L'Orient des femmes vu par Christian Lacroix
De ce travail en commun est né un parcours poétique ponctué de pièces somptueuses qui, pour la plupart, sont exposées pour la première fois en France : robes de fête, manteaux, voiles et coiffes qui composaient le trousseau de la mariée témoignent à leur manière de la continuité des traditions et des savoir-faire développés et transmis de mères en filles.
Hommage à l'art millénaire de la broderie, l'exposition dévoile le travail de ces femmes qui, pendant des siècles, ont cherché à créer des modes pour s'embellir et exister au sein de sociétés qui les ont longtemps marginalisées, livrant ainsi leur personnalité, leur sens esthétique et leurs émotions.
Chacune des créations présentées dévoile aux yeux des visiteurs un pan de l'histoire de ces femmes dont les mains, les gestes, les goûts et le talent, ont donné aux étoffes, aux fils de soie ou de coton, une part d'elles-mêmes, composant chaque pièce comme une oeuvre d'art.
Au-delà de sa portée historique et ethnologique, L'Orient des femmes se veut une invitation à la découverte esthétique de l'art vestimentaire féminin. « Guidé par la couleur des fils sur le coton noir, l'argent lamé ou la soie rayée des doublures, la coupe des robes ailées et la teinture des étoffes nouées, Christian Lacroix a su déceler les pièces les plus remarquables » souligne Hana Chidiac du Musée du Quai Branly.
Hommage à l'art millénaire de la broderie, l'exposition dévoile le travail de ces femmes qui, pendant des siècles, ont cherché à créer des modes pour s'embellir et exister au sein de sociétés qui les ont longtemps marginalisées, livrant ainsi leur personnalité, leur sens esthétique et leurs émotions.
Chacune des créations présentées dévoile aux yeux des visiteurs un pan de l'histoire de ces femmes dont les mains, les gestes, les goûts et le talent, ont donné aux étoffes, aux fils de soie ou de coton, une part d'elles-mêmes, composant chaque pièce comme une oeuvre d'art.
Au-delà de sa portée historique et ethnologique, L'Orient des femmes se veut une invitation à la découverte esthétique de l'art vestimentaire féminin. « Guidé par la couleur des fils sur le coton noir, l'argent lamé ou la soie rayée des doublures, la coupe des robes ailées et la teinture des étoffes nouées, Christian Lacroix a su déceler les pièces les plus remarquables » souligne Hana Chidiac du Musée du Quai Branly.
L'Orient des femmes dévoilé...
Carrefour politique, économique et culturel entre l'Asie, l'Europe et l'Afrique, le Proche-Orient a été le berceau de riches civilisations qui ont laissé leurs empreintes dans différents domaines artistiques dont l'art vestimentaire, encore méconnu du public. L'art des textiles et de la broderie est millénaire, se voulant tout autant manière de se vêtir que langage, marqueur social, géographique ou religieux.
Depuis les années 1970, l'image et la physionomie de la femme du Proche-Orient ont changé. De nos jours, ce que l'on nomme « la tenue islamique », s'impose partout. De couleur sombre, elle recouvre le corps des femmes sans en rien laisser paraître et conduit, de fait, à l'abandon progressif des costumes traditionnels orientaux entraînant la disparition des derniers témoins d'un art vestimentaire séculaire.
En exposant pour la première fois une sélection de robes traditionnelles venues d'une vaste zone située en plein coeur du « Croissant fertile », du nord de la Syrie à la péninsule du Sinaï, le musée du quai Branly donne aux visiteurs la possibilité de découvrir la diversité des modes de vie et des coutumes des populations proche-orientales. Il dévoile alors un autre visage de la femme orientale en portant un regard neuf, vif et esthétique sur leurs créations traditionnelles.
A l'exception d'une émouvante robe d'enfant du 13e siècle, retrouvée dans une grotte au Liban et prêtée par le Musée national de Beyrouth, les pièces exposées datent pour la plupart de la fin du 19e siècle à nos jours. Elles sont issues des collections du musée du quai Branly et de la plus exceptionnelle collection privée de costumes et parures du Proche-Orient, celle de Madame Widad Kamel Kawar (Jordanie).
L'exposition s'attache à présenter les costumes des villageoises et Bédouines dont la richesse et l'éclat ont soulevé l'admiration des voyageurs du siècle dernier et en ont déconcerté plus d'un comme le commente le géographe Jacques Weulersse : « Ils s'attendaient à des vêtements de pauvres paysannes, ils découvrent des costumes de ballerines d'opéra ». (Paysans de Syrie et du Proche-Orient, Paris, Gallimard, 1946)
Pour l'occasion, le musée du quai Branly a fait l'acquisition d'une trentaine d'accessoires : robes, manteaux, coiffes et voiles viennent ainsi compléter la sélection de costumes et enrichir les collections permanentes aux cotés de ceintures, serviettes, gilets et bijoux.
L'Orient des femmes : le parcours de l'exposition
Christian Lacroix a imaginé le parcours de l'exposition comme une déambulation poétique. Les pièces forment un cortège immobile et planant. Elles habitent un espace coloré où se projette, dans une lumière feutrée et chaleureuse, l'imaginaire du couturier vers un Orient rêvé. Du noir à la couleur, de la nuit au jour, les robes semblent suspendues dans un temps figé dont le visiteur serait le spectateur clandestin.
L'exposition débute par la présentation d'une robe de fillette du 13e siècle retrouvée lors de fouilles archéologiques au Liban et s'achève par 5 robes blanches brodées de couleurs, formant un bouquet original, clin d'oeil à la tradition du défilé de mode qui s'achève par la présentation d'une robe de mariée.
Entre ces deux pôles temporels, le parcours se déroule selon un itinéraire géographique qui part du Nord de la Syrie pour atteindre le désert du Sinaï dévoilant ainsi, tour à tour, les costumes des femmes syriennes, jordaniennes palestiniennes et bédouines.
Il est ponctué par des mannequins stylisés en costumes traditionnels et par des coffres de mariage contenant les accessoires du traditionnel trousseau de la mariée. Ces coffres, que le visiteur découvre comme un trésor précieux, sont dessinés par Christian Lacroix pour l'occasion.
Un espace agrémenté de « miniatures à la gouache » dans le style persan et de poupées vêtues de tenues traditionnelles accorde au visiteur un moment de détente sur des banquettes également conçues par Christian Lacroix. Il peut y consulter des fiches relatant l'histoire de la soie au Proche-Orient ou encore la saga de l'indigo.
Dans ce même espace, une série de petites robes brodées, réalisées spécialement pour l'exposition, offre aux visiteurs en situation de handicap visuel la possibilité de « lire avec les doigts » les tissus à la découverte des coupes et des broderies des pièces exposées.
Carrefour politique, économique et culturel entre l'Asie, l'Europe et l'Afrique, le Proche-Orient a été le berceau de riches civilisations qui ont laissé leurs empreintes dans différents domaines artistiques dont l'art vestimentaire, encore méconnu du public. L'art des textiles et de la broderie est millénaire, se voulant tout autant manière de se vêtir que langage, marqueur social, géographique ou religieux.
Depuis les années 1970, l'image et la physionomie de la femme du Proche-Orient ont changé. De nos jours, ce que l'on nomme « la tenue islamique », s'impose partout. De couleur sombre, elle recouvre le corps des femmes sans en rien laisser paraître et conduit, de fait, à l'abandon progressif des costumes traditionnels orientaux entraînant la disparition des derniers témoins d'un art vestimentaire séculaire.
En exposant pour la première fois une sélection de robes traditionnelles venues d'une vaste zone située en plein coeur du « Croissant fertile », du nord de la Syrie à la péninsule du Sinaï, le musée du quai Branly donne aux visiteurs la possibilité de découvrir la diversité des modes de vie et des coutumes des populations proche-orientales. Il dévoile alors un autre visage de la femme orientale en portant un regard neuf, vif et esthétique sur leurs créations traditionnelles.
A l'exception d'une émouvante robe d'enfant du 13e siècle, retrouvée dans une grotte au Liban et prêtée par le Musée national de Beyrouth, les pièces exposées datent pour la plupart de la fin du 19e siècle à nos jours. Elles sont issues des collections du musée du quai Branly et de la plus exceptionnelle collection privée de costumes et parures du Proche-Orient, celle de Madame Widad Kamel Kawar (Jordanie).
L'exposition s'attache à présenter les costumes des villageoises et Bédouines dont la richesse et l'éclat ont soulevé l'admiration des voyageurs du siècle dernier et en ont déconcerté plus d'un comme le commente le géographe Jacques Weulersse : « Ils s'attendaient à des vêtements de pauvres paysannes, ils découvrent des costumes de ballerines d'opéra ». (Paysans de Syrie et du Proche-Orient, Paris, Gallimard, 1946)
Pour l'occasion, le musée du quai Branly a fait l'acquisition d'une trentaine d'accessoires : robes, manteaux, coiffes et voiles viennent ainsi compléter la sélection de costumes et enrichir les collections permanentes aux cotés de ceintures, serviettes, gilets et bijoux.
L'Orient des femmes : le parcours de l'exposition
Christian Lacroix a imaginé le parcours de l'exposition comme une déambulation poétique. Les pièces forment un cortège immobile et planant. Elles habitent un espace coloré où se projette, dans une lumière feutrée et chaleureuse, l'imaginaire du couturier vers un Orient rêvé. Du noir à la couleur, de la nuit au jour, les robes semblent suspendues dans un temps figé dont le visiteur serait le spectateur clandestin.
L'exposition débute par la présentation d'une robe de fillette du 13e siècle retrouvée lors de fouilles archéologiques au Liban et s'achève par 5 robes blanches brodées de couleurs, formant un bouquet original, clin d'oeil à la tradition du défilé de mode qui s'achève par la présentation d'une robe de mariée.
Entre ces deux pôles temporels, le parcours se déroule selon un itinéraire géographique qui part du Nord de la Syrie pour atteindre le désert du Sinaï dévoilant ainsi, tour à tour, les costumes des femmes syriennes, jordaniennes palestiniennes et bédouines.
Il est ponctué par des mannequins stylisés en costumes traditionnels et par des coffres de mariage contenant les accessoires du traditionnel trousseau de la mariée. Ces coffres, que le visiteur découvre comme un trésor précieux, sont dessinés par Christian Lacroix pour l'occasion.
Un espace agrémenté de « miniatures à la gouache » dans le style persan et de poupées vêtues de tenues traditionnelles accorde au visiteur un moment de détente sur des banquettes également conçues par Christian Lacroix. Il peut y consulter des fiches relatant l'histoire de la soie au Proche-Orient ou encore la saga de l'indigo.
Dans ce même espace, une série de petites robes brodées, réalisées spécialement pour l'exposition, offre aux visiteurs en situation de handicap visuel la possibilité de « lire avec les doigts » les tissus à la découverte des coupes et des broderies des pièces exposées.
Infos pratiques
L'Orient des femmes vu par Christian Lacroix
Du 8 février 2011 au 15 mai 2011
Mezzanine Est
musée du quai Branly
37, quai Branly
75007 - Paris
Mardi, mercredi et dimanche : de 11h à 19h
Jeudi, vendredi et samedi : de 11h à 21h
Du 8 février 2011 au 15 mai 2011
Mezzanine Est
musée du quai Branly
37, quai Branly
75007 - Paris
Mardi, mercredi et dimanche : de 11h à 19h
Jeudi, vendredi et samedi : de 11h à 21h