Jeannine, 80 ans passés, est une infirmière retraitée. Elle a l’habitude de dire que sa génération est « pionnière », car elle a été la première à bénéficier de cette conquête temporelle qu’est la retraite.
À l’aube de celle-ci, elle a entrepris une démarche de questionnements et d’analyses concernant notre rapport au temps, en particulier quand cessent les occupations professionnelles.
Cette retraite, souvent ardemment souhaitée, peut bouleverser profondément une fois atteinte et conduire à de vives et douloureuses remises en cause existentielles. Que faire de mes journées ? Quelle est mon utilité ?
Dans un dialogue avec sa nièce Delphine Langlet, elle explore la nécessaire reconstruction des repères et la découverte de ce nouveau rapport au temps qui se conçoit et s’éprouve dans le champ du quotidien.
« Il y a pour moi l’idée d’une formation, ou du moins d’une préparation continue, tout au long de la vie, à la découverte d’un nécessaire rapport à soi et au temps, dont le tumulte de nos quotidiens hyperactifs nous écarte parfois.
La vieillesse n’est pas une rupture par rapport à une vie d’avant, auréolée de ses succès. Elle en est la suite, sans solution de continuité.
C’est donc toute sa vie qu’il faut ouvrir ses écoutilles, porter attention à soi et au monde, apprendre à être pleinement disponible, pour percevoir les potentialités du grand âge, quand bien même il serait rendu vulnérable. »
À l’aube de celle-ci, elle a entrepris une démarche de questionnements et d’analyses concernant notre rapport au temps, en particulier quand cessent les occupations professionnelles.
Cette retraite, souvent ardemment souhaitée, peut bouleverser profondément une fois atteinte et conduire à de vives et douloureuses remises en cause existentielles. Que faire de mes journées ? Quelle est mon utilité ?
Dans un dialogue avec sa nièce Delphine Langlet, elle explore la nécessaire reconstruction des repères et la découverte de ce nouveau rapport au temps qui se conçoit et s’éprouve dans le champ du quotidien.
« Il y a pour moi l’idée d’une formation, ou du moins d’une préparation continue, tout au long de la vie, à la découverte d’un nécessaire rapport à soi et au temps, dont le tumulte de nos quotidiens hyperactifs nous écarte parfois.
La vieillesse n’est pas une rupture par rapport à une vie d’avant, auréolée de ses succès. Elle en est la suite, sans solution de continuité.
C’est donc toute sa vie qu’il faut ouvrir ses écoutilles, porter attention à soi et au monde, apprendre à être pleinement disponible, pour percevoir les potentialités du grand âge, quand bien même il serait rendu vulnérable. »