Il confie à Olivier Solivérès, la lourde tâche de faire vivre sur le plateau du Théâtre Antoine, cette histoire chère aux quinquagénaires d’aujourd’hui, dont bon nombre de répliques sont devenues culte, depuis le « Carpe Diem » de Ronsard jusqu’au « Ô Capitaine, mon Capitaine! » de Whitman.
États Unis, automne 1959. Un jeune garçon fait sa rentrée au collège huppé de Welton dans le but d’intégrer ensuite l’Université.
Très vite il fait la connaissance de ses camarades de classe et surtout, de leur nouveau professeur de littérature anglaise, un certain John Keating, lui-même issu des rangs de cet établissement mais aux méthodes pédagogiques peu conventionnelles.
Les jeunes garçons découvrent de plus que leur maître avait jadis créé un cercle de littérature parallèle nommé « Le Cercle des poètes disparus ».
Ils décident de le faire revivre….
On connait la suite, depuis l’ivresse des débuts jusqu’à la dure épreuve des réalités, aboutissant au drame final.
Gérald Sibleyras a su ne garder du scénario d’origine que les moments clés, et surtout, leur donner une forme théâtrale, préservant l’aspect romanesque du scénario d’origine, un pari qui n’est pas évident quand on sait qu’il est plus facile de faire un film inspiré d’une pièce de théâtre que l’inverse.
Stéphane Freiss, qui fut un inoubliable « Camus » au cinéma, reprend le rôle du fantasque John Keating, jadis tenu par le regretté Robin Williams.
C’est aussi un habitué du théâtre, on se souvient de sa prestation dans « Le fils » de Florian Zeller, ainsi que dans une lecture de « La promesse de l’aube », de Romain Gary.
Grace à son talent scénique et à son exceptionnel charisme il parvient à redonner une deuxième vie à un personnage qu’on croyait à jamais figé sous les traits de l’acteur américain.
Il est entouré d’une petite bande de huit jeunes comédiens, tous parfaits, qui virevoltent sur scène, chacun évoquant, à sa manière, l’extrême fragilité de l’adolescence.
Et on est bien sûr particulièrement touché par la détresse du jeune Niel, éphémère Puck shakespearien, que le jeune acteur Ethan Oliel nous restitue avec une vérité bouleversante.
La mise en scène d’Olivier Solivérès est alerte, bien aidée par un décor passant habilement de la salle de classe du collège à la grotte secrète où se réunissent nos apprentis-poètes, puis, dans cette salle de spectacle accueillant la représentation du « Songe d’une nuit d’été ».
Le pari est tenu : la salle est pleine tous les soirs, de spectateurs qui avaient sans doute un peu moins de 20 ans à l’époque du film -l’âge des protagonistes- mais aussi, de plus jeunes et de moins jeunes, vibrant à l’unisson de cette histoire poignante qui nous parle si fort à tous et saluant les acteurs par une standing ovation finale bien méritée.
Inciter la jeunesse à penser par elle-même sans suivre les dogmes de gourous, n’est-ce-pas le plus beau message que le théâtre puisse nous donner actuellement ?
Alex Kiev
États Unis, automne 1959. Un jeune garçon fait sa rentrée au collège huppé de Welton dans le but d’intégrer ensuite l’Université.
Très vite il fait la connaissance de ses camarades de classe et surtout, de leur nouveau professeur de littérature anglaise, un certain John Keating, lui-même issu des rangs de cet établissement mais aux méthodes pédagogiques peu conventionnelles.
Les jeunes garçons découvrent de plus que leur maître avait jadis créé un cercle de littérature parallèle nommé « Le Cercle des poètes disparus ».
Ils décident de le faire revivre….
On connait la suite, depuis l’ivresse des débuts jusqu’à la dure épreuve des réalités, aboutissant au drame final.
Gérald Sibleyras a su ne garder du scénario d’origine que les moments clés, et surtout, leur donner une forme théâtrale, préservant l’aspect romanesque du scénario d’origine, un pari qui n’est pas évident quand on sait qu’il est plus facile de faire un film inspiré d’une pièce de théâtre que l’inverse.
Stéphane Freiss, qui fut un inoubliable « Camus » au cinéma, reprend le rôle du fantasque John Keating, jadis tenu par le regretté Robin Williams.
C’est aussi un habitué du théâtre, on se souvient de sa prestation dans « Le fils » de Florian Zeller, ainsi que dans une lecture de « La promesse de l’aube », de Romain Gary.
Grace à son talent scénique et à son exceptionnel charisme il parvient à redonner une deuxième vie à un personnage qu’on croyait à jamais figé sous les traits de l’acteur américain.
Il est entouré d’une petite bande de huit jeunes comédiens, tous parfaits, qui virevoltent sur scène, chacun évoquant, à sa manière, l’extrême fragilité de l’adolescence.
Et on est bien sûr particulièrement touché par la détresse du jeune Niel, éphémère Puck shakespearien, que le jeune acteur Ethan Oliel nous restitue avec une vérité bouleversante.
La mise en scène d’Olivier Solivérès est alerte, bien aidée par un décor passant habilement de la salle de classe du collège à la grotte secrète où se réunissent nos apprentis-poètes, puis, dans cette salle de spectacle accueillant la représentation du « Songe d’une nuit d’été ».
Le pari est tenu : la salle est pleine tous les soirs, de spectateurs qui avaient sans doute un peu moins de 20 ans à l’époque du film -l’âge des protagonistes- mais aussi, de plus jeunes et de moins jeunes, vibrant à l’unisson de cette histoire poignante qui nous parle si fort à tous et saluant les acteurs par une standing ovation finale bien méritée.
Inciter la jeunesse à penser par elle-même sans suivre les dogmes de gourous, n’est-ce-pas le plus beau message que le théâtre puisse nous donner actuellement ?
Alex Kiev
« Le Cercle des poètes disparus » de Tom Schulman
Théâtre Antoine
14 Boulevard de Strasbourg
75010 Paris
Du mercredi au vendredi 21h
Samedi 16h et 21h
Dimanche 16h
Théâtre Antoine
14 Boulevard de Strasbourg
75010 Paris
Du mercredi au vendredi 21h
Samedi 16h et 21h
Dimanche 16h