Pour incestueuse qu’elle soit, leur relation est avant tout animale, pleinement consentie comme telle, comme inéluctable, indifférente à tout moralisme.
Après avoir, semble t-il, épuisé toutes les aventures transsexuelles du coté de Toulouse, Jérôme, qui a maintenant vingt ans, part pour Paris.
Dans le même immeuble que ses tantes qui l’hébergent vit « Biquette », ou plutôt, est en train de mourir « Biquette » atteint du sida. Avec ce jeune homme, le roman entre dans une dimension spirituelle et, pourquoi pas mystique.
Voilà pour le factuel de l’histoire. Mais celle-ci est infiniment plus ample et déborde le récit. Jusqu’à nous atteindre au plus profond de nous-mêmes.
Nous. Un « nous » omniprésent qui ajoute au trouble. Mathieu Riboulet implique le lecteur. « Il » (Jérôme) en était là, et nous avec lui, comme tout le monde ». Nous sommes le témoin engagé, responsable de notre générosité où de notre aveuglement quand certains d’entre « nous » clament : « Plutôt mort qu’enculé ».
L’auteur de « l’Amant des morts » est l’amant des mots. Il les colle à la souffrance, à l’incompréhension, au désir, à l’irrationnel des actes, à l’amour, au scandale de la mort, « aux diverses calamités qui nous assaillent depuis l’apparition du verbe ».
Il fait venir à « nous » la nuit qui nous menace.
L’Amant des morts
Mathieu Riboulet
Editions Verdier
91 pages
9.80 euros
Après avoir, semble t-il, épuisé toutes les aventures transsexuelles du coté de Toulouse, Jérôme, qui a maintenant vingt ans, part pour Paris.
Dans le même immeuble que ses tantes qui l’hébergent vit « Biquette », ou plutôt, est en train de mourir « Biquette » atteint du sida. Avec ce jeune homme, le roman entre dans une dimension spirituelle et, pourquoi pas mystique.
Voilà pour le factuel de l’histoire. Mais celle-ci est infiniment plus ample et déborde le récit. Jusqu’à nous atteindre au plus profond de nous-mêmes.
Nous. Un « nous » omniprésent qui ajoute au trouble. Mathieu Riboulet implique le lecteur. « Il » (Jérôme) en était là, et nous avec lui, comme tout le monde ». Nous sommes le témoin engagé, responsable de notre générosité où de notre aveuglement quand certains d’entre « nous » clament : « Plutôt mort qu’enculé ».
L’auteur de « l’Amant des morts » est l’amant des mots. Il les colle à la souffrance, à l’incompréhension, au désir, à l’irrationnel des actes, à l’amour, au scandale de la mort, « aux diverses calamités qui nous assaillent depuis l’apparition du verbe ».
Il fait venir à « nous » la nuit qui nous menace.
L’Amant des morts
Mathieu Riboulet
Editions Verdier
91 pages
9.80 euros