Aux premières heures de la libération de Paris, le 25 aout 1944, le général de Gaulle prononçait sur la Place de l’Hôtel de Ville, cette phrase qui est devenue historique : « Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! Mais Paris libéré !... libéré par lui-même, libéré par son peuple, avec le concours des armées de la France... »
Comme le rappelle Charles Pegulu de Rovin, premier insurgé à pénétrer les armes à la main dans l’Hôtel de Ville de Paris : « J’avais 18 ans et n’ai fait que mon devoir, en pensant à mon oncle, engagé volontaire à 20 ans en 1914, tué au Chemin des Dames en 1915. C’est aussi en conscience que je me suis engagé fin août 1944 comme volontaire pour la durée de la guerre à la 2e division blindée. »
La journée du lundi 25 août 2014 sera donc dédiée aux commémorations du 70ème anniversaire de la Libération de Paris, avec en clôture un spectacle monumental son et lumière et un bal populaire sur la place de l'Hôtel de Ville.
A 21h30, un spectacle son et lumière retracera donc les grandes étapes de la deuxième guerre mondiale et bien sûr, celles de la Libération de Paris, illustré par des centaines d'archives inédites qui seront projetées sur la façade de l'Hôtel de Ville. Une demi-heure plus tard, vers 22h, un grand bal populaire sera organisé sur la parvis de l'Hôtel de Ville.
Comme le rappelle Charles Pegulu de Rovin, premier insurgé à pénétrer les armes à la main dans l’Hôtel de Ville de Paris : « J’avais 18 ans et n’ai fait que mon devoir, en pensant à mon oncle, engagé volontaire à 20 ans en 1914, tué au Chemin des Dames en 1915. C’est aussi en conscience que je me suis engagé fin août 1944 comme volontaire pour la durée de la guerre à la 2e division blindée. »
La journée du lundi 25 août 2014 sera donc dédiée aux commémorations du 70ème anniversaire de la Libération de Paris, avec en clôture un spectacle monumental son et lumière et un bal populaire sur la place de l'Hôtel de Ville.
A 21h30, un spectacle son et lumière retracera donc les grandes étapes de la deuxième guerre mondiale et bien sûr, celles de la Libération de Paris, illustré par des centaines d'archives inédites qui seront projetées sur la façade de l'Hôtel de Ville. Une demi-heure plus tard, vers 22h, un grand bal populaire sera organisé sur la parvis de l'Hôtel de Ville.
Histoire de la Libération de Paris par l’historienne Christine Levisse-Touzé*
Depuis le débarquement allié en Normandie le 6 juin 1944, et plus encore après celui du 15 août en Provence, la capitale attend avec impatience l'heure de sa délivrance. Les Allemands sont toujours omniprésents. La capitale de l’Etat clandestin se mobilise depuis le 14 juillet.
Après les cheminots le 10 août, les grèves deviennent générales, suscitées par le Comité parisien de libération. Alertes incessantes, difficultés de ravitaillement et paralysie générale des transports rendent la vie quotidienne des Parisiens encore plus dure.
Le front allemand percé en Normandie, et l’avancée de la 1re armée et des Anglo-américains dans la vallée du Rhône, obligent l’ennemi à revoir ses plans. Paris se retrouve au cœur de l’enjeu stratégique et politique. L’appel à la mobilisation lancé le 18 août par le colonel Rol-Tanguy, chef des Forces françaises de l’Intérieur d’Ile-de-France, soutenu par tous les organes de la Résistance, sonne l’heure de l’insurrection.
De la prise de la Préfecture de Police, de l’Hôtel de Ville, et des édifices publics investis par les Résistants les 19 et 20 août, à la capitulation du général Von Choltitz commandant allemand du Gross Paris le 25 août, une semaine décisive s’écoule. Grâce à l’action des FFI les Allemands ont été cantonnés dans leurs points d’appui. « Paris fidèle à son passé, se bat bien » dit la radio relayée par toute la presse résistante et l’AFP.
Fait rare dans la France de l’été 1944, on élève des barricades qui deviennent les remparts de la colère. Paris, « Cœur du pays captif », est l’obsession du général de Gaulle, qui a désigné fin 1943 le général Leclerc et sa 2e DB, pour que les armes de la France parlent à Paris avant celles des Alliés. Précédés le 24 août au soir du détachement du capitaine Dronne et de ses républicains espagnols accueilli dans l’allégresse à l’Hôtel de Ville, Leclerc et les chars de la 2e DB font leur entrée dans Paris le 25, au milieu de la liesse populaire : chacun arbore les trois couleurs et les immeubles sont pavoisés. Il faudra tout de même l’intervention de la 2e DB et de la 4e division américaine pour obtenir la reddition d’un ennemi jusqu’au-boutiste. Le soir, on danse dans tout Paris.
Le 26, à l’occasion d’une descente triomphale sur les Champs-Élysées, le Général de Gaulle montre que la France combattante prend part à sa libération et tient à s’asseoir à la table des futurs vainqueurs. La Libération de Paris aura un retentissement considérable et rapide sur tous les continents : « le plus grand jour depuis la prise de la Bastille » titre Life, tandis que les cloches des églises à Buenos Aires et Santiago du Chili seront sonnées pour l’occasion. Aujourd’hui encore, La libération de la « Ville Lumière » reste un symbole de liberté pour le monde entier.
*historienne, directrice du Musée du Général Leclerc et de la Libération de Paris et du Musée Jean Moulin, et Dominique Veillon, directeur de recherche au CNRS.
Après les cheminots le 10 août, les grèves deviennent générales, suscitées par le Comité parisien de libération. Alertes incessantes, difficultés de ravitaillement et paralysie générale des transports rendent la vie quotidienne des Parisiens encore plus dure.
Le front allemand percé en Normandie, et l’avancée de la 1re armée et des Anglo-américains dans la vallée du Rhône, obligent l’ennemi à revoir ses plans. Paris se retrouve au cœur de l’enjeu stratégique et politique. L’appel à la mobilisation lancé le 18 août par le colonel Rol-Tanguy, chef des Forces françaises de l’Intérieur d’Ile-de-France, soutenu par tous les organes de la Résistance, sonne l’heure de l’insurrection.
De la prise de la Préfecture de Police, de l’Hôtel de Ville, et des édifices publics investis par les Résistants les 19 et 20 août, à la capitulation du général Von Choltitz commandant allemand du Gross Paris le 25 août, une semaine décisive s’écoule. Grâce à l’action des FFI les Allemands ont été cantonnés dans leurs points d’appui. « Paris fidèle à son passé, se bat bien » dit la radio relayée par toute la presse résistante et l’AFP.
Fait rare dans la France de l’été 1944, on élève des barricades qui deviennent les remparts de la colère. Paris, « Cœur du pays captif », est l’obsession du général de Gaulle, qui a désigné fin 1943 le général Leclerc et sa 2e DB, pour que les armes de la France parlent à Paris avant celles des Alliés. Précédés le 24 août au soir du détachement du capitaine Dronne et de ses républicains espagnols accueilli dans l’allégresse à l’Hôtel de Ville, Leclerc et les chars de la 2e DB font leur entrée dans Paris le 25, au milieu de la liesse populaire : chacun arbore les trois couleurs et les immeubles sont pavoisés. Il faudra tout de même l’intervention de la 2e DB et de la 4e division américaine pour obtenir la reddition d’un ennemi jusqu’au-boutiste. Le soir, on danse dans tout Paris.
Le 26, à l’occasion d’une descente triomphale sur les Champs-Élysées, le Général de Gaulle montre que la France combattante prend part à sa libération et tient à s’asseoir à la table des futurs vainqueurs. La Libération de Paris aura un retentissement considérable et rapide sur tous les continents : « le plus grand jour depuis la prise de la Bastille » titre Life, tandis que les cloches des églises à Buenos Aires et Santiago du Chili seront sonnées pour l’occasion. Aujourd’hui encore, La libération de la « Ville Lumière » reste un symbole de liberté pour le monde entier.
*historienne, directrice du Musée du Général Leclerc et de la Libération de Paris et du Musée Jean Moulin, et Dominique Veillon, directeur de recherche au CNRS.