TMS et maladies professionnelles, une vigilance accrue pour les femmes
Plus généralement les TMS spécifiques aux femmes demeurent relativement méconnus, moins visibles voire sous-diagnostiqués alors que les femmes sont près de deux fois plus exposées aux troubles musculo-squelettiques que les hommes, en particulier dans le milieu professionnel.
Selon une étude du ministère du Travail publiée en décembre 2016, les femmes développent près de deux fois plus de TMS que les hommes.
Il n’y a pas que les hommes qui doivent se soumettre au port de charge lourde. Bien au contraire, des activités professionnelles majoritairement féminines sont en première ligne du développement des TMS ; des secteurs comme le service à la personne, la santé, les métiers de la bureautique, les centres d'appels, ou encore le nettoyage sont impactés.
« En consultation, nous prenons en charge de nombreuses femmes qui ont dans leur activité professionnelle des tâches tout aussi pénibles que celles des hommes. Prenons le cas des aides-soignantes dont les articulations sont sursollicitées, amenées à soulever des patients à longueur de journée et sont susceptibles de souffrir de douleurs chroniques. Dans des secteurs professionnels particulièrement féminins, pour les femmes qui réalisent de petits gestes répétitifs, le syndrome du canal carpien peut les impacter » explique Audrey Yargui, chiropracteur, présidente de l’association française de chiropraxie.
Ostéoporose, silencieuse et majoritairement féminine
Se caractérisant par une diminution accélérée de la masse osseuse ayant pour conséquence une fragilité accrue des os du squelette, cette pathologie osseuse touche davantage les femmes. Les hommes ne sont pas épargnés puisqu'un patient sur quatre de fracture due à l’ostéoporose est un homme, soit 20% des hommes de plus de 70 ans.
On la considère souvent comme une « maladie féminine » puisque 3 millions de femmes ménopausées en France en sont atteintes, touchant ainsi une femme sur trois après la ménopause. Cette prédominance féminine de personnes touchées s'explique par la réduction d'hormones sexuelles dans l’organisme après la ménopause.
Parmi les facteurs de risque : l’âge, le sexe féminin, l’ethnicité (blanche ou asiatique) et diverses conditions endocriniennes (aménorrhée, hyperthyroïdie, hyperparathyroïdie, hypercortisolisme, et hypergonadisme).
Lombalgie, le fameux “mal de reins” répandu chez les femmes
Les douleurs liées au mal de dos sont fréquentes au sein de la population féminine et en particulier les lombalgies. Pour divers facteurs, les femmes souffriraient davantage de lombalgies, environ 8 femmes sur 10 seraient concernées.
La survenue de douleurs lombaires aiguës ou de lombalgies chroniques (lorsque la douleur se poursuit au-delà de 3 mois) est le plus souvent liée à des facteurs mécaniques. Toutefois ces douleurs qui peuvent se révéler être une véritable gêne au quotidien, sont susceptibles d’évoluer et de s’installer durablement.
Plusieurs facteurs de risque sont à prendre en considération dans le développement des lombalgies féminines : la sédentarité, le surpoids et les conditions de travail allant du stress aux contraintes physiques liées à l’activité professionnelle.
Les genoux des femmes plus fragiles
Il est démontré que les femmes souffrent, plus souvent que les hommes, de douleurs fémoro-patellaires et de problèmes aux genoux, fréquemment des blessures aux ligaments croisés antérieurs (LCA) qui stabilisent l’articulation.
En cause : des différences anatomiques et physiologiques entre les hommes et les femmes. Les hormones, comme les œstrogènes, ont tendance à affaiblir les ligaments du genou à différentes phases du cycle menstruel, ce qui favorise la laxité du genou pouvant entraîner des blessures.
Une explication par l’anatomie : l’angle obtus des hanches féminines qui engendre une certaine pression sur les genoux, ajoute un stress supplémentaire sur les articulations. Parmi les autres atteintes du genou, la gonarthrose ou arthrose du genou touche le plus souvent des femmes de 50 à 60 ans, obèses et porteuses de varices des membres inférieurs.
Concernant l'hydarthrose intermittente du genou, ce syndrome d'épanchement articulaire peut survenir à tous les âges de la vie mais affecte plus particulièrement les femmes entre 15 et 45 ans. L'articulation du genou est la plus fréquemment atteinte mais d'autres localisations sont constatées comme l’épaule, la hanche, le coude et le poignet
Epaule : des affections spécifiques aux femmes
Les douleurs de l’épaule sont fréquentes et représentent l'un des motifs les plus courants de consultation chez la femme après 50 ans. Plusieurs causes peuvent être envisagées, mais il s'agit bien souvent d'une tendinite.
La tendinite de la coiffe des rotateurs est la cause la plus fréquente de ce type de douleur. Elle survient souvent à la suite d’un faux mouvement ou suite à un mouvement répétitif de l'épaule.
Pratiquer une activité sportive comme le tennis ou effectuer des tâches ménagères classiques comme faire du repassage peut alors provoquer une douleur de l'épaule liée à une inflammation des tendons. Si la douleur s’installe progressivement et durablement, la tendinite devient chronique provoquant une raideur de l’épaule et une gêne dans les mouvements au quotidien.
Toujours au niveau de l’épaule, le cas de la capsulite rétractile, appelée également « épaule gelée » : c’est une affection caractérisée par une douleur et une raideur de l’articulation de l’épaule, qui devient plus fréquente après 55 ans.
La capsule articulaire et les tissus environnants de l’articulation de l’épaule s’enflamment puis s’épaississent, rendant l’épaule douloureuse. Elle affecte environ 3 à 5% de la population en général et concerne essentiellement les femmes.
Elle dure en moyenne 18 mois et est très handicapante car durant cette période tous les mouvements de l ‘épaule sont très douloureux voire impossible.
Fracture de fatigue fréquente chez la femme
La fracture de fatigue, aussi nommée fracture de stress, se caractérise comme une fracture osseuse incomplète due à des mouvements répétés et intenses et se traduit par des fissures au niveau de l’os.
Considérée comme une lésion d’hypersollicitation de l’os ou de surentraînement, elle témoigne en général d'un surmenage et peut apparaître lors d’une activité physique régulière mais peut aussi survenir lors de la reprise brutale d’un sport. Une insuffisance osseuse, les os fragilisés, peut aussi en être la cause.
Cette catégorie de fractures particulières se situe au niveau du bassin et des membres inférieurs qui supportent le poids du corps : tibia, genou, pied, fémur, etc.
Plus généralement les TMS spécifiques aux femmes demeurent relativement méconnus, moins visibles voire sous-diagnostiqués alors que les femmes sont près de deux fois plus exposées aux troubles musculo-squelettiques que les hommes, en particulier dans le milieu professionnel.
Selon une étude du ministère du Travail publiée en décembre 2016, les femmes développent près de deux fois plus de TMS que les hommes.
Il n’y a pas que les hommes qui doivent se soumettre au port de charge lourde. Bien au contraire, des activités professionnelles majoritairement féminines sont en première ligne du développement des TMS ; des secteurs comme le service à la personne, la santé, les métiers de la bureautique, les centres d'appels, ou encore le nettoyage sont impactés.
« En consultation, nous prenons en charge de nombreuses femmes qui ont dans leur activité professionnelle des tâches tout aussi pénibles que celles des hommes. Prenons le cas des aides-soignantes dont les articulations sont sursollicitées, amenées à soulever des patients à longueur de journée et sont susceptibles de souffrir de douleurs chroniques. Dans des secteurs professionnels particulièrement féminins, pour les femmes qui réalisent de petits gestes répétitifs, le syndrome du canal carpien peut les impacter » explique Audrey Yargui, chiropracteur, présidente de l’association française de chiropraxie.
Ostéoporose, silencieuse et majoritairement féminine
Se caractérisant par une diminution accélérée de la masse osseuse ayant pour conséquence une fragilité accrue des os du squelette, cette pathologie osseuse touche davantage les femmes. Les hommes ne sont pas épargnés puisqu'un patient sur quatre de fracture due à l’ostéoporose est un homme, soit 20% des hommes de plus de 70 ans.
On la considère souvent comme une « maladie féminine » puisque 3 millions de femmes ménopausées en France en sont atteintes, touchant ainsi une femme sur trois après la ménopause. Cette prédominance féminine de personnes touchées s'explique par la réduction d'hormones sexuelles dans l’organisme après la ménopause.
Parmi les facteurs de risque : l’âge, le sexe féminin, l’ethnicité (blanche ou asiatique) et diverses conditions endocriniennes (aménorrhée, hyperthyroïdie, hyperparathyroïdie, hypercortisolisme, et hypergonadisme).
Lombalgie, le fameux “mal de reins” répandu chez les femmes
Les douleurs liées au mal de dos sont fréquentes au sein de la population féminine et en particulier les lombalgies. Pour divers facteurs, les femmes souffriraient davantage de lombalgies, environ 8 femmes sur 10 seraient concernées.
La survenue de douleurs lombaires aiguës ou de lombalgies chroniques (lorsque la douleur se poursuit au-delà de 3 mois) est le plus souvent liée à des facteurs mécaniques. Toutefois ces douleurs qui peuvent se révéler être une véritable gêne au quotidien, sont susceptibles d’évoluer et de s’installer durablement.
Plusieurs facteurs de risque sont à prendre en considération dans le développement des lombalgies féminines : la sédentarité, le surpoids et les conditions de travail allant du stress aux contraintes physiques liées à l’activité professionnelle.
Les genoux des femmes plus fragiles
Il est démontré que les femmes souffrent, plus souvent que les hommes, de douleurs fémoro-patellaires et de problèmes aux genoux, fréquemment des blessures aux ligaments croisés antérieurs (LCA) qui stabilisent l’articulation.
En cause : des différences anatomiques et physiologiques entre les hommes et les femmes. Les hormones, comme les œstrogènes, ont tendance à affaiblir les ligaments du genou à différentes phases du cycle menstruel, ce qui favorise la laxité du genou pouvant entraîner des blessures.
Une explication par l’anatomie : l’angle obtus des hanches féminines qui engendre une certaine pression sur les genoux, ajoute un stress supplémentaire sur les articulations. Parmi les autres atteintes du genou, la gonarthrose ou arthrose du genou touche le plus souvent des femmes de 50 à 60 ans, obèses et porteuses de varices des membres inférieurs.
Concernant l'hydarthrose intermittente du genou, ce syndrome d'épanchement articulaire peut survenir à tous les âges de la vie mais affecte plus particulièrement les femmes entre 15 et 45 ans. L'articulation du genou est la plus fréquemment atteinte mais d'autres localisations sont constatées comme l’épaule, la hanche, le coude et le poignet
Epaule : des affections spécifiques aux femmes
Les douleurs de l’épaule sont fréquentes et représentent l'un des motifs les plus courants de consultation chez la femme après 50 ans. Plusieurs causes peuvent être envisagées, mais il s'agit bien souvent d'une tendinite.
La tendinite de la coiffe des rotateurs est la cause la plus fréquente de ce type de douleur. Elle survient souvent à la suite d’un faux mouvement ou suite à un mouvement répétitif de l'épaule.
Pratiquer une activité sportive comme le tennis ou effectuer des tâches ménagères classiques comme faire du repassage peut alors provoquer une douleur de l'épaule liée à une inflammation des tendons. Si la douleur s’installe progressivement et durablement, la tendinite devient chronique provoquant une raideur de l’épaule et une gêne dans les mouvements au quotidien.
Toujours au niveau de l’épaule, le cas de la capsulite rétractile, appelée également « épaule gelée » : c’est une affection caractérisée par une douleur et une raideur de l’articulation de l’épaule, qui devient plus fréquente après 55 ans.
La capsule articulaire et les tissus environnants de l’articulation de l’épaule s’enflamment puis s’épaississent, rendant l’épaule douloureuse. Elle affecte environ 3 à 5% de la population en général et concerne essentiellement les femmes.
Elle dure en moyenne 18 mois et est très handicapante car durant cette période tous les mouvements de l ‘épaule sont très douloureux voire impossible.
Fracture de fatigue fréquente chez la femme
La fracture de fatigue, aussi nommée fracture de stress, se caractérise comme une fracture osseuse incomplète due à des mouvements répétés et intenses et se traduit par des fissures au niveau de l’os.
Considérée comme une lésion d’hypersollicitation de l’os ou de surentraînement, elle témoigne en général d'un surmenage et peut apparaître lors d’une activité physique régulière mais peut aussi survenir lors de la reprise brutale d’un sport. Une insuffisance osseuse, les os fragilisés, peut aussi en être la cause.
Cette catégorie de fractures particulières se situe au niveau du bassin et des membres inférieurs qui supportent le poids du corps : tibia, genou, pied, fémur, etc.