Bordeaux : Parkinson en action le 11 juin prochain

L’association France Parkinson organise trois journées inédites sur les avancées de la recherche dans la maladie de Parkinson. La deuxième à Bordeaux. Parkinson est une maladie neurodégénérative, certes, mais si nous la regardions sous un autre angle ? Les chercheurs Benjamin Dehay, Annie Lannuzel, Laurène Leclair-Visonneau et Johan Samot expliqueront en quoi la bouche, le nez ou encore les intestins semblent jouer un rôle plus important qu’il n’y parait…

PAR SENIORACTU.COM | Publié le Jeudi 26 Mai 2022

« Axe bidirectionnelle entre les intestins et le cerveau de l’alpha synucléine » présenté par Benjamin Dehay
On dit que nos intestins sont notre deuxième cerveau, dans le cas de la maladie de Parkinson cela pourrait s’avérer doublement vrai.
 
On sait qu’une forme agrégée de la protéine alpha synucléine est peut-être responsable de la mort de neurones dopaminergique conduisant à la maladie de Parkinson.
 
Or, ces formes agrégées se formeraient dans les intestins et remonteraient jusqu’au cerveau, les identifier dès leur apparition dans l’intestin pourrait permettre de prévenir la maladie.
 
« Smell Park » présenté par Annie Lannuzel
Saviez-vous que plusieurs milliards de bactéries sont présentes dans votre cavité nasale ? Il s’agit du microbiote nasal.
 
On sait qu’un symptôme précurseur possible de la maladie de Parkinson est le trouble de l’odorat qui pourrait être dû à un déséquilibre de la diversité des bactéries présentes dans le nez.
 
Ce déséquilibre pourrait être également une cause de la maladie. Il s’agit donc d’une piste de recherche très intéressante que vous pourrez mieux comprendre.
 
« Ibimpark » présenté par Laurène Leclair Visonneau
L’objectif de cette équipe est d’étudier le système digestif qui semble être modifié chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson.
 
Pour cela Laurène Leclerc Visonneau compare la composition de la flore et l’inflammation du système digestif, ainsi que le fonctionnement de la barrière intestinale chez les malades et non malades. Agir sur l’inflammation intestinale et la flore digestive représente un espoir de traitement pour moduler la progression de la maladie.
 
« Etude préliminaire de la qualité de la flore buccale chez des malades parkinsoniens » présenté par Johan Samot
Les symptômes moteurs peuvent compliquer le maintien d’une bonne hygiène orale favorisant l’apparition de caries pouvant engendrer des répercussions sur la qualité de vie de la personne atteinte de la maladie de Parkinson. Cette étude vise à récolter des données sur la santé orale des personnes malades, en particulier la composition de leur flore buccale.

La maladie de Parkinson est une maladie chronique, d’évolution lente et progressive, caractérisée par la destruction d’une population spécifique de neurones, les neurones à dopamine de la substance noire du cerveau.
 
Elle est la deuxième maladie neurodégénérative la plus fréquente en France après Alzheimer et constitue la seconde cause de handicap moteur après les AVC2. La maladie se traduit par des troubles moteurs (lenteur des mouvements, raideurs des membres, tremblements au repos, troubles de la déglutition et de l’équilibre) et non-moteurs (troubles du sommeil, fatigue extrême, anxiété…), qui varient en présentation et en intensité en fonction de chaque patient.
 
Les traitements existants permettent de contrôler les symptômes moteurs associés à la maladie mais sont à ce jour sans effet sur les autres symptômes et ils ne permettent pas d’agir sur la perte des neurones dans le cerveau.
 
Le samedi 11 juin 2022 de 13h30 à 17h30 / Bordeaux, Cité du Vin (Quai du Bacalan).




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