Aujourd'hui dans notre pays, le décès arrive à des âges de plus en plus élevés. De surcroit, il est souvent précédé de maladies chroniques.
Dans un monde qui vieillit, et fort logiquement, ces morts surviennent de plus en plus souvent dans les institutions, à l’hôpital ou en maison de retraite.
Des lieux de fin de vie qui changent au cours du dernier mois de l'existence… Quatre semaines avant le décès, vivre à domicile est la situation la plus fréquente. Mais à l'approche du décès, le maintien à domicile ou en maison de retraite se raréfie au profit de l'hospitalisation.
Ainsi, en un mois, la proportion de personnes hospitalisées fait plus que doubler : près de sept hommes sur dix et de six femmes sur dix décèdent à l'hôpital. A l'inverse, seule une faible proportion d'hommes (20%) et de femmes (16,3%) meurent chez eux et 23,4% des femmes et 10,5% des hommes meurent en maison de retraite.
Dans ces conditions, le départ de l'hôpital pour regagner le domicile ou la maison de retraite devient exceptionnel. De fait, moins de 4% des personnes font ce trajet (2, 3% vers leur domicile et 1,3% vers la maison de retraite) et très rarement durant la dernière semaine de vie (0,6%).
Des parcours différents selon la pathologie et le type de prise en charge… Le type de maladies et la finalité des traitements conditionnent les lieux de la fin des patients, toutes les situations cliniques ne permettant pas le maintien à domicile des personnes en fin de vie.
Ainsi, contrairement aux personnes atteintes de cancer qui passent plus souvent le dernier mois de leur existence à l'hôpital celles qui décèdent de maladies infectieuses, cardio-vasculaires, de l'appareil respiratoire ou de l'appareil digestif entrent plus souvent à l'hôpital la dernière semaine de leur vie. De même, il y a plus souvent transfert vers l'hôpital lorsque la finalité du traitement est la guérison et plus souvent un maintien dans lieu de vie si le traitement vise au confort du patient.
Les femmes et les plus âgés toujours plus souvent en maison de retraite… Les femmes sont en effet plus souvent prises en charge en maison de retraite en raison de leur veuvage qui est plus fréquent. Elles sont plus âgées et ont le plus fort risque de passer le dernier mois de leur vie en maison de retraite et à cette étape de la vie, elles peuvent changer de lieu de séjour essentiellement pour entrer à l'hôpital.
Toujours selon cette enquête, pour près d'un décès sur deux (48%), le médecin déclare avoir pris une décision médicale en ayant conscience qu'elle était susceptible d'abréger la vie du patient ; dans leur grande majorité, les décisions prises s'appuient sur les dispositions de la loi Leonetti qui permet sous certaines conditions de limiter ou d'arrêter un traitement ou de donner des médicaments pour soulager des souffrances ;
La plupart du temps, les décisions ont été prises sans intention d'accélérer la survenue de la mort (45% sur 48% des décisions). Dans 27% des cas, la décision a été d'intensifié le traitement de la douleur. Et seulement dans 0.8% des cas, il y a eu administration d'un médicament pour mettre délibérément fin à la vie du patient. Dans plus de la moitié de ces cas, il s'agit d'une sédation pour détresse terminale. A noter que les décisions de fin de vie ne sont pas toujours discutées avec les équipes soignantes (63% des cas), avec un autre médecin (44%) et la famille est associée sur un décès sur deux. Enfin, 16% des personnes décédées ont exprimé le souhait d'accélérer leur mort mais les demandes explicites d'euthanasie restent rares.
Réalisée en 2010 par l'Ined, l'enquête « La fin de vie en France » a permis pour la première fois en France de mieux connaître les circonstances de la fin de vie. Cette étude a consisté à interroger pour chaque décès le médecin ayant rempli le certificat de décès et porte au total sur 4.891 décès.
Dans un monde qui vieillit, et fort logiquement, ces morts surviennent de plus en plus souvent dans les institutions, à l’hôpital ou en maison de retraite.
Des lieux de fin de vie qui changent au cours du dernier mois de l'existence… Quatre semaines avant le décès, vivre à domicile est la situation la plus fréquente. Mais à l'approche du décès, le maintien à domicile ou en maison de retraite se raréfie au profit de l'hospitalisation.
Ainsi, en un mois, la proportion de personnes hospitalisées fait plus que doubler : près de sept hommes sur dix et de six femmes sur dix décèdent à l'hôpital. A l'inverse, seule une faible proportion d'hommes (20%) et de femmes (16,3%) meurent chez eux et 23,4% des femmes et 10,5% des hommes meurent en maison de retraite.
Dans ces conditions, le départ de l'hôpital pour regagner le domicile ou la maison de retraite devient exceptionnel. De fait, moins de 4% des personnes font ce trajet (2, 3% vers leur domicile et 1,3% vers la maison de retraite) et très rarement durant la dernière semaine de vie (0,6%).
Des parcours différents selon la pathologie et le type de prise en charge… Le type de maladies et la finalité des traitements conditionnent les lieux de la fin des patients, toutes les situations cliniques ne permettant pas le maintien à domicile des personnes en fin de vie.
Ainsi, contrairement aux personnes atteintes de cancer qui passent plus souvent le dernier mois de leur existence à l'hôpital celles qui décèdent de maladies infectieuses, cardio-vasculaires, de l'appareil respiratoire ou de l'appareil digestif entrent plus souvent à l'hôpital la dernière semaine de leur vie. De même, il y a plus souvent transfert vers l'hôpital lorsque la finalité du traitement est la guérison et plus souvent un maintien dans lieu de vie si le traitement vise au confort du patient.
Les femmes et les plus âgés toujours plus souvent en maison de retraite… Les femmes sont en effet plus souvent prises en charge en maison de retraite en raison de leur veuvage qui est plus fréquent. Elles sont plus âgées et ont le plus fort risque de passer le dernier mois de leur vie en maison de retraite et à cette étape de la vie, elles peuvent changer de lieu de séjour essentiellement pour entrer à l'hôpital.
Toujours selon cette enquête, pour près d'un décès sur deux (48%), le médecin déclare avoir pris une décision médicale en ayant conscience qu'elle était susceptible d'abréger la vie du patient ; dans leur grande majorité, les décisions prises s'appuient sur les dispositions de la loi Leonetti qui permet sous certaines conditions de limiter ou d'arrêter un traitement ou de donner des médicaments pour soulager des souffrances ;
La plupart du temps, les décisions ont été prises sans intention d'accélérer la survenue de la mort (45% sur 48% des décisions). Dans 27% des cas, la décision a été d'intensifié le traitement de la douleur. Et seulement dans 0.8% des cas, il y a eu administration d'un médicament pour mettre délibérément fin à la vie du patient. Dans plus de la moitié de ces cas, il s'agit d'une sédation pour détresse terminale. A noter que les décisions de fin de vie ne sont pas toujours discutées avec les équipes soignantes (63% des cas), avec un autre médecin (44%) et la famille est associée sur un décès sur deux. Enfin, 16% des personnes décédées ont exprimé le souhait d'accélérer leur mort mais les demandes explicites d'euthanasie restent rares.
Réalisée en 2010 par l'Ined, l'enquête « La fin de vie en France » a permis pour la première fois en France de mieux connaître les circonstances de la fin de vie. Cette étude a consisté à interroger pour chaque décès le médecin ayant rempli le certificat de décès et porte au total sur 4.891 décès.