On le sait, l’âge reste l’un des principaux facteurs de risques pour le développement de nombreuses pathologies telles que les infections virales ou bactériennes, les maladies neurodégénératives mais également les cancers.
De nos jours, la notion de « vieillissement en bonne santé » suggère que cibler le vieillissement plutôt que ses conséquences serait probablement une bien meilleure idée pour réduire la morbidité de la population âgée.
En France, il faut savoir que plus des deux tiers des nouveaux cancers surviennent chez les personnes âgées de plus de 65 ans.
Leur apparition avec l’âge s’explique notamment par l’accumulation d‘altérations génétiques au cours de la vie, de mécanismes de réparation de l’ADN moins efficaces, mais aussi, par un système immunitaire vieillissant aux fonctions protectrices diminuées ; ce que l’on appelle dans le jargon médical : immunosénescence.
Avec le temps, l’ADN se fragilise avec le développement d’une instabilité génomique. Or, lorsque les cellules patrouillent dans les différents tissus de l’organisme, les cellules du système immunitaire sont sensibles aux déformations qui altèrent leur noyau et favorisent les cassures d’ADN.
Pour maintenir la structure du noyau et donc l’intégrité génomique, la cellule s’appuie sur un réseau dense de protéines dont font partie les lamines. Parmi elles, la lamine A/C est particulièrement étudiée car elle subit des altérations au cours du vieillissement.
En outre, des mutations au niveau du gène qui code pour cette protéine, sont connues pour être à l’origine de syndromes de vieillissement précoce !
« Des ruptures répétées de l’enveloppe nucléaire conduisent à des dommages de l’ADN. Il est essentiel de bien comprendre les processus en jeux à ce niveau car ils favorisent non seulement le vieillissement de l’organisme mais aussi le développement de cancers » explique le Dr Nicolas Manel, directeur de recherche à l’Inserm et chef d’équipe à l’Institut Curie.
Et ce spécialiste de poursuivre : « par exemple, les ruptures du noyau rendent l’ADN « visible » par des protéines de dégradation, déclenchant alors une réponse de la cellule qui va favoriser le développement des métastases ».
L’Institut Curie a donc étudié un nouveau modèle expérimental dans lequel les cellules du système immunitaire seraient déficientes en lamine A/C. Les chercheurs ont scruté des macrophages des poumons qui sont fortement dépendants de la lamine A/C pour leur survie.
Rappelons que ces macrophages alvéolaires ont pour rôle de surveiller les poumons en permanence et ils constituent l’une des voies d’entrée principales pour de nombreux pathogènes.
Les chercheurs ont montré qu’en absence de lamine A/C, les macrophages alvéolaires présentaient de graves signes de fractures de leur noyau et des dommages au niveau de l‘ADN, entraînant une diminution drastique de leur nombre dans les poumons.
De plus, les macrophages alvéolaires survivants présentaient de nombreuses caractéristiques similaires à celles des macrophages alvéolaires âgés et accumulaient des marqueurs caractéristiques du vieillissement.
Cette équipe de chercheurs a aussi mis en évidence qu’en absence de lamine A/C dans les macrophages, l’implantation et la croissance des tumeurs pulmonaires était bien plus rapide, favorisée par le dysfonctionnement des macrophages âgés.
La perte de lamine A/C représenterait donc un mécanisme de vieillissement des macrophages alvéolaires et un modèle d’étude de choix pour comprendre comment les cancers du poumon se développent chez les ainés.
« Nos résultats ouvrent de nombreuses perspectives pour l’étude du vieillissement du système immunitaire provoqué par la rupture de l’enveloppe nucléaire et la diminution de son efficacité contre les infections et les tumeurs, dans les poumons, mais aussi dans d’autres organes », conclut le Dr Nicolas Manel.
Ces travaux sont financés à hauteur de 2,5 millions d’euros dans le cadre de l’appel à projet « Cancer et Vieillissement » de la Fondation ARC pour la recherche sur le cancer.
De nos jours, la notion de « vieillissement en bonne santé » suggère que cibler le vieillissement plutôt que ses conséquences serait probablement une bien meilleure idée pour réduire la morbidité de la population âgée.
En France, il faut savoir que plus des deux tiers des nouveaux cancers surviennent chez les personnes âgées de plus de 65 ans.
Leur apparition avec l’âge s’explique notamment par l’accumulation d‘altérations génétiques au cours de la vie, de mécanismes de réparation de l’ADN moins efficaces, mais aussi, par un système immunitaire vieillissant aux fonctions protectrices diminuées ; ce que l’on appelle dans le jargon médical : immunosénescence.
Avec le temps, l’ADN se fragilise avec le développement d’une instabilité génomique. Or, lorsque les cellules patrouillent dans les différents tissus de l’organisme, les cellules du système immunitaire sont sensibles aux déformations qui altèrent leur noyau et favorisent les cassures d’ADN.
Pour maintenir la structure du noyau et donc l’intégrité génomique, la cellule s’appuie sur un réseau dense de protéines dont font partie les lamines. Parmi elles, la lamine A/C est particulièrement étudiée car elle subit des altérations au cours du vieillissement.
En outre, des mutations au niveau du gène qui code pour cette protéine, sont connues pour être à l’origine de syndromes de vieillissement précoce !
« Des ruptures répétées de l’enveloppe nucléaire conduisent à des dommages de l’ADN. Il est essentiel de bien comprendre les processus en jeux à ce niveau car ils favorisent non seulement le vieillissement de l’organisme mais aussi le développement de cancers » explique le Dr Nicolas Manel, directeur de recherche à l’Inserm et chef d’équipe à l’Institut Curie.
Et ce spécialiste de poursuivre : « par exemple, les ruptures du noyau rendent l’ADN « visible » par des protéines de dégradation, déclenchant alors une réponse de la cellule qui va favoriser le développement des métastases ».
L’Institut Curie a donc étudié un nouveau modèle expérimental dans lequel les cellules du système immunitaire seraient déficientes en lamine A/C. Les chercheurs ont scruté des macrophages des poumons qui sont fortement dépendants de la lamine A/C pour leur survie.
Rappelons que ces macrophages alvéolaires ont pour rôle de surveiller les poumons en permanence et ils constituent l’une des voies d’entrée principales pour de nombreux pathogènes.
Les chercheurs ont montré qu’en absence de lamine A/C, les macrophages alvéolaires présentaient de graves signes de fractures de leur noyau et des dommages au niveau de l‘ADN, entraînant une diminution drastique de leur nombre dans les poumons.
De plus, les macrophages alvéolaires survivants présentaient de nombreuses caractéristiques similaires à celles des macrophages alvéolaires âgés et accumulaient des marqueurs caractéristiques du vieillissement.
Cette équipe de chercheurs a aussi mis en évidence qu’en absence de lamine A/C dans les macrophages, l’implantation et la croissance des tumeurs pulmonaires était bien plus rapide, favorisée par le dysfonctionnement des macrophages âgés.
La perte de lamine A/C représenterait donc un mécanisme de vieillissement des macrophages alvéolaires et un modèle d’étude de choix pour comprendre comment les cancers du poumon se développent chez les ainés.
« Nos résultats ouvrent de nombreuses perspectives pour l’étude du vieillissement du système immunitaire provoqué par la rupture de l’enveloppe nucléaire et la diminution de son efficacité contre les infections et les tumeurs, dans les poumons, mais aussi dans d’autres organes », conclut le Dr Nicolas Manel.
Ces travaux sont financés à hauteur de 2,5 millions d’euros dans le cadre de l’appel à projet « Cancer et Vieillissement » de la Fondation ARC pour la recherche sur le cancer.