Ces appartements sont situés dans la résidence du Bois à Duclair elle-même installée en bord de Seine, à quelques minutes du centre-ville de Duclair (à l’ouest de Rouen) et de ses animations.
Dans la pratique, ces logements sont réservés aux personnes de plus de 65 ans, en perte d’autonomie ou non, ainsi qu’aux personnes atteintes de sclérose en plaques, de la maladie de Parkinson ou de troubles psychiatriques.
Rappelons que le principe de l’habitat inclusif, c’est de permettre aux habitants de vivre dans des logements privatifs, tout en partageant des espaces communs et un projet de vie sociale.
Plus concrètement, des T1, T2 et T3 sont proposés aux locataires. Un espace de vie « cosy » donne la possibilité à chacun de se retrouver pour des moments de convivialité. Équipé d’une cuisine, d’un mini-bar, d’un ordinateur, de jeux, d’une TV, d’une chaîne Hi-fi, etc., il offre l’accès à de nombreuses activités.
Par ailleurs, les habitants sont invités à construire ensemble les projets pour leur habitat. « C’est l’une des spécificités du dispositif », explique Jean-Yves Dayt, directeur de L’Archipel.
Et d’ajouter : « il est fondamental qu'ils restent acteurs de leur quotidien, puissent prendre des initiatives et se sentir utiles. Ils bénéficient pour cela de l’aide et des conseils d’un coordinateur de la vie sociale, présent 5 jours par semaine ».
« Ce coordinateur a été recruté avec les habitants : Fabien est plasticien de formation et travaille dans l’animation socioculturelle depuis des années. Il sera accompagné par un jeune en service civique ».
Autre caractéristique importante du projet : les 10 appartements sont intégrés dans un programme
architectural qui comprend 29 logements « ordinaires », une crèche et un centre de consultation
psychiatrique.
Cette mixité sociale vise à offrir une meilleure inclusion, tout comme l’implantation de la résidence à proximité de toutes les commodités : commerces, associations, services médicaux…
Parmi les dix habitants, Achille (69 ans) et Aline (52 ans) témoignent sur leurs premiers mois dans
leur nouvel habitat.
Achille : « Je suis arrivé en juin. J’ai été victime d’un grave accident dont je garde, pour le moment encore, des séquelles neurologiques. J’avais besoin d’un lieu de vie dans lequel je me sente autonome, mais en sécurité. C’est tout à fait le cas ici. Je suis plutôt un solitaire, j’aime ma tranquillité.
Mais j’apprécie le petit rituel du café du matin que nous sommes quelques-uns à prendre dans notre espace commun. C’est l’occasion de faire le point sur la journée précédente et de parler de nos projets. »
Aline : « Je suis arrivée en février. Je souffre de la maladie de Parkinson. J’ai souhaité emménager
ici pour ne plus être seule et profiter des moments de convivialité. Je m’y sens très bien. Je vis dans
un T3, ce qui me permet d’accueillir mon fils dont je suis proche.
Parmi les projets que nous avons commencés, celui du réaménagement de notre espace commun pour le mettre à notre goût. Je vais également me charger d’organiser des rencontres avec les autres locataires de la résidence. Ce projet d’habitat inclusif, c’est comme une belle page blanche sur laquelle on a la possibilité d’écrire ce qu’on veut ! ».
Achille : « Ah mais, c’est plus qu’une page que l’on va écrire, c’est un livre ! ».