De plus en plus de livres traitent des problématiques seniors, ce qui est bien légitime puisque le monde vieillit et que les lecteurs de 50 ans et plus sont de plus nombreux. Cinquante ans, c’est justement l’âge auquel la ménopause apparait en moyenne.
Durant cette période, les femmes sont sujettes à de nombreux changements qui viennent perturber leur rythme de vie en raison d’un important bouleversement hormonal. Pas toujours facile à vivre au quotidien aussi bien psychologiquement que physiquement.
De nombreux livres existent d’ores et déjà sur le sujet mais aucun -à notre connaissance- n’aborde ce changement physique sous l’angle sociétal. C’est dans ce contexte que ce nouveau livre de Cécile Charlap est intéressant.
« On pourrait penser que c’est une façon universelle de considérer un événement qui, après tout, l’est aussi » indique l’auteur. Et pourtant… « Il n’en est rien. Selon les sociétés, la cessation des menstruations peut être un accroissement des possibles et des pouvoirs (en Afrique par exemple), l’avènement d’une sexualité enfin libérée de la fertilité, ou même un non-événement, ne faisant pas l’objet d’une attention particulière, au point qu’il n’existe pas de mot pour le désigner ».
De fait, cet ouvrage paru aux éditions CNRS offre un point de vue original, d’autant plus précieux que les représentations de la ménopause se nourrissent presque exclusivement des discours médicaux, qui la considèrent comme une carence, associée à un ensemble de troubles et de risques. Le phénomène naturel devient alors une « maladie » qu’il faut traiter, selon l’auteur, les femmes subiraient même, une « ménopause sociale » (empruntée à la sociologue Yvonne Verdier) bien avant de vivre une ménopause physiologique.
« Dans notre société, nos représentations sociales sont nourries par les rapports de hiérarchie entre le masculin et le féminin. La féminité, elle, est articulée autour des notions de jeunesse, de fécondité et de procréation. Ainsi, quand les femmes ne peuvent plus « performer » sur ce terrain, elles sont exclues du marché amoureux, ce qui n’est pas le cas pour les hommes : il y a un double standard au détriment des femmes. Elles, elles vieillissent, alors que les hommes, eux, mûrissent et se bonifient avec l’âge, selon une pensée largement répandue et dont on nous rebat les oreilles » indique l’auteur dans une récente interview accordé à 20 minutes.
La fabrique de la ménopause de Cécile Charlap,
CNRS éditions, 20 euros,
En librairie depuis le 14 février.
Durant cette période, les femmes sont sujettes à de nombreux changements qui viennent perturber leur rythme de vie en raison d’un important bouleversement hormonal. Pas toujours facile à vivre au quotidien aussi bien psychologiquement que physiquement.
De nombreux livres existent d’ores et déjà sur le sujet mais aucun -à notre connaissance- n’aborde ce changement physique sous l’angle sociétal. C’est dans ce contexte que ce nouveau livre de Cécile Charlap est intéressant.
« On pourrait penser que c’est une façon universelle de considérer un événement qui, après tout, l’est aussi » indique l’auteur. Et pourtant… « Il n’en est rien. Selon les sociétés, la cessation des menstruations peut être un accroissement des possibles et des pouvoirs (en Afrique par exemple), l’avènement d’une sexualité enfin libérée de la fertilité, ou même un non-événement, ne faisant pas l’objet d’une attention particulière, au point qu’il n’existe pas de mot pour le désigner ».
De fait, cet ouvrage paru aux éditions CNRS offre un point de vue original, d’autant plus précieux que les représentations de la ménopause se nourrissent presque exclusivement des discours médicaux, qui la considèrent comme une carence, associée à un ensemble de troubles et de risques. Le phénomène naturel devient alors une « maladie » qu’il faut traiter, selon l’auteur, les femmes subiraient même, une « ménopause sociale » (empruntée à la sociologue Yvonne Verdier) bien avant de vivre une ménopause physiologique.
« Dans notre société, nos représentations sociales sont nourries par les rapports de hiérarchie entre le masculin et le féminin. La féminité, elle, est articulée autour des notions de jeunesse, de fécondité et de procréation. Ainsi, quand les femmes ne peuvent plus « performer » sur ce terrain, elles sont exclues du marché amoureux, ce qui n’est pas le cas pour les hommes : il y a un double standard au détriment des femmes. Elles, elles vieillissent, alors que les hommes, eux, mûrissent et se bonifient avec l’âge, selon une pensée largement répandue et dont on nous rebat les oreilles » indique l’auteur dans une récente interview accordé à 20 minutes.
La fabrique de la ménopause de Cécile Charlap,
CNRS éditions, 20 euros,
En librairie depuis le 14 février.