Comme chaque année depuis sept ans, les ophtalmologistes (libéraux et hospitaliers) participant à l’opération réservent la dernière semaine de juin dans leur agenda pour recevoir sur rendez-vous, les personnes âgées de plus de 55 ans (non suivies ou n’ayant pas bénéficié d’un examen depuis plus d’une année) qui souhaitent bénéficier d’un dépistage de la DMLA.
Chaque ophtalmologiste réalise, par la méthode de son choix, un examen du fond d’œil, afin d’en détecter les signes précurseurs (Maculopathie Liée à l’Âge – MLA). A noter que certains médecins et centres hospitaliers peuvent réaliser ce dépistage gratuitement.
A cette occasion, des guides d’information sur la maladie, le dépistage et les traitements, seront aussi diffusés au public pour favoriser une meilleure connaissance de la maladie et de ses symptômes.
Les Journées nationales d’information et de dépistage, une initiative de l’Association DMLA
Dès la première édition en 2007, les journées ont rencontré un succès croissant auprès des ophtalmologistes. En 2012, ils étaient ainsi 291 médecins et 74 centres hospitaliers à se mobiliser aux côtés de l’Association DMLA.
Leurs motivations : sensibiliser le grand public sur la maladie, informer sur les traitements qui existent, inciter les seniors au dépistage et positionner cette pathologie comme un enjeu de santé publique majeur. Depuis sa création en 2003, l’Association DMLA met toute son énergie au service de la sensibilisation du public à cette pathologie et du soutien des patients.
Présidée par le Pr Eric Souied (service d’ophtalmologie du Centre Hospitalier Intercommunal de Créteil), elle est composée d’un réseau de plus de 300 professionnels de la vision (200 ophtalmologistes, des orthoptistes, opticiens et scientifiques).
Aujourd’hui, plus de 2.500 patients en sont membres. L’Association DMLA a également vocation à promouvoir la recherche médicale dans ce domaine.
Qu’est-ce que la DMLA ?
La DMLA est une maladie dégénérative qui affecte le centre de la rétine appelé macula et se traduit par une perte de la vision centrale. Cette zone de quelques millimètres de diamètre représente seulement 2 à 3 % de la surface de la rétine mais transmet 90 % des informations visuelles au cerveau. La macula est spécialisée dans la vision des détails, des couleurs et la fixation du regard. Elle est donc liée à la précision des gestes et des activités. En l’absence de traitement, les lésions de la macula retentissent sur l’acuité visuelle : la lecture, l’écriture, la reconnaissance des visages, la conduite automobile…Plus les lésions évoluent, plus ces activités deviennent difficiles, voire impossibles.
La DMLA se déclare après 50 ans et touche près d’un million de personnes en France. Les experts prévoient une multiplication par deux de ce chiffre au cours des vingt prochaines années en raison de l’augmentation de l’espérance de vie. Cette pathologie de l’œil est la première cause de cécité légale (acuité visuelle de 1/20) et de malvoyance chez les plus de 50 ans dans les pays développés.
Maladie chronique pour laquelle il n’existe pas de traitement curatif, la DMLA peut voir sa progression stabilisée ou ralentie grâce à des moyens d’actions thérapeutiques ou préventifs. Ces moyens sont d’autant plus efficaces qu’ils sont mis en place avant que les cellules visuelles ne soient détruites et la vision réduite de façon irréversible.
La recherche mobilisée autour de la DMLA
La DMLA mobilise en permanence de nombreuses équipes de cliniciens, de soignants et de chercheurs. De nombreuses études cliniques sont en cours et portent sur différentes approches thérapeutiques. Les chercheurs travaillent également sur les modes d’administration des médicaments, qui revêtent une importance particulière en cas de maladie chronique.
NAT-2 : de nouvelles pistes préventives
L’étude NAT-2, a été réalisée pendant 3 ans dans le but d’évaluer l’efficacité d’une supplémentation orale en acide gras appartenant à la famille des oméga 3 (docosahéxaénoïque - DHA) en prévention de la DMLA exsudative.
NAT-2 a été conduite sur 263 patients âgés de 55 à 85 ans souffrant d’une DMLA néovasculaire unilatérale et dont le deuxième œil présentait des lésions précoces de MLA. Les participants ont reçu chaque jour pendant 3 ans, soit 840 mg de DHA et 270 mg d’acide eicosapentaénoïque (EPA), extraits d’huile de poisson, soit le placebo (capsules d’huile d’olive).
Les résultats de cette étude ont montré une diminution de 68 % du risque de développer, à 3 ans, la maladie sur le deuxième œil chez les individus qui avaient les taux les plus élevés d’oméga 3 par rapport à ceux qui avaient les plus bas.
Pourquoi dépister la DMLA ?
• une maladie fréquente en constante augmentation
• une menace pour la vision centrale
Une détérioration de la qualité de vie
• une maladie insidieuse
- Les premiers stades se caractérisent par l’absence de symptômes
- L’apparition des premiers symptômes témoigne déjà de lésions évoluées
• une perte d’autonomie pour les personnes concernées
La DMLA – points clés
• l’incidence de la DMLA augmente avec l’âge : de 1% avant 65 ans à près de 30% au-delà de 80 ans.
• Il existe deux formes de DMLA : la forme sèche, dite atrophique, et la forme humide ou néo-vasculaire, plus fréquente.
• actuellement, il n’y a pas de traitement pour la forme sèche mais des moyens de prévention.
• la forme humide progresse plus rapidement et se caractérise par l’apparition de vaisseaux sanguins anormaux au niveau de la macula. L’arrivée des traitements anti-angiogéniques en injection dans la cavité de l’œil, il y a trois ans, représente un véritable progrès pour les patients car ils permettent de stabiliser voire d’améliorer l’acuité visuelle.
La prévention et le dépistage précoce sont indispensables pour lutter contre l’évolution de cette pathologie et conserver le plus longtemps possible une bonne acuité visuelle.
Pour plus de renseignements : www.association-dmla.com
Chaque ophtalmologiste réalise, par la méthode de son choix, un examen du fond d’œil, afin d’en détecter les signes précurseurs (Maculopathie Liée à l’Âge – MLA). A noter que certains médecins et centres hospitaliers peuvent réaliser ce dépistage gratuitement.
A cette occasion, des guides d’information sur la maladie, le dépistage et les traitements, seront aussi diffusés au public pour favoriser une meilleure connaissance de la maladie et de ses symptômes.
Les Journées nationales d’information et de dépistage, une initiative de l’Association DMLA
Dès la première édition en 2007, les journées ont rencontré un succès croissant auprès des ophtalmologistes. En 2012, ils étaient ainsi 291 médecins et 74 centres hospitaliers à se mobiliser aux côtés de l’Association DMLA.
Leurs motivations : sensibiliser le grand public sur la maladie, informer sur les traitements qui existent, inciter les seniors au dépistage et positionner cette pathologie comme un enjeu de santé publique majeur. Depuis sa création en 2003, l’Association DMLA met toute son énergie au service de la sensibilisation du public à cette pathologie et du soutien des patients.
Présidée par le Pr Eric Souied (service d’ophtalmologie du Centre Hospitalier Intercommunal de Créteil), elle est composée d’un réseau de plus de 300 professionnels de la vision (200 ophtalmologistes, des orthoptistes, opticiens et scientifiques).
Aujourd’hui, plus de 2.500 patients en sont membres. L’Association DMLA a également vocation à promouvoir la recherche médicale dans ce domaine.
Qu’est-ce que la DMLA ?
La DMLA est une maladie dégénérative qui affecte le centre de la rétine appelé macula et se traduit par une perte de la vision centrale. Cette zone de quelques millimètres de diamètre représente seulement 2 à 3 % de la surface de la rétine mais transmet 90 % des informations visuelles au cerveau. La macula est spécialisée dans la vision des détails, des couleurs et la fixation du regard. Elle est donc liée à la précision des gestes et des activités. En l’absence de traitement, les lésions de la macula retentissent sur l’acuité visuelle : la lecture, l’écriture, la reconnaissance des visages, la conduite automobile…Plus les lésions évoluent, plus ces activités deviennent difficiles, voire impossibles.
La DMLA se déclare après 50 ans et touche près d’un million de personnes en France. Les experts prévoient une multiplication par deux de ce chiffre au cours des vingt prochaines années en raison de l’augmentation de l’espérance de vie. Cette pathologie de l’œil est la première cause de cécité légale (acuité visuelle de 1/20) et de malvoyance chez les plus de 50 ans dans les pays développés.
Maladie chronique pour laquelle il n’existe pas de traitement curatif, la DMLA peut voir sa progression stabilisée ou ralentie grâce à des moyens d’actions thérapeutiques ou préventifs. Ces moyens sont d’autant plus efficaces qu’ils sont mis en place avant que les cellules visuelles ne soient détruites et la vision réduite de façon irréversible.
La recherche mobilisée autour de la DMLA
La DMLA mobilise en permanence de nombreuses équipes de cliniciens, de soignants et de chercheurs. De nombreuses études cliniques sont en cours et portent sur différentes approches thérapeutiques. Les chercheurs travaillent également sur les modes d’administration des médicaments, qui revêtent une importance particulière en cas de maladie chronique.
NAT-2 : de nouvelles pistes préventives
L’étude NAT-2, a été réalisée pendant 3 ans dans le but d’évaluer l’efficacité d’une supplémentation orale en acide gras appartenant à la famille des oméga 3 (docosahéxaénoïque - DHA) en prévention de la DMLA exsudative.
NAT-2 a été conduite sur 263 patients âgés de 55 à 85 ans souffrant d’une DMLA néovasculaire unilatérale et dont le deuxième œil présentait des lésions précoces de MLA. Les participants ont reçu chaque jour pendant 3 ans, soit 840 mg de DHA et 270 mg d’acide eicosapentaénoïque (EPA), extraits d’huile de poisson, soit le placebo (capsules d’huile d’olive).
Les résultats de cette étude ont montré une diminution de 68 % du risque de développer, à 3 ans, la maladie sur le deuxième œil chez les individus qui avaient les taux les plus élevés d’oméga 3 par rapport à ceux qui avaient les plus bas.
Pourquoi dépister la DMLA ?
• une maladie fréquente en constante augmentation
• une menace pour la vision centrale
Une détérioration de la qualité de vie
• une maladie insidieuse
- Les premiers stades se caractérisent par l’absence de symptômes
- L’apparition des premiers symptômes témoigne déjà de lésions évoluées
• une perte d’autonomie pour les personnes concernées
La DMLA – points clés
• l’incidence de la DMLA augmente avec l’âge : de 1% avant 65 ans à près de 30% au-delà de 80 ans.
• Il existe deux formes de DMLA : la forme sèche, dite atrophique, et la forme humide ou néo-vasculaire, plus fréquente.
• actuellement, il n’y a pas de traitement pour la forme sèche mais des moyens de prévention.
• la forme humide progresse plus rapidement et se caractérise par l’apparition de vaisseaux sanguins anormaux au niveau de la macula. L’arrivée des traitements anti-angiogéniques en injection dans la cavité de l’œil, il y a trois ans, représente un véritable progrès pour les patients car ils permettent de stabiliser voire d’améliorer l’acuité visuelle.
La prévention et le dépistage précoce sont indispensables pour lutter contre l’évolution de cette pathologie et conserver le plus longtemps possible une bonne acuité visuelle.
Pour plus de renseignements : www.association-dmla.com