ans, son premier roman Enrico.
À la fin des années 40, il découvre le dessin et la peinture, pratique artistique qu’il conservera jusqu’à la fin de sa vie. En 1951 La complainte des infidèles, chanson du film La Maison Bonnadieu, révèle sa voix au public.
Cette voix pleine d’émotion saisit l’auditeur et Jacques Canetti, producteur aiguisé, le signe immédiatement chez Philips. Il enchaîne alors les ballades : Comme un p’tit coquelicot, La complainte de la butte, Un jour tu verras, titre dont il est l’auteur comme plus de 350 chansons de son répertoire.
Il chante également Boris Vian, Léo Ferré, Jean Cocteau, Francis Carco, Aristide Bruant et bien évidemment, son ami Jacques Prévert. En 1954 il crée Le Déserteur dont l’engagement antimilitariste lui vaut d’être censuré et attaqué.
Abandonné par sa maison de disques et après un passage sur le label Vogue, il décide de devenir son propre producteur et crée les Disques Mouloudji au milieu des années soixante. Autonome, il n’hésite pas à donner sa chance au franco-néo-zélandais Graeme Allwright et publie les premiers disques de Free Jazz en France.
Fidèle à sa fibre romantique, il renoue avec le succès : L’un à l’autre étranger, Six feuilles mortes de San Francisco, Enfin tu me viendras… À l’approche de la cinquantaine, Mouloudji parolier quasi-exclusif de ses chansons enchaîne les albums : Autoportrait (1971), Faut vivre (1973), Merci la vie (1974) Comme une feuille en automne (1978).
On y retrouve l’éternelle passion amoureuse (on se souvient de son histoire d’amour avec Bettina Rheims) mais également un regard lucide et truculent sur l’existence, empreint de la nostalgie d’un éternel gamin.
En 1987 parait Les Femmes son dernier disque, mais il continue inlassablement de se produire sur scène jusqu’à sa disparition.
En 2017, sa chanson L’amour, l’amour, l’amour, créée en 1963, illustre une campagne publicitaire et une nouvelle génération découvre cette voix extraordinaire. Si ce talent d’interprète est à l’origine de son succès, il ne peut le résumer.
Passionné de poésie et de littérature il chante les poètes de L’Amour Courtois à Jean Genet. Son répertoire ne se limite pas aux seules romances, des titres comme Autoportrait, Faut vivre, Un jour je m’en irai, Oiseaux des îles de ma tête, Merci témoignent de la plume d’un artiste accompli.
Attaché à son indépendance, préférant les chemins de traverse aux obligations du show-biz, Mouloudji aura fait de sa vie un hymne à la liberté. Il est mort le 14 juin 1994 à l’âge de 71 ans à Neuilly-sur-Seine près de Paris.
sur 5 étoiles
Best-of 3CD • 70 titres, la 1ère compilation qui couvre toute la discographie de Mouloudji. Inclus 10 titres inédits en CD. (En précommande, sortie le 07 juin 2024)
- Grégory chante Mouloudji, le 14 juin 2024 au Pic - Ivry-sur-Seine