Dans la communauté Européenne chaque année ce sont : plus de 55.000 personnes qui meurent des conséquences de leur chute. Plus de 2.3 millions de sujets âgés qui sont admis en urgence pour des chutes. Et plus de 1,4 millions de chutes avec des conséquences traumatiques sont hospitalisées
Et pour l’Hexagone, ce sont : 400.000 chutes par an et 12.000 décès par an (plus que la grippe dont on parle nettement plus) et des coûts des soins avoisinant 2 milliards/an.
Les conséquences de cette situation impactent la vie de la société et de la santé publique à tous les niveaux. En tout premier lieu et bien évidemment, la vie des personnes âgées elles-mêmes est impactée par l’immobilité liée aux conséquences fracturaires et à la peur de tomber, qui aggravée par les multimorbidités altèrent significativement la qualité de vie.
Et ensuite, sur le système de santé qui est lié aux prises en charge lourdes et coûteuses tant au niveau des urgences, que des services spécialisés dans les établissements de soins. Là encore le phénomène n’est pas nouveau mais ne cesse de croitre avec le vieillissement de la population alors qu’en parallèle, l’hôpital a de moins en moins de moyens.
Il faut savoir que plus de 400 facteurs de risque ont été identifiés pour expliquer les chutes. L’environnement de vie est en cause dans deux tiers des cas : obstacles environnementaux dans un milieu urbain pas toujours correctement adapté et chutes à domicile par manque d’adaptation du lieu de vie (enlever tapis, adaptation des toilettes et salles de bains) et de conseils préventifs.
Dans un tiers des cas, les chutes sont liées à des problématiques médicales : troubles cognitifs, troubles d’équilibre, vertiges, troubles visuels, ostéo-arthrose et (…). Ces troubles devraient déclencher des accompagnements préventifs spécifiques auprès des personnes âgées.
Le Professeur Jean-Pierre Michel alerte aussi sur les prescriptions médicamenteuses, dont un certain nombre sont des sources de chutes importantes pour des effets thérapeutiques réduits ou inexistants
Dans ce contexte, le gériatre insiste sur l’importance de l’information et du conseil auprès de cette population à risque. « Ce sont souvent des conseils simples et faciles à suivre qui permettent de réduire les chutes chez les personnes âgées, comme le choix de l’augmentation de leur activité physique et leur renforcement musculaire par de petits exercices quotidiens. »
Il faut également plus d’activité physique adaptée, une alimentation adéquate, un abaissement des traitements impactant, une prise en compte des milieux urbains et des obstacles à risques.
De manière générale, c’est l’ensemble de la communauté qui doit prendre ses responsabilités face au véritable fléau individuel et sociétal, que sont les chutes. Des personnels au contact quotidien avec les personnes âgées (infirmière, services à la personne, assistantes sociales…), des professionnels de santé (médecin, kinésithérapeute), des municipalités (mairie, services sociaux, DDE), tous doivent prendre les mesures pour atténuer les risques de chute et ainsi agir sur le bien-vivre et la sécurité des personnes vieillissantes/âgées et sur la bonne gestion de nos ressources de santé.
Dans ce sens, la responsabilité de chacun d’entre nous est engagée. Vieillir en bonne santé et ne pas chuter au grand âge inclut d’avoir fait régulièrement des exercices physiques, avoir contrôler sa vision, bref avoir pris soin de soi, tout au long de son parcours de vie.
* Professeur Jean-Pierre Michel : Gériatre – Professeur émérite de la Faculté de médecine de Genève Membre de l’Académie Nationale de Médecine (France) – Directeur du rapport européen « transformons le futur du vieillissement ».
Et pour l’Hexagone, ce sont : 400.000 chutes par an et 12.000 décès par an (plus que la grippe dont on parle nettement plus) et des coûts des soins avoisinant 2 milliards/an.
Les conséquences de cette situation impactent la vie de la société et de la santé publique à tous les niveaux. En tout premier lieu et bien évidemment, la vie des personnes âgées elles-mêmes est impactée par l’immobilité liée aux conséquences fracturaires et à la peur de tomber, qui aggravée par les multimorbidités altèrent significativement la qualité de vie.
Et ensuite, sur le système de santé qui est lié aux prises en charge lourdes et coûteuses tant au niveau des urgences, que des services spécialisés dans les établissements de soins. Là encore le phénomène n’est pas nouveau mais ne cesse de croitre avec le vieillissement de la population alors qu’en parallèle, l’hôpital a de moins en moins de moyens.
Il faut savoir que plus de 400 facteurs de risque ont été identifiés pour expliquer les chutes. L’environnement de vie est en cause dans deux tiers des cas : obstacles environnementaux dans un milieu urbain pas toujours correctement adapté et chutes à domicile par manque d’adaptation du lieu de vie (enlever tapis, adaptation des toilettes et salles de bains) et de conseils préventifs.
Dans un tiers des cas, les chutes sont liées à des problématiques médicales : troubles cognitifs, troubles d’équilibre, vertiges, troubles visuels, ostéo-arthrose et (…). Ces troubles devraient déclencher des accompagnements préventifs spécifiques auprès des personnes âgées.
Le Professeur Jean-Pierre Michel alerte aussi sur les prescriptions médicamenteuses, dont un certain nombre sont des sources de chutes importantes pour des effets thérapeutiques réduits ou inexistants
Dans ce contexte, le gériatre insiste sur l’importance de l’information et du conseil auprès de cette population à risque. « Ce sont souvent des conseils simples et faciles à suivre qui permettent de réduire les chutes chez les personnes âgées, comme le choix de l’augmentation de leur activité physique et leur renforcement musculaire par de petits exercices quotidiens. »
Il faut également plus d’activité physique adaptée, une alimentation adéquate, un abaissement des traitements impactant, une prise en compte des milieux urbains et des obstacles à risques.
De manière générale, c’est l’ensemble de la communauté qui doit prendre ses responsabilités face au véritable fléau individuel et sociétal, que sont les chutes. Des personnels au contact quotidien avec les personnes âgées (infirmière, services à la personne, assistantes sociales…), des professionnels de santé (médecin, kinésithérapeute), des municipalités (mairie, services sociaux, DDE), tous doivent prendre les mesures pour atténuer les risques de chute et ainsi agir sur le bien-vivre et la sécurité des personnes vieillissantes/âgées et sur la bonne gestion de nos ressources de santé.
Dans ce sens, la responsabilité de chacun d’entre nous est engagée. Vieillir en bonne santé et ne pas chuter au grand âge inclut d’avoir fait régulièrement des exercices physiques, avoir contrôler sa vision, bref avoir pris soin de soi, tout au long de son parcours de vie.
* Professeur Jean-Pierre Michel : Gériatre – Professeur émérite de la Faculté de médecine de Genève Membre de l’Académie Nationale de Médecine (France) – Directeur du rapport européen « transformons le futur du vieillissement ».