Selon cette grande consultation, pour les Français, l’accès à de bons établissements de santé est, juste après l’éducation, la condition essentielle d’égalité des chances dans la vie. Et parce que ce sujet est essentiel pour eux, ils s’inquiètent pour l’avenir de leurs établissements de santé (hôpital, maison de retraite, Ehpad ou psychiatrie) et demandent ainsi plus de moyens.
Pour une très large majorité , (84%), l’accès à de bons établissements de santé est le second critère le plus important pour assurer à chaque individu une égalité des chances dans la vie, juste derrière l’accès à de bons établissements scolaires (88%) et loin devant l’assurance de pouvoir bénéficier d’une protection de sa personne et de ses biens (53%), de disposer de bonnes infrastructures de transport (49%) ou d’un bon accès à la culture et aux loisirs (27%).
Cette enquête montre par ailleurs que nos compatriotes ressentent une inquiétude à l’égard de l’état de santé de l’hôpital public français : 88% pensent que de nos jours, « l’hôpital est « en danger » » et ce, sans distinction en fonction des zones d’habitation. L’inquiétude est donc massive y compris pour les problématiques en lien avec la perte d’autonomie où les Français estiment, à 76%, que l’accompagnement ne correspond pas à leurs attentes.
Toujours selon cette enquête, on constate de réelles tensions en termes d’accès aux soins : l’éloignement géographique des infrastructures et des professionnels de santé semble être au maximum de ce que peuvent accepter les Français, tout comme les délais d’obtention de rendez-vous.
De fait, entre le temps actuel que les Français déclarent mettre pour accéder aux différents services de santé et celui qu’ils estiment comme le « maximum acceptable », il n’y a presque plus de différences.
A ce sujet, rappelons que les délais moyens d’obtention de rendez-vous avec les médecins spécialistes sont aussi fortement préoccupants : presque 2 mois pour un cardiologue (1 mois et 3 semaines), 2 mois et 2 jours pour un dermatologue et plus de 3 mois pour un ophtalmologiste (3 mois et 1 semaine).
Il en résulte que face à des problèmes de santé peu graves, de nombreux Français ont recours aux services des urgences, parfois pour des raisons inadéquates. Plus précisément, plu de 4 Français sur 10 avouent avoir déjà eu recours aux urgences pour des raisons inadéquates : difficulté d’obtention de RDV, refus de prise en charge, facilité et praticité, réalisation de l’ensemble des examens, etc.
Par ailleurs, autre point saillant de cette grande consultation : les Français avouent ne pas bien comprendre comment le système de santé français fonctionne (70%). Son financement est un sujet qui leur semble encore plus complexe. Près de 9 Français sur 10 avouent ne pas savoir à quoi les différentes cotisations (sociales, CSG, mutuelle, etc.) servent (86%).
Cela entraine un sentiment majoritairement ressenti : « je contribue plus que je ne bénéficie du système de santé ». Il est vrai que, face à un système dont le fonctionnement et le financement restent peu lisibles pour eux, ils considèrent en majorité contribuer plus qu’ils ne bénéficient du système de santé (56%).
Face à la situation du système de santé, les Français estiment que l’hôpital public rencontre plus des problèmes de moyens que de qualité des soins. Pour améliorer le fonctionnement de l’hôpital public, ils estiment qu’il faut en priorité plus de personnels (87%) et de budget (77%). Ils ne demandent pas plus d’excellence (23%), de spécialisation (23%) ou de flexibilité (20%), qui sont déjà des atouts majeurs reconnus de l’hôpital public.
Point important : les sondés se disent prêts à la digitalisation de leur parcours de soins et éprouvent peu de craintes face à sa mise en place. Ils évoquent aussi des pistes très diverses comme l’obligation pour les médecins de s’implanter dans certains territoires lors de leurs premières années d’exercice pour les répartir plus équitablement (84%) mais aussi la priorisation de la HAD chaque fois que cela est possible (82%).
Enfin, quand on demande spontanément aux Français la principale mesure qu’ils prendraient pour améliorer le système de santé, ils proposent majoritairement d’augmenter les effectifs et donner plus de moyens financiers aux établissements de santé et médico-sociaux mais aussi lutter contre les déserts médicaux.
Près de 6.000 Français ont été ainsi interrogés sur 25 questions majeures du 27 février au 1er mars 2019, répartis dans toute la France, en métropole et en outre-mer.
Pour une très large majorité , (84%), l’accès à de bons établissements de santé est le second critère le plus important pour assurer à chaque individu une égalité des chances dans la vie, juste derrière l’accès à de bons établissements scolaires (88%) et loin devant l’assurance de pouvoir bénéficier d’une protection de sa personne et de ses biens (53%), de disposer de bonnes infrastructures de transport (49%) ou d’un bon accès à la culture et aux loisirs (27%).
Cette enquête montre par ailleurs que nos compatriotes ressentent une inquiétude à l’égard de l’état de santé de l’hôpital public français : 88% pensent que de nos jours, « l’hôpital est « en danger » » et ce, sans distinction en fonction des zones d’habitation. L’inquiétude est donc massive y compris pour les problématiques en lien avec la perte d’autonomie où les Français estiment, à 76%, que l’accompagnement ne correspond pas à leurs attentes.
Toujours selon cette enquête, on constate de réelles tensions en termes d’accès aux soins : l’éloignement géographique des infrastructures et des professionnels de santé semble être au maximum de ce que peuvent accepter les Français, tout comme les délais d’obtention de rendez-vous.
De fait, entre le temps actuel que les Français déclarent mettre pour accéder aux différents services de santé et celui qu’ils estiment comme le « maximum acceptable », il n’y a presque plus de différences.
A ce sujet, rappelons que les délais moyens d’obtention de rendez-vous avec les médecins spécialistes sont aussi fortement préoccupants : presque 2 mois pour un cardiologue (1 mois et 3 semaines), 2 mois et 2 jours pour un dermatologue et plus de 3 mois pour un ophtalmologiste (3 mois et 1 semaine).
Il en résulte que face à des problèmes de santé peu graves, de nombreux Français ont recours aux services des urgences, parfois pour des raisons inadéquates. Plus précisément, plu de 4 Français sur 10 avouent avoir déjà eu recours aux urgences pour des raisons inadéquates : difficulté d’obtention de RDV, refus de prise en charge, facilité et praticité, réalisation de l’ensemble des examens, etc.
Par ailleurs, autre point saillant de cette grande consultation : les Français avouent ne pas bien comprendre comment le système de santé français fonctionne (70%). Son financement est un sujet qui leur semble encore plus complexe. Près de 9 Français sur 10 avouent ne pas savoir à quoi les différentes cotisations (sociales, CSG, mutuelle, etc.) servent (86%).
Cela entraine un sentiment majoritairement ressenti : « je contribue plus que je ne bénéficie du système de santé ». Il est vrai que, face à un système dont le fonctionnement et le financement restent peu lisibles pour eux, ils considèrent en majorité contribuer plus qu’ils ne bénéficient du système de santé (56%).
Face à la situation du système de santé, les Français estiment que l’hôpital public rencontre plus des problèmes de moyens que de qualité des soins. Pour améliorer le fonctionnement de l’hôpital public, ils estiment qu’il faut en priorité plus de personnels (87%) et de budget (77%). Ils ne demandent pas plus d’excellence (23%), de spécialisation (23%) ou de flexibilité (20%), qui sont déjà des atouts majeurs reconnus de l’hôpital public.
Point important : les sondés se disent prêts à la digitalisation de leur parcours de soins et éprouvent peu de craintes face à sa mise en place. Ils évoquent aussi des pistes très diverses comme l’obligation pour les médecins de s’implanter dans certains territoires lors de leurs premières années d’exercice pour les répartir plus équitablement (84%) mais aussi la priorisation de la HAD chaque fois que cela est possible (82%).
Enfin, quand on demande spontanément aux Français la principale mesure qu’ils prendraient pour améliorer le système de santé, ils proposent majoritairement d’augmenter les effectifs et donner plus de moyens financiers aux établissements de santé et médico-sociaux mais aussi lutter contre les déserts médicaux.
Près de 6.000 Français ont été ainsi interrogés sur 25 questions majeures du 27 février au 1er mars 2019, répartis dans toute la France, en métropole et en outre-mer.