Si l’on cherche dans notre mémoire collective ce qui peut illustrer Noël (en dehors de la fête religieuse et de ses représentations), plusieurs éléments comme le sapin, la crèche, les chocolats ou encore les cadeaux, reviennent souvent. La culture populaire et les films vont également rassembler beaucoup de réponses.
Le père Noël est une ordure, film de Jean-Marie Poiré datant de 1982 (affiche de Reiser) illustre combien les interactions d’un groupe peuvent influencer le souvenir. Lorsqu’on se remémore les dialogues savoureux et franchement décalés, à plusieurs, on éprouve ce qu’est la reconstruction dynamique de la mémoire collective.
L’histoire ?
La permanence téléphonique parisienne SOS détresse-amitié est perturbée le soir de Noël par l'arrivée de personnages marginaux farfelus qui provoquent des catastrophes en chaîne.
Le père Noël est une ordure, film de Jean-Marie Poiré datant de 1982 (affiche de Reiser) illustre combien les interactions d’un groupe peuvent influencer le souvenir. Lorsqu’on se remémore les dialogues savoureux et franchement décalés, à plusieurs, on éprouve ce qu’est la reconstruction dynamique de la mémoire collective.
L’histoire ?
La permanence téléphonique parisienne SOS détresse-amitié est perturbée le soir de Noël par l'arrivée de personnages marginaux farfelus qui provoquent des catastrophes en chaîne.
Le saviez-vous ?
- Le titre était jugé si provoquant que la RATP refusa les affiches du film dans le métro
- Le film a été auparavant une pièce de théâtre écrite en 3 mois et jouée au Splendid, café-théâtre crée par 4 amis d’enfance : Michel Blanc, Gérard Jugnot, Thierry Lhermitte et Christian Clavier. Qui sont tous dans le film !
- De nombreuses répliques du film sont devenues de vrais classiques qui réapparaissent dans les conversations : du C'est c'là, oui au Doubitchous de Sofia en passant par Ca dépend, ça dépasse ou encore, un fameux délire téléphonique effectué par un Michel Blanc, rare membre de la troupe du Splendid à ne pas apparaître physiquement dans le film.
Accéder à des savoirs sur le film nous permet d’expérimenter que le fait d’avoir vu plusieurs fois le film a permis de consolider solidement ces souvenirs grâce à leur répétition. Certains dialogues ont été répétés en dehors même du film (sketches) ce qui a conduit à renforcer encore un peu plus leur apprentissage.
Ainsi, devancer ce que va dire un acteur ou savoir ce qui va arriver comme scène dans le scénario, nous place dans l’anticipation du futur et participe à notre plaisir de revoir le film.
Parfois, nous allons aussi pouvoir récupérer un souvenir personnel vivace et nous rappeler un jour, une année particulière et avec qui nous avons ri devant l’écran : il s’agit d’une situation où l’on comprend les enchevêtrements entre la mémoire sémantique et la mémoire épisodique (ici biographique).
L’influence sociale sur la mémoire individuelle est d’autant plus positive que les informations sont utiles. Voir un film est-il utile ? Rire ensemble (contagion émotionnelle), se rappeler et se remémorer ensemble les dialogues et les postures des acteurs ont oui surement une utilité majeure pour nos groupes.
L’humour est un élément important de la cognition sociale et de lien entre les individus. Dans certaines maladies, les patients « ne comprenant plus ou pas l’humour » peuvent avoir de vraies difficultés d’adaptation sociale.
La mémoire collective nous permet de partager un socle commun et nous fédère. La culture populaire en fait partie ! Ainsi pendant le premier confinement en 2020, les films de Louis de Funès ont rassemblé plus de 50 millions de téléspectateurs avec en tête du classement La Folie des grandeurs (5,3 millions) !
Certes, les Français avaient besoin de rire ! Mais rire en anticipant ce qui allait nous faire rire (projection dans le futur) puisque nous connaissions le film, était rassurant et en quelque sorte était un paratonnerre contre les informations contradictoires sur un virus inconnu, source de grande incertitude. On peut rapprocher cela de l’enfant demandant qu’on lui raconte toujours la même histoire...