Quelles conséquences pour les retraites complémentaires
Agirc-Arrco : le dispositif de bonus-malus sera-t-il maintenu ?
En 2019, l’Agirc-Arrco a mis en place un dispositif de bonus-malus pour inciter les actifs à retarder leur départ à la retraite et donc à travailler plus longtemps. Les assurés qui demandent leur retraite dès le taux plein subissent un malus provisoire portant uniquement sur les retraites Agirc-Arrco de 10% pendant 3 ans.
Ainsi, ceux qui ont le taux plein dès 62 ans, doivent attendre 63 ans pour partir avec une retraite complémentaire sans malus.
Ce dispositif sera-t-il maintenu et, si non, le calendrier d’abandon accompagnera-t-il le recul de
l’âge de départ ? Si oui, faudra-t-il travailler jusqu’à 66 ans pour ne pas avoir de décote ? Quelle sera la stratégie des régimes complémentaires des professions libérales ?
Les régimes complémentaires des professions libérales varient selon les métiers et le droit à une
retraite au taux plein pour ces assurés est fonction de l’âge et non de la durée de carrière.
En 2011, cet âge a été maintenu à 65 ans pour les experts comptables et les vétérinaires et a reculé progressivement à 67 ans pour les autres professions. Seuls, les médecins se sont affranchis de la notion de taux plein en instaurant, à compter du 1er janvier 2017, la retraite « en temps choisi ».
Quelle sera la décision de ces différents régimes : certains décideront-ils de reculer l’âge du taux
plein à 70 ans ?
Rachat de trimestres : il est urgent d’attendre !
La fin de l’activité professionnelle ne concordant pas toujours avec l’âge de la retraite, racheter des trimestres peut être une bonne option. Mais dans le contexte actuel il est plus que jamais important
d’attendre d’être certain d’en avoir besoin. En effet, la plupart des assurés attendent pour demander leur retraite d’avoir droit au taux plein.
Si l’âge de départ recule, le besoin de rachat de trimestres pourrait diminuer. Par exemple, un assuré né en 1966 devra, pour bénéficier du taux plein, justifier de 2 trimestres de plus qu’un assuré né en 1960. S’il doit attendre 64 ans pour demander sa retraite, il aura cotisé 8 trimestres supplémentaires et n’aura donc, peut-être, pas besoin d’en racheter.
Avec le recul de l’âge, certains assurés, qui ont déjà racheté des trimestres, vont découvrir qu’ils
en ont racheté trop. En 2010, la Loi portant l’âge de départ de 60 à 62 ans prévoyait un dispositif de
remboursement des trimestres de Versement Pour la Retraite (VPLR) devenus inutiles.
Ce dispositif tenait compte de la réduction d’impôt qui avait accompagné le VPLR initial. Ce dispositif avait été limité dans le temps. Les demandes de VPLR déposée après le 13 juillet 2010, date du dépôt de projet de loi n’étaient pas éligibles au remboursement et l’assuré disposait de 3 ans pour demander à bénéficier du remboursement.
Quid de la transition entre activité et retraite ?
Le Conseil d’Orientation des Retraites (COR) s’est penché, en janvier 2022, sur le recul de l’âge de départ et ses conséquences collatérales notamment en matière de chômage et de maladie.
Quels seront les dispositifs mis en place en matière de formation et de fin de carrière qui permettront aux seniors de se réorienter et de mieux supporter l’usure physique et psychologique de la fin de carrière ?
Chômage et retraite
Si l’âge de départ recule, quelles seront les ressources des assurés qui terminent leur carrière sans emploi et en fin de droit à l’indemnisation au chômage ? Le dispositif qui permet, aujourd’hui, à ceux qui sont âgés de plus de 62 ans de percevoir leurs allocations chômage jusqu’à ce qu’ils justifient du nombre de trimestres requis pour une retraite à taux plein sera-t-il maintenu ou adapté et à quel coût ?
Retraite progressive à étendre à tous
La retraite progressive permet à ceux qui travaillent à temps partiel, ont atteint l’âge de 60 ans et au moins 150 trimestres, de percevoir une partie de leur pension. Si l’âge légal recule à 65 ans, le droit à cette retraite progressive reculera-t-il à 63 ans ?
Ce dispositif de retraite progressive sera-t-il enfin étendu à l’ensemble des assurés ? Aujourd’hui, les indépendants, membres de professions libérales n’y ont pas accès, contrairement à ceux affilés au régime des commerçants.
La Loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) pour l’année 2022 prévoyait, d’étendre la retraite progressive aux salariés sous convention de forfait jours réduit, dès le 1er janvier 2022, mais le décret d’application se fait attendre.
Cumul emploi-retraite
Le cumul emploi-retraite offre aujourd’hui la possibilité de reprendre sous conditions, une activité professionnelle après avoir demandé sa retraite. Le retraité qui continue à cotiser dans le cadre du cumul emploi-retraite ne voit pas sa retraite augmenter.
La réforme Macron prévoyait de rendre le cumul « plus incitatif » en permettant d’acquérir des droits supplémentaires. Mais cette réforme prévoyait l’instauration d’un Système Universel de Retraite englobant les régimes complémentaires. Hors système universel, les régimes complémentaires auront, là encore, leur mot à dire.
Chaque situation est unique, un bilan retraite individualisé et rigoureux permet d’évaluer ses droits à différents âges de départ, ses options et les enjeux financiers qui en résultent.
Agirc-Arrco : le dispositif de bonus-malus sera-t-il maintenu ?
En 2019, l’Agirc-Arrco a mis en place un dispositif de bonus-malus pour inciter les actifs à retarder leur départ à la retraite et donc à travailler plus longtemps. Les assurés qui demandent leur retraite dès le taux plein subissent un malus provisoire portant uniquement sur les retraites Agirc-Arrco de 10% pendant 3 ans.
Ainsi, ceux qui ont le taux plein dès 62 ans, doivent attendre 63 ans pour partir avec une retraite complémentaire sans malus.
Ce dispositif sera-t-il maintenu et, si non, le calendrier d’abandon accompagnera-t-il le recul de
l’âge de départ ? Si oui, faudra-t-il travailler jusqu’à 66 ans pour ne pas avoir de décote ? Quelle sera la stratégie des régimes complémentaires des professions libérales ?
Les régimes complémentaires des professions libérales varient selon les métiers et le droit à une
retraite au taux plein pour ces assurés est fonction de l’âge et non de la durée de carrière.
En 2011, cet âge a été maintenu à 65 ans pour les experts comptables et les vétérinaires et a reculé progressivement à 67 ans pour les autres professions. Seuls, les médecins se sont affranchis de la notion de taux plein en instaurant, à compter du 1er janvier 2017, la retraite « en temps choisi ».
Quelle sera la décision de ces différents régimes : certains décideront-ils de reculer l’âge du taux
plein à 70 ans ?
Rachat de trimestres : il est urgent d’attendre !
La fin de l’activité professionnelle ne concordant pas toujours avec l’âge de la retraite, racheter des trimestres peut être une bonne option. Mais dans le contexte actuel il est plus que jamais important
d’attendre d’être certain d’en avoir besoin. En effet, la plupart des assurés attendent pour demander leur retraite d’avoir droit au taux plein.
Si l’âge de départ recule, le besoin de rachat de trimestres pourrait diminuer. Par exemple, un assuré né en 1966 devra, pour bénéficier du taux plein, justifier de 2 trimestres de plus qu’un assuré né en 1960. S’il doit attendre 64 ans pour demander sa retraite, il aura cotisé 8 trimestres supplémentaires et n’aura donc, peut-être, pas besoin d’en racheter.
Avec le recul de l’âge, certains assurés, qui ont déjà racheté des trimestres, vont découvrir qu’ils
en ont racheté trop. En 2010, la Loi portant l’âge de départ de 60 à 62 ans prévoyait un dispositif de
remboursement des trimestres de Versement Pour la Retraite (VPLR) devenus inutiles.
Ce dispositif tenait compte de la réduction d’impôt qui avait accompagné le VPLR initial. Ce dispositif avait été limité dans le temps. Les demandes de VPLR déposée après le 13 juillet 2010, date du dépôt de projet de loi n’étaient pas éligibles au remboursement et l’assuré disposait de 3 ans pour demander à bénéficier du remboursement.
Quid de la transition entre activité et retraite ?
Le Conseil d’Orientation des Retraites (COR) s’est penché, en janvier 2022, sur le recul de l’âge de départ et ses conséquences collatérales notamment en matière de chômage et de maladie.
Quels seront les dispositifs mis en place en matière de formation et de fin de carrière qui permettront aux seniors de se réorienter et de mieux supporter l’usure physique et psychologique de la fin de carrière ?
Chômage et retraite
Si l’âge de départ recule, quelles seront les ressources des assurés qui terminent leur carrière sans emploi et en fin de droit à l’indemnisation au chômage ? Le dispositif qui permet, aujourd’hui, à ceux qui sont âgés de plus de 62 ans de percevoir leurs allocations chômage jusqu’à ce qu’ils justifient du nombre de trimestres requis pour une retraite à taux plein sera-t-il maintenu ou adapté et à quel coût ?
Retraite progressive à étendre à tous
La retraite progressive permet à ceux qui travaillent à temps partiel, ont atteint l’âge de 60 ans et au moins 150 trimestres, de percevoir une partie de leur pension. Si l’âge légal recule à 65 ans, le droit à cette retraite progressive reculera-t-il à 63 ans ?
Ce dispositif de retraite progressive sera-t-il enfin étendu à l’ensemble des assurés ? Aujourd’hui, les indépendants, membres de professions libérales n’y ont pas accès, contrairement à ceux affilés au régime des commerçants.
La Loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) pour l’année 2022 prévoyait, d’étendre la retraite progressive aux salariés sous convention de forfait jours réduit, dès le 1er janvier 2022, mais le décret d’application se fait attendre.
Cumul emploi-retraite
Le cumul emploi-retraite offre aujourd’hui la possibilité de reprendre sous conditions, une activité professionnelle après avoir demandé sa retraite. Le retraité qui continue à cotiser dans le cadre du cumul emploi-retraite ne voit pas sa retraite augmenter.
La réforme Macron prévoyait de rendre le cumul « plus incitatif » en permettant d’acquérir des droits supplémentaires. Mais cette réforme prévoyait l’instauration d’un Système Universel de Retraite englobant les régimes complémentaires. Hors système universel, les régimes complémentaires auront, là encore, leur mot à dire.
Chaque situation est unique, un bilan retraite individualisé et rigoureux permet d’évaluer ses droits à différents âges de départ, ses options et les enjeux financiers qui en résultent.