Appréciée car au lieu d’en faire une description clinique virant au misérabilisme, l’auteur nous propose une épopée truculente où chacun et chacune s’adresse, sans aucune fausse pudeur, aux autres et à soi-même.
L’originalité du spectacle tient à sa forme même, mélange d’un documentaire pouvant faire croire à de l’improvisation et d’un texte pourtant parfaitement écrit, donnant ainsi cette impression toute pirandellienne de personnages en quête d’un auteur qui raconterait leurs vies, avec leurs joies et leurs émotions transparaissant au-delà des mots.
Mohamed El Khatib nous avait déjà habitué à ce procédé, lui qui avait déjà mis sur scène un agriculteur, une femme de ménage ou même des marins…
Ils sont sept « vieux » -eux-mêmes se nomment ainsi sans aucun complexe- avec en plus, l’aide médicale de l’un d’entre eux, et aussi le metteur en scène, présent sur le plateau pendant la première moitié du spectacle puis s’éclipsant ensuite lorsque la machine théâtrale se met en place.
Le lieu est incertain, il ne s’agit pas d’un EPHAD dont on parle parfois mais auquel nos protagonistes semblent avoir échappé. On pourrait presque imaginer le purgatoire…
Chacun à son tour, hommes et femmes, de toutes sexualités, se confie sur leur vie intime présente ou passée, avec les éventuels regrets mais aussi de formidables espoirs.
C’est audacieux, décapant, parfois dérangeant, utilisant une langue crue souvent provocante, mais toujours irrémédiablement drôle.
On rit beaucoup, du début jusqu’à la fin, non pas d’un rire moqueur ou malsain de voyeur mais d’un rire franc et parfaitement consenti.
Car ces personnages sont aussi nous-mêmes, ou ce que nous deviendrons, et en donner une telle représentation nous allège du poids infini de la fin qui nous menace, en nous ramenant à notre état d’être vivant et aimant, toujours jeune et donc éternel.
Alex Kiev
Théâtre des Abbesses
31 rue des Abbesses
75018 Paris
Puis sur diverses scènes d’Ile de France jusqu’au 19 décembre dans le cadre du Festival d’Automne. Et en région dès janvier 2025
L’originalité du spectacle tient à sa forme même, mélange d’un documentaire pouvant faire croire à de l’improvisation et d’un texte pourtant parfaitement écrit, donnant ainsi cette impression toute pirandellienne de personnages en quête d’un auteur qui raconterait leurs vies, avec leurs joies et leurs émotions transparaissant au-delà des mots.
Mohamed El Khatib nous avait déjà habitué à ce procédé, lui qui avait déjà mis sur scène un agriculteur, une femme de ménage ou même des marins…
Ils sont sept « vieux » -eux-mêmes se nomment ainsi sans aucun complexe- avec en plus, l’aide médicale de l’un d’entre eux, et aussi le metteur en scène, présent sur le plateau pendant la première moitié du spectacle puis s’éclipsant ensuite lorsque la machine théâtrale se met en place.
Le lieu est incertain, il ne s’agit pas d’un EPHAD dont on parle parfois mais auquel nos protagonistes semblent avoir échappé. On pourrait presque imaginer le purgatoire…
Chacun à son tour, hommes et femmes, de toutes sexualités, se confie sur leur vie intime présente ou passée, avec les éventuels regrets mais aussi de formidables espoirs.
C’est audacieux, décapant, parfois dérangeant, utilisant une langue crue souvent provocante, mais toujours irrémédiablement drôle.
On rit beaucoup, du début jusqu’à la fin, non pas d’un rire moqueur ou malsain de voyeur mais d’un rire franc et parfaitement consenti.
Car ces personnages sont aussi nous-mêmes, ou ce que nous deviendrons, et en donner une telle représentation nous allège du poids infini de la fin qui nous menace, en nous ramenant à notre état d’être vivant et aimant, toujours jeune et donc éternel.
Alex Kiev
Théâtre des Abbesses
31 rue des Abbesses
75018 Paris
Puis sur diverses scènes d’Ile de France jusqu’au 19 décembre dans le cadre du Festival d’Automne. Et en région dès janvier 2025