C’est en effet le sujet de cette nouvelle comédie d’Yvan Calbérac donnée en ce moment au Théâtre de la Renaissance mais ce thème, si porteur soit-il, et soutenu par deux acteurs aussi prestigieux, ne suffit pas à expliquer le triomphe que cette pièce connaît actuellement.
C’est que l’auteur a eu la bonne idée de rajouter quelques personnages secondaires, dont le génial stagiaire qui va hisser le spectacle au niveau d’une comédie sentimentale digne d’un film de Capra.
Reprenons depuis le début : Jacques, la quarantaine encore fringante, tient une boutique de vins bio comme on en voit maintenant fleurir dans beaucoup de villes de l’Hexagone. D’évidence, la clientèle se fait rare mais cela ne semble pas trop affecter notre caviste qui se console dans la dégustation : in vino veritas…
Surgit un matin une jeune cliente, c’est Hortense de…, qui vient acheter une bouteille de vin pour la servir à ses prochains invités, des SDF qu’elle reçoit régulièrement chez elle. Elle en profite pour s’inscrire à la prochaine dégustation organisée dans ces lieux car elle souhaite découvrir l’œnologie, un domaine qu’elle ne connaît pas. Le ton est donné, loufoque et sympathique à la fois.
Bien vite se greffe dans le paysage, un jeune garçon, délinquant mais pas trop, qui réussit à se faire embaucher comme stagiaire dans la boutique du caviste. Et c’est de lui que tout viendra. Doué d’un palais exceptionnel il saura très vite se rendre indispensable, et pas seulement pour goûter le vin, car il dispose de bien d’autres qualités…
C’est l’auteur lui-même qui s’est chargé de la mise en scène. De façon classique il fait évoluer ses personnages dans un décor de magasin de vin, avec ses étagères garnies de bouteilles et ses tonneaux transformés en guéridons. Et puis, au dernier acte, lorsque l’action se déplace, il sait habilement utiliser la machinerie de la scène pour nous transporter dans un autre lieu.
D’évidence il règne une grande connivence sur le plateau entre lui et ses acteurs. Ses acteurs justement, dont il est temps de parler. Bernard Campan, qu’on avait vu récemment sur les planches dans « Le Syndrome de l’Ecossais », donne ici à voir toute la palette de son talent, tantôt comique et tantôt plus intérieur.
Isabelle Carré sort tout droit de « Baby » pour entrer dans cette pièce où la maternité est encore présente. Elle est décidément aussi à l’aise sur une scène de théâtre que devant une caméra, et cela sans doute, car elle ne compose pas : elle est elle-même, avec son mélange de malice et de candeur qui fait merveille.
Et puis bien sûr, la grande révélation de ce spectacle est Mounir Amamra dans le rôle de Steve, qui campe avec aplomb un jeune détenu repenti pour le temps de l’action. Espérons que les Molières sauront récompenser ce talent prometteur. Bref, un délicieux moment à consommer sans modération !
Axel Kiev
C’est que l’auteur a eu la bonne idée de rajouter quelques personnages secondaires, dont le génial stagiaire qui va hisser le spectacle au niveau d’une comédie sentimentale digne d’un film de Capra.
Reprenons depuis le début : Jacques, la quarantaine encore fringante, tient une boutique de vins bio comme on en voit maintenant fleurir dans beaucoup de villes de l’Hexagone. D’évidence, la clientèle se fait rare mais cela ne semble pas trop affecter notre caviste qui se console dans la dégustation : in vino veritas…
Surgit un matin une jeune cliente, c’est Hortense de…, qui vient acheter une bouteille de vin pour la servir à ses prochains invités, des SDF qu’elle reçoit régulièrement chez elle. Elle en profite pour s’inscrire à la prochaine dégustation organisée dans ces lieux car elle souhaite découvrir l’œnologie, un domaine qu’elle ne connaît pas. Le ton est donné, loufoque et sympathique à la fois.
Bien vite se greffe dans le paysage, un jeune garçon, délinquant mais pas trop, qui réussit à se faire embaucher comme stagiaire dans la boutique du caviste. Et c’est de lui que tout viendra. Doué d’un palais exceptionnel il saura très vite se rendre indispensable, et pas seulement pour goûter le vin, car il dispose de bien d’autres qualités…
C’est l’auteur lui-même qui s’est chargé de la mise en scène. De façon classique il fait évoluer ses personnages dans un décor de magasin de vin, avec ses étagères garnies de bouteilles et ses tonneaux transformés en guéridons. Et puis, au dernier acte, lorsque l’action se déplace, il sait habilement utiliser la machinerie de la scène pour nous transporter dans un autre lieu.
D’évidence il règne une grande connivence sur le plateau entre lui et ses acteurs. Ses acteurs justement, dont il est temps de parler. Bernard Campan, qu’on avait vu récemment sur les planches dans « Le Syndrome de l’Ecossais », donne ici à voir toute la palette de son talent, tantôt comique et tantôt plus intérieur.
Isabelle Carré sort tout droit de « Baby » pour entrer dans cette pièce où la maternité est encore présente. Elle est décidément aussi à l’aise sur une scène de théâtre que devant une caméra, et cela sans doute, car elle ne compose pas : elle est elle-même, avec son mélange de malice et de candeur qui fait merveille.
Et puis bien sûr, la grande révélation de ce spectacle est Mounir Amamra dans le rôle de Steve, qui campe avec aplomb un jeune détenu repenti pour le temps de l’action. Espérons que les Molières sauront récompenser ce talent prometteur. Bref, un délicieux moment à consommer sans modération !
Axel Kiev
Théâtre de la Renaissance
20, Boulevard Saint-Martin
75010 Paris
Du mardi au samedi à 21h, samedi et dimanche à 16h30
20, Boulevard Saint-Martin
75010 Paris
Du mardi au samedi à 21h, samedi et dimanche à 16h30