Le cervelet, une voie alternative pour traiter la dyskinésie due à Parkinson

Dans une nouvelle étude, des chercheurs de l’Inserm, de l’ENS-PSL et du Collège de France ont montré que des stimulations émises depuis la surface du cerveau suffiraient pour supprimer les dyskinésies liés à Parkinson. Ces travaux menés sur des souris ont été publiés dans la revue Nature Communication. Détails.

PAR SENIORACTU.COM | Publié le Mardi 14 Juin 2022

Avant d’aller plus loin, rappelons que Parkinson est une pathologie neurodégénérative qui induit des symptômes moteurs sévères suite à la disparition de certains neurones situés profondément dans le cerveau et qui produisent de la dopamine.
 
On le sait, dans les premières années de la maladie, les symptômes sont efficacement traités par un médicament appelé le levodopa, qui compense le déficit en dopamine. Mais par la suite, ce traitement induit des effets secondaires invalidants sous la forme de mouvements involontaires.
 
Ils sont générés dans la région cible des neurones libérant de la dopamine, qui est une région peu accessible, et dont la stimulation pour éviter les mouvements anormaux nécessite des approches chirurgicales invasives.
 
Ces scientifiques ont donc entrepris de tester une voie thérapeutique alternative pour traiter ces mouvements anormaux (dyskinésie) dans un modèle animal (souris) de la maladie de Parkinson*.
 
Comment ? En stimulant les cellules de Purkinje du cervelet depuis la surface du cerveau, au niveau du cervelet, quelques dizaines de secondes par jour. De fait, ces dernières ont ensuite été capables de supprimer ces mouvements anormaux !
 
Mieux encore, ce traitement semblerait normaliser l’activité des circuits moteurs, y compris au niveau du site de genèse présumée de ces dyskinésies, au sein des ganglions de la base. Selon ces scientifiques, ce traitement pourrait perdurer pendant plusieurs jours voire des semaines.
 
Ces stimulations administrables de façon non invasive, fournissent une voie d’accès nouvelle pour le traitement d’affections profondes dans le cerveau. L’équipe cherche maintenant à mieux comprendre et à optimiser ces pratiques pour reproduire leurs effets bénéfiques chez les patients.




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