Depuis les années 70, les films de type « procès » sont très en vogue à Hollywood. Ces longs-métrages se déroulent la plupart du temps entre les quatre murs lambrissés d’un tribunal, alternant enquêtes et plaidoiries brillantes. Le juge ne déroge pas à la règle, tous les ingrédients sont là.

Un mort, une enquête, la police locale généralement tournée en ridicule, le trou paumé au fin fond des Etats-Unis, le fils prodige parti dans la grande ville, les secrets de famille et la soif de justice.
 
Mais au-delà de ce scénario cousu de fil blanc, ce film aborde une autre thématique. Celle de la filiation et celles des parents vieillissants.

La famille est en deuil. La mère vient de décéder. Le père, veuf, est malade, mais ne l’a dit à personne. Un jour, la police le convoque et l’accuse de meurtre…

Hank Palmer, le fils maudit mais génie du barreau va devoir rester dans le village de son enfance pour défendre son père… Le vieil homme parvient à assurer son quotidien et vivre en toute autonomie, jusqu’au jour où la maladie prend le dessus…
 
Le fils (Robert Downey Jr) rejeté, en plus d’être l’avocat de son père (Robert Duvall), va devoir de surcroit prendre le rôle de l’aidant familial…

La scène la plus symbolique est celle de la salle de bain. Le vieil homme vomit dans les toilettes et fait sur lui à cause de sa chimiothérapie. L’avocat redevient alors le fils, celui qui va déshabiller son père et le laver…

Un film hollywoodien qui se laisse voir et qui porte sur une étape charnière de notre existence : devenir parent de nos parents vieillissants.  
 
Le juge (2014) de David Dobkin 
Avec : Robert Downey Jr., Robert Duvall, Billy Bob Thornton, etc.