À la demande de son petit-fils qui craint qu’elle ne dilapide ses biens, une grand-mère déjà sous curatelle est placée sous tutelle.
Le juge aggrave la mesure de protection sur la base de certificats médicaux évoquant une altération modérée de ses facultés intellectuelles, un caractère émotif, une crainte de mal faire ou encore quelques troubles de mémoires.
Le juge, renseigné par ces avis de spécialistes, considère la curatelle insuffisante à protéger la personne âgée et ouvre à la place une tutelle, mesure de protection juridique plus forte.
En effet, contrairement à la curatelle qui est une mesure d’assistance à la personne, la tutelle est un régime de représentation qui prive le majeur de ses droits. Sous tutelle, la personne devient un « incapable » au sens juridique.
La cour d’appel de Nîmes saisie par la grand-mère confirme la décision du juge des tutelles.
La Cour de cassation casse et annule l’arrêt rendu par la cour d’appel. Elle rappelle que le fait qu’une personne soit influençable, vulnérable, trop sentimentale au point de mettre en péril ses intérêts n’est pas un motif suffisant pour ouvrir une tutelle, même pour quelqu’un disposant d'un patrimoine ou de revenus importants susceptibles d’attirer la convoitise.
Elle donne ainsi raison à la personne vulnérable car la tutelle ne doit jamais être prononcée par commodité pour la famille ou l’entourage proche mais par nécessité pour la personne protégée.
Source
Le juge aggrave la mesure de protection sur la base de certificats médicaux évoquant une altération modérée de ses facultés intellectuelles, un caractère émotif, une crainte de mal faire ou encore quelques troubles de mémoires.
Le juge, renseigné par ces avis de spécialistes, considère la curatelle insuffisante à protéger la personne âgée et ouvre à la place une tutelle, mesure de protection juridique plus forte.
En effet, contrairement à la curatelle qui est une mesure d’assistance à la personne, la tutelle est un régime de représentation qui prive le majeur de ses droits. Sous tutelle, la personne devient un « incapable » au sens juridique.
La cour d’appel de Nîmes saisie par la grand-mère confirme la décision du juge des tutelles.
La Cour de cassation casse et annule l’arrêt rendu par la cour d’appel. Elle rappelle que le fait qu’une personne soit influençable, vulnérable, trop sentimentale au point de mettre en péril ses intérêts n’est pas un motif suffisant pour ouvrir une tutelle, même pour quelqu’un disposant d'un patrimoine ou de revenus importants susceptibles d’attirer la convoitise.
Elle donne ainsi raison à la personne vulnérable car la tutelle ne doit jamais être prononcée par commodité pour la famille ou l’entourage proche mais par nécessité pour la personne protégée.
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