A la genèse de ce dispositif de médiation sociale au service des seniors : des constats et des besoins qui convergent… En effet, comme l’explique Nourredine Bougrine, directeur de l’association : « forts de notre expertise en médiation sociale urbaine, nous avons dressé le constat suivant : quid des seniors ? Nous nous sommes, en effet, aperçus que les seniors et leurs aidants passaient facilement sous nos radars, qu’il s’agissait d’une population que les médiateurs sociaux terrain rencontraient finalement peu. »
Deux autres constats ont suivi ce premier. Tout d’abord, qu’il existait un grand nombre de dispositifs de médiation sociale axant leurs actions vers les jeunes mais finalement, assez peu pour les ainés. En outre, il s’avère que la question des seniors intervient souvent par suite d’un dysfonctionnement : problèmes administratifs, blessures, problèmes de santé, etc. C’est en réaction à ces situations que les différents organismes interviennent.
Pour beaucoup d’acteurs sanitaires et médico-sociaux, un des enjeux majeurs est d’identifier et de toucher assez tôt les personnes vulnérables, d’assurer leur accès à la prévention et aux prises en charge. Cet enjeu est fort en matière d’accompagnement des personnes âgées et de leurs aidants, et particulièrement compliqué lorsque l’environnement social est une barrière supplémentaire : les personnes qui ont le plus besoin des actions de prévention et de soutien sont souvent les plus isolées.
« C’est pourquoi la mise en œuvre d’actions concrètes dans ce sens, la capacité de les adapter et d’en tirer des enseignements sont hautement contributives. Elles requièrent une base solide de savoir-faire en matière de médiation sociale, de politiques d’inclusion, et une ouverture suffisante pour associer les compétences complémentaires d’autres partenaires : bailleurs sociaux, organismes d’action sociale et médico-sociales, acteurs de la prévention,… », confie Olivier RIT, directeur du Gérontopôle SUD.
A ce sujet, Nourredine Bougrine commente : « Les bailleurs sociaux doivent prendre en compte ce vieillissement de la population pour adapter leurs parcs. Mais à cela, s’ajoute d’autres enjeux qui peuvent s’avérer catastrophique dans l’isolation des seniors et de leurs aidants ».
Et de poursuivre : « je pense à la dématérialisation des services publics qui facilite l'accès aux démarches administratives pour une majorité d'usagers, mais peut aussi augmenter la fracture numérique et éloigner des citoyens de leurs services publics. Il nous faudra donc ainsi les accompagner, contre cette fracture numérique, pour qu’ils puissent continuer d’effectuer leurs démarches ».
Les conditions climatiques, avec des périodes de canicules, de grand froid ou des inondations sont aussi des causes pouvant accentuer leur isolation et avoir des conséquences graves. De faibles pensions de retraite peuvent aussi engendrer des difficultés et une rupture vis-à-vis de services publics de base (énergie, eau, logement, etc.). La médiation sociale est là pour éviter que leur situation sociale, sanitaire, financière et ou leur santé ne s’aggravent ».
Déployé sur le terrain depuis mars 2021 dans les Bouches-du-Rhône, ce concept sera ensuite élargi d’ici à 2023 à deux autres territoires : le département du Nord par la structure de médiation sociale Citéo et la Métropole de Lyon par la structure de médiation sociale Agence Lyon Tranquillité Médiation.
La médiation sociale au service des seniors suit quatre grands objectifs :
▪ Lutter contre l'isolement des séniors en identifiant par le "aller vers" les séniors et leurs aidants les plus éloignés des dispositifs de droit commun ;
▪ Contribuer à garantir la santé physique et psychologique des séniors par des actions collectives. Prévenir la perte d'autonomie ;
▪ Soutenir les actions d'accompagnement des proches aidants et des personnes âgées en perte d'autonomie ;
▪ Favoriser l'information et l'accès aux droits des personnes âgées.
Youssef Ben Moussa, cadre au sein de DUNES précise : « concrètement sur le terrain, ces objectifs se traduisent par des actions de veilles sociales dans les résidences ou leurs abords, des visites à domicile et des actions collectives pour repérer et identifier les seniors, créer un lien quotidien et prévenir l’isolement.
« Nous agissons aussi pour inscrire les seniors dans une pratique physique en identifiant les structures de proximité adaptées et leurs offres de services, en y orientant les ainés ou en mettant en place des
activités physiques de proximité. D’autre part, notre rôle est aussi d’identifier les aidants pour réaliser
avec eux un diagnostic de leurs besoin, les orienter ou favoriser l’intervention d’organisations tierces si nécessaire ».
Ainsi, de la même manière que pour les seniors, nous effectuons des visites à domicile ou aux abords et nous appuyons sur nos partenaires (bailleurs, acteurs du sanitaires, social ou médico-social. Enfin, nous accompagnons aussi à la réalisation de manifestations par des initiatives d’informations collectives pour favoriser une intégration pérennes de nos partenaires sur les territoires concernés et mobiliser, à la fois les seniors et leurs aidants, sur ces évènements. »
« Après 5 mois d’existence, notre dispositif montre déjà de très beaux résultats, preuve de sa légitimité et de sa pertinence : en juin 2021, plus de 940 personnes ont été rencontrées depuis le début du dispositif (public cible plus de 60 ans) dont 88 suivis régulièrement et 27 personnes identifiées en situation d’aidants et suivis régulièrement », conclut Nourredine Bougrine.
Deux autres constats ont suivi ce premier. Tout d’abord, qu’il existait un grand nombre de dispositifs de médiation sociale axant leurs actions vers les jeunes mais finalement, assez peu pour les ainés. En outre, il s’avère que la question des seniors intervient souvent par suite d’un dysfonctionnement : problèmes administratifs, blessures, problèmes de santé, etc. C’est en réaction à ces situations que les différents organismes interviennent.
Pour beaucoup d’acteurs sanitaires et médico-sociaux, un des enjeux majeurs est d’identifier et de toucher assez tôt les personnes vulnérables, d’assurer leur accès à la prévention et aux prises en charge. Cet enjeu est fort en matière d’accompagnement des personnes âgées et de leurs aidants, et particulièrement compliqué lorsque l’environnement social est une barrière supplémentaire : les personnes qui ont le plus besoin des actions de prévention et de soutien sont souvent les plus isolées.
« C’est pourquoi la mise en œuvre d’actions concrètes dans ce sens, la capacité de les adapter et d’en tirer des enseignements sont hautement contributives. Elles requièrent une base solide de savoir-faire en matière de médiation sociale, de politiques d’inclusion, et une ouverture suffisante pour associer les compétences complémentaires d’autres partenaires : bailleurs sociaux, organismes d’action sociale et médico-sociales, acteurs de la prévention,… », confie Olivier RIT, directeur du Gérontopôle SUD.
A ce sujet, Nourredine Bougrine commente : « Les bailleurs sociaux doivent prendre en compte ce vieillissement de la population pour adapter leurs parcs. Mais à cela, s’ajoute d’autres enjeux qui peuvent s’avérer catastrophique dans l’isolation des seniors et de leurs aidants ».
Et de poursuivre : « je pense à la dématérialisation des services publics qui facilite l'accès aux démarches administratives pour une majorité d'usagers, mais peut aussi augmenter la fracture numérique et éloigner des citoyens de leurs services publics. Il nous faudra donc ainsi les accompagner, contre cette fracture numérique, pour qu’ils puissent continuer d’effectuer leurs démarches ».
Les conditions climatiques, avec des périodes de canicules, de grand froid ou des inondations sont aussi des causes pouvant accentuer leur isolation et avoir des conséquences graves. De faibles pensions de retraite peuvent aussi engendrer des difficultés et une rupture vis-à-vis de services publics de base (énergie, eau, logement, etc.). La médiation sociale est là pour éviter que leur situation sociale, sanitaire, financière et ou leur santé ne s’aggravent ».
Déployé sur le terrain depuis mars 2021 dans les Bouches-du-Rhône, ce concept sera ensuite élargi d’ici à 2023 à deux autres territoires : le département du Nord par la structure de médiation sociale Citéo et la Métropole de Lyon par la structure de médiation sociale Agence Lyon Tranquillité Médiation.
La médiation sociale au service des seniors suit quatre grands objectifs :
▪ Lutter contre l'isolement des séniors en identifiant par le "aller vers" les séniors et leurs aidants les plus éloignés des dispositifs de droit commun ;
▪ Contribuer à garantir la santé physique et psychologique des séniors par des actions collectives. Prévenir la perte d'autonomie ;
▪ Soutenir les actions d'accompagnement des proches aidants et des personnes âgées en perte d'autonomie ;
▪ Favoriser l'information et l'accès aux droits des personnes âgées.
Youssef Ben Moussa, cadre au sein de DUNES précise : « concrètement sur le terrain, ces objectifs se traduisent par des actions de veilles sociales dans les résidences ou leurs abords, des visites à domicile et des actions collectives pour repérer et identifier les seniors, créer un lien quotidien et prévenir l’isolement.
« Nous agissons aussi pour inscrire les seniors dans une pratique physique en identifiant les structures de proximité adaptées et leurs offres de services, en y orientant les ainés ou en mettant en place des
activités physiques de proximité. D’autre part, notre rôle est aussi d’identifier les aidants pour réaliser
avec eux un diagnostic de leurs besoin, les orienter ou favoriser l’intervention d’organisations tierces si nécessaire ».
Ainsi, de la même manière que pour les seniors, nous effectuons des visites à domicile ou aux abords et nous appuyons sur nos partenaires (bailleurs, acteurs du sanitaires, social ou médico-social. Enfin, nous accompagnons aussi à la réalisation de manifestations par des initiatives d’informations collectives pour favoriser une intégration pérennes de nos partenaires sur les territoires concernés et mobiliser, à la fois les seniors et leurs aidants, sur ces évènements. »
« Après 5 mois d’existence, notre dispositif montre déjà de très beaux résultats, preuve de sa légitimité et de sa pertinence : en juin 2021, plus de 940 personnes ont été rencontrées depuis le début du dispositif (public cible plus de 60 ans) dont 88 suivis régulièrement et 27 personnes identifiées en situation d’aidants et suivis régulièrement », conclut Nourredine Bougrine.