« Aujourd’hui, la plupart des gens vivent plus longtemps, même dans les pays les plus pauvres », souligne le Dr Margaret Chan, directeur général de l’OMS. « Mais ça ne suffit pas. Nous devons faire en sorte que les gens vivent non seulement plus longtemps mais aussi en bonne santé et que leur vie ait du sens et soit digne. Si nous y parvenons, ce sera bon non seulement pour les personnes âgées mais aussi pour l’ensemble de la société ».
Dans ce contexte, ce rapport révèle que, contrairement à ce que l’on pense généralement, très peu de données montrent que les personnes vieillissent aujourd’hui en meilleure santé que celles des générations précédentes à leur âge. « Malheureusement, la vieillesse n’est pas une deuxième jeunesse » ajoute le Dr John Beard, directeur du Département Vieillissement de qualité de vie de l’OMS. « Mais elle pourrait l’être. Et elle devrait l’être ».
Certains aînés vivent plus longtemps et en meilleure santé mais ils appartiennent souvent à des couches sociales favorisées. « Les personnes âgées de milieux défavorisés, qui vivent dans des pays pauvres, qui ont le moins de perspectives et le moins de ressources sont également celles qui seront probablement en plus mauvaise santé et qui auront les besoins les plus grands » précise le Dr Beard.
Pour l’OMS, il faut donc que les pouvoirs publics mettent en œuvre des politiques qui permettent aux seniors de continuer à jouer un rôle actif dans la société tout en évitant d’aggraver les inégalités, souvent à l’origine des problèmes de santé à un âge avancé.
Autre point important de ce rapport : le rejet du stéréotype selon lequel les personnes âgées sont fragiles et dépendantes. Cette étude souligne les nombreuses contributions des seniors, contributions sont souvent ignorées tandis que les contraintes que le vieillissement de la population fera peser sur la société sont souvent exagérées. Il montre bien que si certains anciens auront besoin de soins et de soutien, les populations âgées sont très hétérogènes et contribuent de plusieurs manières à la vie des familles, des communautés et de la société en général.
Il cite des travaux de recherche qui suggèrent que ces contributions l’emportent largement sur les investissements qu’il peut être nécessaire de consentir pour assurer les services de santé, les soins au long cours et la sécurité sociale dont les populations âgées ont besoin. Et il affirme qu’il faut donner moins d’importance à la maîtrise des coûts et permettre plutôt aux personnes âgées de faire ce qui est important pour elles. Ce sera tout particulièrement important pour les femmes car, en effet, la majorité des ainés sont des femmes et ce sont elles qui s’occupent en général des membres de la famille qui ne peuvent plus se prendre en charge.
« Lorsque nous envisageons l’avenir, nous devons comprendre l’importance du vieillissement dans la vie des femmes, en particulier dans les pays pauvres » indique de son côté le Dr Flavia Bustreo, sous-directeur général de l’OMS chargé de la santé de la famille, de la femme et de l'enfant. « Et nous devons réfléchir beaucoup plus sur la manière de garantir la santé des femmes tout au long de leur vie ».
Enfin, l’OMS met en exergue trois points sur lesquels la société devra revoir radicalement sa manière de considérer le vieillissement et les personnes âgées. Ainsi, les seniors d’aujourd’hui et de demain pourront inventer de nouvelles façons de vivre.
Dans ce contexte, ce rapport révèle que, contrairement à ce que l’on pense généralement, très peu de données montrent que les personnes vieillissent aujourd’hui en meilleure santé que celles des générations précédentes à leur âge. « Malheureusement, la vieillesse n’est pas une deuxième jeunesse » ajoute le Dr John Beard, directeur du Département Vieillissement de qualité de vie de l’OMS. « Mais elle pourrait l’être. Et elle devrait l’être ».
Certains aînés vivent plus longtemps et en meilleure santé mais ils appartiennent souvent à des couches sociales favorisées. « Les personnes âgées de milieux défavorisés, qui vivent dans des pays pauvres, qui ont le moins de perspectives et le moins de ressources sont également celles qui seront probablement en plus mauvaise santé et qui auront les besoins les plus grands » précise le Dr Beard.
Pour l’OMS, il faut donc que les pouvoirs publics mettent en œuvre des politiques qui permettent aux seniors de continuer à jouer un rôle actif dans la société tout en évitant d’aggraver les inégalités, souvent à l’origine des problèmes de santé à un âge avancé.
Autre point important de ce rapport : le rejet du stéréotype selon lequel les personnes âgées sont fragiles et dépendantes. Cette étude souligne les nombreuses contributions des seniors, contributions sont souvent ignorées tandis que les contraintes que le vieillissement de la population fera peser sur la société sont souvent exagérées. Il montre bien que si certains anciens auront besoin de soins et de soutien, les populations âgées sont très hétérogènes et contribuent de plusieurs manières à la vie des familles, des communautés et de la société en général.
Il cite des travaux de recherche qui suggèrent que ces contributions l’emportent largement sur les investissements qu’il peut être nécessaire de consentir pour assurer les services de santé, les soins au long cours et la sécurité sociale dont les populations âgées ont besoin. Et il affirme qu’il faut donner moins d’importance à la maîtrise des coûts et permettre plutôt aux personnes âgées de faire ce qui est important pour elles. Ce sera tout particulièrement important pour les femmes car, en effet, la majorité des ainés sont des femmes et ce sont elles qui s’occupent en général des membres de la famille qui ne peuvent plus se prendre en charge.
« Lorsque nous envisageons l’avenir, nous devons comprendre l’importance du vieillissement dans la vie des femmes, en particulier dans les pays pauvres » indique de son côté le Dr Flavia Bustreo, sous-directeur général de l’OMS chargé de la santé de la famille, de la femme et de l'enfant. « Et nous devons réfléchir beaucoup plus sur la manière de garantir la santé des femmes tout au long de leur vie ».
Enfin, l’OMS met en exergue trois points sur lesquels la société devra revoir radicalement sa manière de considérer le vieillissement et les personnes âgées. Ainsi, les seniors d’aujourd’hui et de demain pourront inventer de nouvelles façons de vivre.
Les trois points importants de l'OMS en faveur des ainés
Il faudra tout d’abord aménager le cadre de vie pour l’adapter beaucoup mieux aux personnes âgées. On peut s’inspirer, à cet égard, du Réseau mondial OMS des villes et des communautés amies des aînés, qui compte actuellement plus de 280 membres dans 33 pays. Les initiatives de ce réseau vont d’un projet pour améliorer la sécurité des personnes âgées dans les bidonvilles de New Delhi jusqu’aux Men’s Sheds en Australie et en Irlande, dont le but est de lutter contre l’isolement et la solitude.
Il sera également crucial d’adapter les systèmes de santé aux besoins des personnes âgées. Il faudra, pour cela, réorienter des systèmes conçus pour prendre en charge des affections aiguës vers la prise en charge continue des pathologies chroniques, dont la prévalence augmente avec l’âge des patients. Les initiatives qui ont déjà fait leurs preuves peuvent être étendues à d’autres pays.
On peut, par exemple, comme l’a fait le Brésil, créer des équipes pluridisciplinaires (physiothérapeutes, psychologues, nutritionnistes, ergothérapeutes, médecins, infirmiers et infirmières) ou, comme au Canada, partager des données cliniques informatisées entre établissements de soins.
Les pouvoirs publics doivent aussi mettre en place des systèmes de soins au long cours afin d’éviter autant que possible le recours inapproprié aux services de prise en charge des affections aiguës et veiller à ce que les aînés vivent leurs dernières années dans la dignité.
Les familles auront besoin de soutien pour prodiguer des soins, libérer les femmes de leurs obligations, car ce sont souvent elles qui s’occupent des personnes âgées dans la famille, et jouer un rôle plus important dans la société. Même des stratégies simples, telles qu’un soutien sur Internet pour les familles, comme aux Pays-Bas, ou un soutien des associations de personnes âgées, comme au Viet Nam, sont très prometteuses.
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Il sera également crucial d’adapter les systèmes de santé aux besoins des personnes âgées. Il faudra, pour cela, réorienter des systèmes conçus pour prendre en charge des affections aiguës vers la prise en charge continue des pathologies chroniques, dont la prévalence augmente avec l’âge des patients. Les initiatives qui ont déjà fait leurs preuves peuvent être étendues à d’autres pays.
On peut, par exemple, comme l’a fait le Brésil, créer des équipes pluridisciplinaires (physiothérapeutes, psychologues, nutritionnistes, ergothérapeutes, médecins, infirmiers et infirmières) ou, comme au Canada, partager des données cliniques informatisées entre établissements de soins.
Les pouvoirs publics doivent aussi mettre en place des systèmes de soins au long cours afin d’éviter autant que possible le recours inapproprié aux services de prise en charge des affections aiguës et veiller à ce que les aînés vivent leurs dernières années dans la dignité.
Les familles auront besoin de soutien pour prodiguer des soins, libérer les femmes de leurs obligations, car ce sont souvent elles qui s’occupent des personnes âgées dans la famille, et jouer un rôle plus important dans la société. Même des stratégies simples, telles qu’un soutien sur Internet pour les familles, comme aux Pays-Bas, ou un soutien des associations de personnes âgées, comme au Viet Nam, sont très prometteuses.
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