La majorité des nouveaux cas estimés en 2011 (71% chez les hommes et 95% chez les femmes) surviennent chez les personnes âgées de 50 ans et plus.
Près de quatre hommes sur 100 et 2,5 femmes sur 100 risquent de développer un cancer du côlon-rectum au cours de leur vie avant 75 ans.
Chez l’homme, le cancer du côlon-rectum se situe au troisième rang des décès par cancer derrière le cancer du poumon (29 100 décès) et devant le cancer du sein (11 500 décès) et représente 12% de l’ensemble des décès par cancer, avec environ 17 500 décès estimés en 2011 (9200 hommes et 8300 femmes).
La mortalité par cancer en France, comme l’incidence des cancers, présente d’importantes disparités géographiques. Chez l’homme, les taux de mortalité les plus élevés sont observés dans le Nord, le Nord-Est, le Nord-Ouest, la Bretagne, mais aussi dans le centre de la France. Les régions du Sud de la France et l’Ile-de-France sont moins touchées. Chez la femme, les régions présentant les taux de mortalité les plus importants sont situés au Nord et à l’Est de la France, en Ile-de-France et en Bourgogne.
L’évolution de l’incidence et celle de la mortalité du cancer du côlon-rectum au cours des dernières années: la tendance est à la stabilisation de l’incidence et à une baisse de la mortalité chez l’homme et la femme. Cette tendance favorable résulte principalement des progrès réalisés dans la détection de la maladie grâce à un diagnostic plus précoce, à l’amélioration de la prise en charge thérapeutique et à une diminution de la mortalité opératoire. Aujourd’hui, la survie à cinq ans est de 56% tous stades confondus et atteint 94% lorsque le cancer colorectal est dépisté au stade I de la maladie.
Les organes concernés
Comme son nom l’indique, le cancer colorectal touche le côlon ou le rectum, deux organes situés entre l’intestin grêle et l’anus.
Le côlon, aussi appelé gros intestin, est la partie terminale du tube digestif située dans le prolongement de l’intestin grêle (ou petit intestin). Il est composé de 3 parties :
- Le côlon droit, qui comprend le cæcum auquel est accolé l’appendice, puis le côlon ascendant qui se termine à l’angle droit, sous le foie.
- Le côlon transverse qui s’étend de l’angle droit à l’angle gauche, sous l’estomac.
- Le côlon gauche, qui commence à l’angle gauche, continue par le côlon descendant et se termine par le côlon sigmoïde situé autour et en arrière de la vessie.
Pour sa part, le rectum est la partie située dans le prolongement du côlon sigmoïde (charnière recto-sigmoïdienne) qui se termine par le canal anal. Il se divise en haut, moyen et bas rectum. La fonction du gros intestin consiste essentiellement à réabsorber le maximum de liquide provenant du bol alimentaire (masse alimentaire mastiquée, imprégnée de salive qui est déglutie) pour concentrer, former et stocker les matières fécales, résidus de la digestion des aliments. La fonction principale du rectum est celle d’un réservoir qui permet de « stocker » les selles entre chaque défécation.
L’origine du cancer colorectal
Il est aujourd’hui démontré que le cancer colorectal est la conséquence de mutations (modifications) successives de gènes ayant pour conséquence de transformer progressivement la cellule muqueuse intestinale normale en cellule cancéreuse ; on parle alors de transformation maligne. Chez certaines personnes ayant hérité d’un gène anormal ou ayant acquis une mutation, la survenue de cancer colorectal est facilitée : chez ces individus, moins d’étapes sont nécessaires pour aboutir à la transformation maligne.
Le développement du cancer colorectal
L’intérieur du rectum et du côlon est constitué d’une même muqueuse formée de villosités (excroissances filiformes qui tapissent la surface des intestins) recouvertes de cellules superficielles appelées cellules épithéliales. C’est au niveau de cette muqueuse que des mutations peuvent se produire, la transformant progressivement en tissu cancéreux.
La progression vers le cancer se fait par étape :
- Dans un premier temps, des polypes dits adénomateux (ou adénomes) apparaissent. Entre 60 et 80% des cancers colorectaux se développent à partir d’un polype ou d’un adénome. Il s’agit de tumeurs bénignes (lésions pré-cancéreuses) résultant de la prolifération de cellules de la muqueuse. Ils sont parfois arrondis, réguliers et en relief dans le côlon (polypes pédiculés), ou de forme plane, simples élévations non-ulcérées (polypes sessiles). Les adénomes sont fréquents puisqu’ils concernent un tiers des sujets de plus de 65 ans. Toutefois, le délai moyen de cancérisation varie entre 5 à 10 ans.
- Dans un second temps, ces adénomes peuvent dégénérer en tumeur maligne du fait de l’accumulation d’anomalies génétiques. Le risque de transformation d’un adénome en cancer varie en fonction de la taille et de la composition de ses cellules. Il s’agit de cancers dits « adénocarcinomes lieberkühnien », le terme carcinome désignant un cancer se développant aux dépens de l’épithélium.
La prolifération des cellules cancéreuses échappe à tout contrôle de l’organisme. La tumeur se développe d’abord dans la paroi de l’intestin puis les cellules cancéreuses migrent dans les ganglions lymphatiques (disposés le long d’un vaisseau lymphatique), et plus tard, dans l’ensemble de l’organisme pour constituer les métastases (dissémination des cellules cancéreuses dans les organes, les plus fréquentes se localisant au niveau du foie et des poumons).
Le côlon et le rectum constituent ce qu’on appelle le gros intestin, c’est-à-dire la dernière partie du tube digestif. Environ 40% des cancers touchent le rectum et 60% le côlon avec pour localisation principale le côlon sigmoïde. La majorité de ces cancers touche donc la dernière partie du côlon.
Les principaux facteurs de risque
Le cancer colorectal touche en majorité des personnes de 70 ans environ, mais son incidence augmente rapidement à partir de 55 ans, notamment chez l’homme. Certains facteurs de risque peuvent toutefois exposer certaines personnes à cette forme de cancer plus tôt dans leur vie
- La présence de polypes adénomateux ou adénomes. Le risque de cancérisation de ces derniers est proportionnel à leur taille : faible en dessous d’un centimètre, de l’ordre de 30% au-delà de deux centimètres. Toutefois, le délai moyen de cancérisation varie de 5 à 10 ans. Le fait d’enlever le polype (exérèse) permet donc, à l’inverse, de réduire le risque de survenue du cancer. Lorsqu’ils ne sont pas trop gros, l’ablation des polypes est réalisable dans la majorité des cas lors d’une coloscopie.
La présence de maladies inflammatoires du tube digestif, comme la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique, augmente le risque de transformation cancéreuse des cellules de l’intestin. Ce risque est d’autant plus élevé que ces maladies sont anciennement diagnostiquées chez l’individu. Il existe également des facteurs héréditaires. Il a été démontré que le risque de cancer colorectal était accru chez une personne dont un parent est atteint de ce cancer. Et il est encore plus important lorsque deux parents du premier degré sont atteints (parents, frères ou soeurs), surtout lorsque le cancer est survenu avant l’âge de 50 ans. Le cancer colorectal peut être associé à des syndromes héréditaires prédisposant son occurrence: la polypose adénomateuse et le syndrome de Lynch.
Des facteurs nutritionnels peuvent augmenter les risques de cancer colorectal. Les régimes riches en protéines (viandes rouges) ou en graisses (surtout si elles sont d’origine animale) sont plus particulièrement mis en cause. À l’inverse, d’autres facteurs nutritionnels sont reconnus comme protecteurs, notamment les fibres alimentaires contenues dans les légumes verts et les vitamines (en particulier A, C, D et E).
Comme pour beaucoup de cancers, le tabac et l’alcool sont également des facteurs de risques clairement identifiés. Enfin, il semble de plus en plus que la sédentarité (absence d’exercice physique) et le surpoids (facteur qui multiplie par deux le risque relatif de cancer colorectal) soient des facteurs de risques accrus, sur lesquels il est également possible d’agir.
Dépistage
Dans un cas sur 10, le cancer colorectal n’est révélé que tard par la découverte de métastases à distance (dissémination des cellules cancéreuses dans d’autres organes), notamment au niveau du foie. Si le cancer colorectal est l’un des cancers les plus fréquents, responsable d’une mortalité élevée, il est aussi paradoxalement l’un des cancers pour lesquels il est possible d’agir facilement. Il peut être guéri dans 9 cas sur 10 lorsqu’il est dépisté suffisamment tôt ! C’est dire l’importance du dépistage.
Pour diminuer le risque de cancer colorectal, il est nécessaire de détruire les polypes. Ils sont donc recherchés systématiquement par coloscopie chez les sujets à risque (présentant des facteurs héréditaires). Pour les personnes ne présentant pas de risque particulier, après 50 ans, un dépistage doit être pratiqué tous les 2 ans, par recherche de sang dans les selles par test Hémoccult. Il est positif chez 2 à 3% des personnes âgées de 50 à 75 ans qui doivent alors être explorées par coloscopie.
Symptômes révélateurs de la maladie
Différents symptômes, associés ou non, peuvent révéler la présence d’un cancer colorectal.
Les plus fréquents sont des troubles du transit. Très banals, ces symptômes restent peu spécifiques. Il faut donc être particulièrement attentif à tout changement du transit, tout particulièrement après 50 ans. Passé cet âge, diarrhée, constipation, ballonnements inhabituels doivent amener à consulter.
Les saignements digestifs constituent un autre signe révélateur de cancer colorectal. Souvent, ils sont mêlés aux selles. Le sang est rouge lorsque le saignement est abondant ou lorsqu’il survient dans la partie basse de l’intestin. Il est noir (en partie digéré) lorsqu’il provient d’une partie plus haute de l’intestin. Lorsque le saignement est chronique et non visible, il peut aller jusqu’à entraîner une baisse des globules rouges, appelée anémie.
Les douleurs abdominales constituent un autre signe. Parfois violentes, elles peuvent s’accompagner de ballonnements, de production de gaz ou de gargouillements. Là aussi, dans tous les cas, elles doivent amener à consulter.
Une envie permanente d’aller à la selle est un autre signe révélateur de la pathologie... Certaines localisations tumorales, notamment lorsqu’elles se situent au niveau du côlon droit ou du cæcum, peuvent rester longtemps sans aucun signe apparent. Dans ce cas, la pathologie peut être révélée par la présence d’une grosseur au niveau de la partie droite de l’abdomen, l’apparition d’une anémie, de douleurs ou encore de fièvres, le tout pouvant faire penser à une appendicite. Dans d’autres cas, c’est une complication qui va révéler le cancer : une occlusion intestinale, c’est-à-dire un arrêt des matières et des gaz accompagnés de douleurs violentes, de ballonnements très importants et de vomissements. Ou encore une perforation intestinale qui, en plus des symptômes d’occlusion, se manifeste par un ventre très dur et l’apparition rapide de fièvre.
Près de quatre hommes sur 100 et 2,5 femmes sur 100 risquent de développer un cancer du côlon-rectum au cours de leur vie avant 75 ans.
Chez l’homme, le cancer du côlon-rectum se situe au troisième rang des décès par cancer derrière le cancer du poumon (29 100 décès) et devant le cancer du sein (11 500 décès) et représente 12% de l’ensemble des décès par cancer, avec environ 17 500 décès estimés en 2011 (9200 hommes et 8300 femmes).
La mortalité par cancer en France, comme l’incidence des cancers, présente d’importantes disparités géographiques. Chez l’homme, les taux de mortalité les plus élevés sont observés dans le Nord, le Nord-Est, le Nord-Ouest, la Bretagne, mais aussi dans le centre de la France. Les régions du Sud de la France et l’Ile-de-France sont moins touchées. Chez la femme, les régions présentant les taux de mortalité les plus importants sont situés au Nord et à l’Est de la France, en Ile-de-France et en Bourgogne.
L’évolution de l’incidence et celle de la mortalité du cancer du côlon-rectum au cours des dernières années: la tendance est à la stabilisation de l’incidence et à une baisse de la mortalité chez l’homme et la femme. Cette tendance favorable résulte principalement des progrès réalisés dans la détection de la maladie grâce à un diagnostic plus précoce, à l’amélioration de la prise en charge thérapeutique et à une diminution de la mortalité opératoire. Aujourd’hui, la survie à cinq ans est de 56% tous stades confondus et atteint 94% lorsque le cancer colorectal est dépisté au stade I de la maladie.
Les organes concernés
Comme son nom l’indique, le cancer colorectal touche le côlon ou le rectum, deux organes situés entre l’intestin grêle et l’anus.
Le côlon, aussi appelé gros intestin, est la partie terminale du tube digestif située dans le prolongement de l’intestin grêle (ou petit intestin). Il est composé de 3 parties :
- Le côlon droit, qui comprend le cæcum auquel est accolé l’appendice, puis le côlon ascendant qui se termine à l’angle droit, sous le foie.
- Le côlon transverse qui s’étend de l’angle droit à l’angle gauche, sous l’estomac.
- Le côlon gauche, qui commence à l’angle gauche, continue par le côlon descendant et se termine par le côlon sigmoïde situé autour et en arrière de la vessie.
Pour sa part, le rectum est la partie située dans le prolongement du côlon sigmoïde (charnière recto-sigmoïdienne) qui se termine par le canal anal. Il se divise en haut, moyen et bas rectum. La fonction du gros intestin consiste essentiellement à réabsorber le maximum de liquide provenant du bol alimentaire (masse alimentaire mastiquée, imprégnée de salive qui est déglutie) pour concentrer, former et stocker les matières fécales, résidus de la digestion des aliments. La fonction principale du rectum est celle d’un réservoir qui permet de « stocker » les selles entre chaque défécation.
L’origine du cancer colorectal
Il est aujourd’hui démontré que le cancer colorectal est la conséquence de mutations (modifications) successives de gènes ayant pour conséquence de transformer progressivement la cellule muqueuse intestinale normale en cellule cancéreuse ; on parle alors de transformation maligne. Chez certaines personnes ayant hérité d’un gène anormal ou ayant acquis une mutation, la survenue de cancer colorectal est facilitée : chez ces individus, moins d’étapes sont nécessaires pour aboutir à la transformation maligne.
Le développement du cancer colorectal
L’intérieur du rectum et du côlon est constitué d’une même muqueuse formée de villosités (excroissances filiformes qui tapissent la surface des intestins) recouvertes de cellules superficielles appelées cellules épithéliales. C’est au niveau de cette muqueuse que des mutations peuvent se produire, la transformant progressivement en tissu cancéreux.
La progression vers le cancer se fait par étape :
- Dans un premier temps, des polypes dits adénomateux (ou adénomes) apparaissent. Entre 60 et 80% des cancers colorectaux se développent à partir d’un polype ou d’un adénome. Il s’agit de tumeurs bénignes (lésions pré-cancéreuses) résultant de la prolifération de cellules de la muqueuse. Ils sont parfois arrondis, réguliers et en relief dans le côlon (polypes pédiculés), ou de forme plane, simples élévations non-ulcérées (polypes sessiles). Les adénomes sont fréquents puisqu’ils concernent un tiers des sujets de plus de 65 ans. Toutefois, le délai moyen de cancérisation varie entre 5 à 10 ans.
- Dans un second temps, ces adénomes peuvent dégénérer en tumeur maligne du fait de l’accumulation d’anomalies génétiques. Le risque de transformation d’un adénome en cancer varie en fonction de la taille et de la composition de ses cellules. Il s’agit de cancers dits « adénocarcinomes lieberkühnien », le terme carcinome désignant un cancer se développant aux dépens de l’épithélium.
La prolifération des cellules cancéreuses échappe à tout contrôle de l’organisme. La tumeur se développe d’abord dans la paroi de l’intestin puis les cellules cancéreuses migrent dans les ganglions lymphatiques (disposés le long d’un vaisseau lymphatique), et plus tard, dans l’ensemble de l’organisme pour constituer les métastases (dissémination des cellules cancéreuses dans les organes, les plus fréquentes se localisant au niveau du foie et des poumons).
Le côlon et le rectum constituent ce qu’on appelle le gros intestin, c’est-à-dire la dernière partie du tube digestif. Environ 40% des cancers touchent le rectum et 60% le côlon avec pour localisation principale le côlon sigmoïde. La majorité de ces cancers touche donc la dernière partie du côlon.
Les principaux facteurs de risque
Le cancer colorectal touche en majorité des personnes de 70 ans environ, mais son incidence augmente rapidement à partir de 55 ans, notamment chez l’homme. Certains facteurs de risque peuvent toutefois exposer certaines personnes à cette forme de cancer plus tôt dans leur vie
- La présence de polypes adénomateux ou adénomes. Le risque de cancérisation de ces derniers est proportionnel à leur taille : faible en dessous d’un centimètre, de l’ordre de 30% au-delà de deux centimètres. Toutefois, le délai moyen de cancérisation varie de 5 à 10 ans. Le fait d’enlever le polype (exérèse) permet donc, à l’inverse, de réduire le risque de survenue du cancer. Lorsqu’ils ne sont pas trop gros, l’ablation des polypes est réalisable dans la majorité des cas lors d’une coloscopie.
La présence de maladies inflammatoires du tube digestif, comme la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique, augmente le risque de transformation cancéreuse des cellules de l’intestin. Ce risque est d’autant plus élevé que ces maladies sont anciennement diagnostiquées chez l’individu. Il existe également des facteurs héréditaires. Il a été démontré que le risque de cancer colorectal était accru chez une personne dont un parent est atteint de ce cancer. Et il est encore plus important lorsque deux parents du premier degré sont atteints (parents, frères ou soeurs), surtout lorsque le cancer est survenu avant l’âge de 50 ans. Le cancer colorectal peut être associé à des syndromes héréditaires prédisposant son occurrence: la polypose adénomateuse et le syndrome de Lynch.
Des facteurs nutritionnels peuvent augmenter les risques de cancer colorectal. Les régimes riches en protéines (viandes rouges) ou en graisses (surtout si elles sont d’origine animale) sont plus particulièrement mis en cause. À l’inverse, d’autres facteurs nutritionnels sont reconnus comme protecteurs, notamment les fibres alimentaires contenues dans les légumes verts et les vitamines (en particulier A, C, D et E).
Comme pour beaucoup de cancers, le tabac et l’alcool sont également des facteurs de risques clairement identifiés. Enfin, il semble de plus en plus que la sédentarité (absence d’exercice physique) et le surpoids (facteur qui multiplie par deux le risque relatif de cancer colorectal) soient des facteurs de risques accrus, sur lesquels il est également possible d’agir.
Dépistage
Dans un cas sur 10, le cancer colorectal n’est révélé que tard par la découverte de métastases à distance (dissémination des cellules cancéreuses dans d’autres organes), notamment au niveau du foie. Si le cancer colorectal est l’un des cancers les plus fréquents, responsable d’une mortalité élevée, il est aussi paradoxalement l’un des cancers pour lesquels il est possible d’agir facilement. Il peut être guéri dans 9 cas sur 10 lorsqu’il est dépisté suffisamment tôt ! C’est dire l’importance du dépistage.
Pour diminuer le risque de cancer colorectal, il est nécessaire de détruire les polypes. Ils sont donc recherchés systématiquement par coloscopie chez les sujets à risque (présentant des facteurs héréditaires). Pour les personnes ne présentant pas de risque particulier, après 50 ans, un dépistage doit être pratiqué tous les 2 ans, par recherche de sang dans les selles par test Hémoccult. Il est positif chez 2 à 3% des personnes âgées de 50 à 75 ans qui doivent alors être explorées par coloscopie.
Symptômes révélateurs de la maladie
Différents symptômes, associés ou non, peuvent révéler la présence d’un cancer colorectal.
Les plus fréquents sont des troubles du transit. Très banals, ces symptômes restent peu spécifiques. Il faut donc être particulièrement attentif à tout changement du transit, tout particulièrement après 50 ans. Passé cet âge, diarrhée, constipation, ballonnements inhabituels doivent amener à consulter.
Les saignements digestifs constituent un autre signe révélateur de cancer colorectal. Souvent, ils sont mêlés aux selles. Le sang est rouge lorsque le saignement est abondant ou lorsqu’il survient dans la partie basse de l’intestin. Il est noir (en partie digéré) lorsqu’il provient d’une partie plus haute de l’intestin. Lorsque le saignement est chronique et non visible, il peut aller jusqu’à entraîner une baisse des globules rouges, appelée anémie.
Les douleurs abdominales constituent un autre signe. Parfois violentes, elles peuvent s’accompagner de ballonnements, de production de gaz ou de gargouillements. Là aussi, dans tous les cas, elles doivent amener à consulter.
Une envie permanente d’aller à la selle est un autre signe révélateur de la pathologie... Certaines localisations tumorales, notamment lorsqu’elles se situent au niveau du côlon droit ou du cæcum, peuvent rester longtemps sans aucun signe apparent. Dans ce cas, la pathologie peut être révélée par la présence d’une grosseur au niveau de la partie droite de l’abdomen, l’apparition d’une anémie, de douleurs ou encore de fièvres, le tout pouvant faire penser à une appendicite. Dans d’autres cas, c’est une complication qui va révéler le cancer : une occlusion intestinale, c’est-à-dire un arrêt des matières et des gaz accompagnés de douleurs violentes, de ballonnements très importants et de vomissements. Ou encore une perforation intestinale qui, en plus des symptômes d’occlusion, se manifeste par un ventre très dur et l’apparition rapide de fièvre.