En France, près de 3 millions de personnes souffrent d’une dégradation des capacités de filtration des reins, ou maladie rénale chronique. Et parmi eux, près de 90.000 sont au stade de l’insuffisance rénale chronique terminale (IRCT). Cette condition très grave nécessite une transplantation rénale ou la mise en place d’un traitement de suppléance par dialyse, en centre ou à domicile.
Depuis plusieurs années, les autorités de santé appellent au développement de la dialyse à domicile (le tout à domicile est une grande tendance dans le domaine de la santé, rappelons-le), car elle offre des avantages pour les patients et pour le système de santé. Pourtant, en France, seuls 7% d’entre eux sont pris en charge à domicile, soit deux fois moins que dans certains pays de l’OCDE. Comme souvent, la France est en retard…
« Si, aujourd’hui, près de 50.000 patients sont traités par épuration extra-rénale en France, un nombre encore très limité est traité à domicile, soit par dialyse péritonéale soit par les nouvelles modalités d’hémodialyse qui se sont développées ces dernières années. C’est pourtant l’aspiration de nombreux malades en attente d’une plus grande souplesse vis-à-vis de leur traitement », confie le Pr Gabriel Choukroun, président de la SFNDT.
Dans ce contexte, cette fédération vient de publier 10 propositions concrètes pour favoriser le projet de vie des personnes dialysées, tout en bénéficiant au système de santé français. Précisons que la dialyse à domicile est synonyme de plus grande liberté pour le patient. Le fait est que la possibilité d’adapter les séances à son emploi du temps offrent une qualité de vie supérieure aux approches traditionnelles en établissement de soins !
La possibilité de réaliser une dialyse à domicile doit donc être abordée très tôt, en amont de l’entrée en suppléance, de façon à permettre un choix répondant au mieux aux aspirations individuelles.
« Les insuffisants rénaux en phase terminale sont trop souvent incités à se tourner vers des centres de dialyse pour des raisons de facilité ou économiques. Cette voie imposée se fait au détriment du projet de vie des malades et de leur entourage, qui doit pourtant servir de base à la construction du parcours de soins. L’ouverture vers le domicile est indispensable dans notre société moderne et elle sera favorisée par une meilleure intégration de l’expérience patient dans les réflexions et décisions collectives », insiste pour sa part Michel Coulomb, président de France Rein.
3 axes - 10 propositions
Axe 1. Pour des décisions partagées : mieux informer, mieux conseiller et mieux accompagner au domicile.
Proposition 1 : Mieux informer les patients atteints d’une maladie rénale chronique aux stades avancés et terminal.
Proposition 2 : Mieux échanger, en permettant à la personne atteinte d’une maladie rénale et ses proches de partager leur expérience de la dialyse à domicile.
Proposition 3 : Mieux accompagner le patient à son domicile. Optimiser les conditions matérielles et humaines nécessaires aux séances de dialyse à domicile.
Axe 2. Mieux former les professionnels de santé au parcours de la maladie rénale chronique et aux traitements à domicile et extrahospitalier, collaborer pour faciliter le traitement à domicile.
Proposition 4 : Améliorer la formation des professionnels de santé au traitement de la MRC par dialyse à domicile.
Proposition 5 : Faciliter et renforcer les collaborations entre établissements et entre professionnels de santé autour de la prise en charge de l’IRCT.
Proposition 6 : Simplifier les dispositifs existants, et en créer de nouveaux, pour faciliter la prise en charge du patient en dialyse à domicile.
Axe 3. Décider des politiques médico-économiques en faveur de la dialyse à domicile : engager, innover et fédérer.
Proposition 7 : Organiser le dépistage de la MRC, pour permettre l’entrée dans le parcours de soins favorisant le traitement à domicile.
Proposition 8 : Revoir les modalités économiques et concevoir de nouvelles tarifications valorisant la dialyse à domicile.
Proposition 9 : Déployer un parcours MRC/IRCT incitant à la prise en charge à domicile.
Proposition Finale : Créer un label « Dialyse à domicile ».
Depuis plusieurs années, les autorités de santé appellent au développement de la dialyse à domicile (le tout à domicile est une grande tendance dans le domaine de la santé, rappelons-le), car elle offre des avantages pour les patients et pour le système de santé. Pourtant, en France, seuls 7% d’entre eux sont pris en charge à domicile, soit deux fois moins que dans certains pays de l’OCDE. Comme souvent, la France est en retard…
« Si, aujourd’hui, près de 50.000 patients sont traités par épuration extra-rénale en France, un nombre encore très limité est traité à domicile, soit par dialyse péritonéale soit par les nouvelles modalités d’hémodialyse qui se sont développées ces dernières années. C’est pourtant l’aspiration de nombreux malades en attente d’une plus grande souplesse vis-à-vis de leur traitement », confie le Pr Gabriel Choukroun, président de la SFNDT.
Dans ce contexte, cette fédération vient de publier 10 propositions concrètes pour favoriser le projet de vie des personnes dialysées, tout en bénéficiant au système de santé français. Précisons que la dialyse à domicile est synonyme de plus grande liberté pour le patient. Le fait est que la possibilité d’adapter les séances à son emploi du temps offrent une qualité de vie supérieure aux approches traditionnelles en établissement de soins !
La possibilité de réaliser une dialyse à domicile doit donc être abordée très tôt, en amont de l’entrée en suppléance, de façon à permettre un choix répondant au mieux aux aspirations individuelles.
« Les insuffisants rénaux en phase terminale sont trop souvent incités à se tourner vers des centres de dialyse pour des raisons de facilité ou économiques. Cette voie imposée se fait au détriment du projet de vie des malades et de leur entourage, qui doit pourtant servir de base à la construction du parcours de soins. L’ouverture vers le domicile est indispensable dans notre société moderne et elle sera favorisée par une meilleure intégration de l’expérience patient dans les réflexions et décisions collectives », insiste pour sa part Michel Coulomb, président de France Rein.
3 axes - 10 propositions
Axe 1. Pour des décisions partagées : mieux informer, mieux conseiller et mieux accompagner au domicile.
Proposition 1 : Mieux informer les patients atteints d’une maladie rénale chronique aux stades avancés et terminal.
Proposition 2 : Mieux échanger, en permettant à la personne atteinte d’une maladie rénale et ses proches de partager leur expérience de la dialyse à domicile.
Proposition 3 : Mieux accompagner le patient à son domicile. Optimiser les conditions matérielles et humaines nécessaires aux séances de dialyse à domicile.
Axe 2. Mieux former les professionnels de santé au parcours de la maladie rénale chronique et aux traitements à domicile et extrahospitalier, collaborer pour faciliter le traitement à domicile.
Proposition 4 : Améliorer la formation des professionnels de santé au traitement de la MRC par dialyse à domicile.
Proposition 5 : Faciliter et renforcer les collaborations entre établissements et entre professionnels de santé autour de la prise en charge de l’IRCT.
Proposition 6 : Simplifier les dispositifs existants, et en créer de nouveaux, pour faciliter la prise en charge du patient en dialyse à domicile.
Axe 3. Décider des politiques médico-économiques en faveur de la dialyse à domicile : engager, innover et fédérer.
Proposition 7 : Organiser le dépistage de la MRC, pour permettre l’entrée dans le parcours de soins favorisant le traitement à domicile.
Proposition 8 : Revoir les modalités économiques et concevoir de nouvelles tarifications valorisant la dialyse à domicile.
Proposition 9 : Déployer un parcours MRC/IRCT incitant à la prise en charge à domicile.
Proposition Finale : Créer un label « Dialyse à domicile ».