Joëlle Aufresne a fait « plusieurs fois le tour de la terre sans partir de chez [elle] ». Au volant de son taxi, elle avalait du bitume. Cette situation lui convenait, mais lui correspondait-elle ? Elle se l’est demandé…
Sans doute pas... Finalement, elle a assumé sa « crise » de la cinquantaine et s’est reconvertie. D’agent de soins, elle est devenue aide-soignante. Elle raconte son expérience, ses doutes, ses victoires…
« Je sais vite que je suis à ma place ici. […] Ce monde [celui de l’EHPAD] m’apporte une immense satisfaction personnelle, mais je sens bien qu’il me manque des clefs, des outils pour mieux accompagner les résidents.
Je suis chanceuse, en vérité, car un deuxième petit coup de pouce du destin m’ouvre les portes d’un CDI en tant qu’agent de soins dans un établissement de la Fondation Partage & Vie. J’avais besoin de cette stabilité pour m’ancrer, comprendre, réfléchir, évoluer. […]
Et j’ai réfléchi, je me suis imaginée devant la porte d’une chambre, la main prête à frapper pour entrer chez l’habitant. Comment voudrait-il que je sois ? De quoi aura-t-il besoin et envie aujourd’hui ?
Comment se sentira-t-il ? Bien ? Douloureux ? Et là, je m’adapte dès que je franchis le pas de la porte après qu’il m’a invitée à entrer.
J’évalue rapidement son état psychologique et physiologique, je guette un sourire, une parole, une expression du visage qui m’indiquera quelle posture adopter, quelles paroles prononcer, quelle aide apporter.
Je suis toujours moi, au fond, mais je deviens surtout ce qu’il attend que je sois pour lui. »
Sans doute pas... Finalement, elle a assumé sa « crise » de la cinquantaine et s’est reconvertie. D’agent de soins, elle est devenue aide-soignante. Elle raconte son expérience, ses doutes, ses victoires…
« Je sais vite que je suis à ma place ici. […] Ce monde [celui de l’EHPAD] m’apporte une immense satisfaction personnelle, mais je sens bien qu’il me manque des clefs, des outils pour mieux accompagner les résidents.
Je suis chanceuse, en vérité, car un deuxième petit coup de pouce du destin m’ouvre les portes d’un CDI en tant qu’agent de soins dans un établissement de la Fondation Partage & Vie. J’avais besoin de cette stabilité pour m’ancrer, comprendre, réfléchir, évoluer. […]
Et j’ai réfléchi, je me suis imaginée devant la porte d’une chambre, la main prête à frapper pour entrer chez l’habitant. Comment voudrait-il que je sois ? De quoi aura-t-il besoin et envie aujourd’hui ?
Comment se sentira-t-il ? Bien ? Douloureux ? Et là, je m’adapte dès que je franchis le pas de la porte après qu’il m’a invitée à entrer.
J’évalue rapidement son état psychologique et physiologique, je guette un sourire, une parole, une expression du visage qui m’indiquera quelle posture adopter, quelles paroles prononcer, quelle aide apporter.
Je suis toujours moi, au fond, mais je deviens surtout ce qu’il attend que je sois pour lui. »