Coronavirus : un nouveau virus comparable au SARS, l’Ipsos fait le point

L'émergence d'un virus comparable au SARS dans certains pays a été notifiée récemment : l'OMS et l'ECDC (European Centre for Disease Control) ont en effet analysé une épidémie de Coronavirus, baptisé MERS, au Moyen-Orient (Syndrome Respiratoire du Moyen-Orient). Ce virus semble se transmettre d'homme à homme et des enquêtes urgentes ont été commanditées pour trouver sa source et aussi, son processus d'infection. Ipsos fait le point.

PAR SENIORACTU.COM | Publié le Lundi 29 Juillet 2013

Si l'OMS n'a pas encore déclaré le MERS (ou Coronavirus) comme une urgence sanitaire, les 24 pays étudiés par le Global @dvisor expriment tout de même leur inquiétude sur les futurs cas potentiels dans leurs pays...
 
En effet, le MERS est comparé au SRAS (Syndrome Respiratoire Aigu Sévère) qui avait provoqué en 2003 une épidémie provoquant 774 décès entre novembre et juillet de cette année-là. Malgré tout, ce virus reste encore méconnu alors même qu'il existe de plus en plus d'actions de dépistage et de conseils sur les destinations touristiques à éviter.
 
Au moment du lancement de l'enquête, quarante cas de contaminations ont été confirmés, dont vingt ont eu une issue fatale... La moitié tout de même. La plupart des cas ont été détectés en Arabie Saoudite, mais d'autres ont été également signalés en Jordanie, au Qatar, aux Émirats Arabes Unis, en Allemagne, en Grande-Bretagne et en France.
 
L'étude* réalisée par Ipsos pour Reuters, constate que la sensibilisation au MERS n'est pas suffisamment forte, puisque seulement une minorité d'individus sur 18 des 24 pays étudiés a vu, lu ou entendu parler du MERS. Les 24 pays sont analysés en deux cohortes distinctes: « les pays développés » et « les pays en développement».
 
La première cohorte rassemble les opinions de la population des 15 « pays développés » : Allemagne, Argentine, Australie, Belgique, Canada, France, Allemagne, Grande-Bretagne, Hongrie, Italie, Japon, Pologne, Corée du Sud, Espagne, Suède et États-Unis. Dans ces pays, les échantillons sont représentatifs de la population générale.
 
Le deuxième groupe fait entendre la voix de 9 pays « en développement » : Brésil, Chine, Inde, Indonésie, Mexique, Russie, Arabie Saoudite, Afrique du Sud et Turquie. Dans ces pays, les répondants online sont susceptibles d'avoir des revenus plus élevés et une éducation plus poussée que le reste de leurs populations respectives. Cette population privilégiée est donc potentiellement mieux sensibilisée au MERS, en raison de leur accès à Internet et à d'autres média et de leur appétence à l'économie et au voyage.
 
Dans les 15 pays développés, 4 individus sur 10 (39%) ont entendu parler du MERS. A titre de comparaison, la moitié des citoyens « upper deck » (49%) des 9 pays en développement en a également entendu parler.
 
Parmi les 15 pays développés étudiés, la sensibilisation est plus élevée en France (59%), en Suède (51%) et en Italie (49%) et plus faible en Australie (20%), en Espagne (26%) et en Hongrie (28%).Au sein des pays en développement, c'est la Chine où la population est la plus sensibilisée (67%), puis l'Inde (63%) et l'Arabie saoudite (62%), tandis que les pays où la population est le moins informée sont l'Afrique du Sud (35%), le Mexique (35%) et le Brésil (35%).
 
Quel que soit le niveau de développement du pays, la majorité des populations craint une épidémie de MERS dans leur pays dans un avenir proche : 59% de la population globale des pays développés ; 70% de la population des 9 pays en développement.
 
Au sein des pays développés, les plus inquiets sont l'Argentine (77%), l'Espagne (65%) et l'Italie (64%), tandis que les moins anxieux sont la Suède (39%), la Pologne (47%) et l'Allemagne (51 %). Parmi les pays en développement, la plus forte préoccupation est observée en Indonésie (84%), au Mexique (78%) et en Inde (75%) tandis que les populations les moins inquiètes se trouvent en Chine (52%), Arabie saoudite (62%) et Afrique du Sud (63%).
 
Reste que ce sentiment de crainte augmente dès lors que les personnes interrogées ont connaissance de l'existence de ce virus : 65% des individus qui connaissent le MERS dans les pays développés craignent une épidémie ; 78% chez les individus qui connaissent le virus dans les pays émergents.
 
Seulement deux individus sur dix (18%) des 15 pays développés (28% de ceux qui connaissent le virus) déclarent « en connaître suffisamment sur le MERS pour se protéger et protéger leurs familles ». Ce chiffre double au sein de la population sondée dans les 9 pays en développement (40%) (jusqu'à 55% des connaisseurs du virus).
 
L'Argentine (26%), la Corée du Sud (25%) et l'Italie (22%) sont les pays développés qui se sentent le mieux informés versus l'Espagne (12%), la Belgique (14%) et l'Australie (14%). Au sein des pays en développement, la Chine (58%), l'Indonésie (58%), l'Inde (56%) et l'Arabie saoudite (56%) sont les pays qui se sentent les mieux informés, à l'inverse de l'Afrique du Sud (21%), la Turquie (24%) et la Russie (27%).
 
Les répondants semblent considérer le voyage comme un facteur de risque important : ils se sentent inquiets à la fois par rapport aux voyageurs entrant dans leur pays en provenance de pays touchés par le MERS mais également par leurs propres voyages vers des régions touchées.
 
La grande majorité des répondants quel que soit le niveau de développement de leur pays s'accorde à dire que les voyageurs rentrant dans leur pays en provenance de pays touchés par le MERS devraient être examinés, à leur arrivée, par un professionnel de santé avant d'être accueilli sur le territoire (80% au sein des 15 pays développés, 90% au sein des 9 pays en développement).
 
Les pays développés où les individus sont les plus enclins à penser cela, sont l'Australie (89%), l'Italie (89%), le Canada (88%) et l'Argentine (88%) alors que les moins enclins sont la Corée du Sud (55%), en Suède (62%) et en Pologne (77%). Concernant les pays en développement, , les pays les plus d'accord avec cette assertion sont la Chine (93%), l'Indonésie (93%) et l'Arabie saoudite (93%) et ceux qui en conviennent le moins sont le Brésil (84%), l'Inde (85%) et le Mexique (87%).
 
Une moindre majorité des individus interrogés conviennent également qu'ils envisageraient d'annuler ou de retarder leur voyage s'ils découvraient que le pays où ils doivent se rendre a connu des cas de MERS (72% au sein des 15 pays développés, 82% au sein des 9 pays en développement). Les pays développés les plus en phase avec cette assertion sont la Hongrie (81%), le Japon (78%) et la Corée du Sud (78%). Les moins en phase sont la Pologne (62%), la Belgique (63%) et la Grande-Bretagne (63%). Au sein des pays en développement, les plus enclins à penser cela sont la Chine (96%), l'Indonésie (87%) et la Russie (86%) tandis que ceux qui en conviennent le moins sont le Brésil (75%), l'Arabie saoudite (76%) et l'Afrique du Sud (78%).
 
Quatre répondants sur 10 (38%) des 15 pays les plus développés pensent que leur gouvernement a pris des mesures appropriées auprès des voyageurs entrant dans leur pays, pour éviter la propagation du MERS.

Une proportion quasi-identique chez les personnes qui connaissent le virus : 42% dans les pays développés
Mais la confiance apparaît nettement plus élevée au sein des pays en développement où 6 répondants sur 10 (57%) pensent que leur gouvernement a pris des mesures appropriées. Une proportion ici aussi supérieure chez les personnes qui connaissent le virus : 60% dans les pays en voie de développement.
 
Au sein des pays développés, les individus en Corée du Sud (56%), Argentine (44%) et au Japon (44%) font davantage confiance à l'action de leur gouvernement alors qu'en Grande-Bretagne (28%), Espagne (31%) et Italie (33%) ils sont plus sceptiques.
 
Au sein des pays en développement, les plus confiants sont la Chine (90%), l'Arabie saoudite (77%) et l'Indonésie (62%) alors que les moins confiants sont l'Afrique du Sud (25%), le Mexique (46%) et la Turquie (50%).
 
*Cette étude a été conduite online du 4 au 18 Juin 2013 auprès de 19 014 adultes âgés de 16 à 64 ans dans 24 pays (18-64 ans aux US et Canada) et se veut être la référence des prochaines études sur le sujet.










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