Plus plus des deux-tiers -68%- des aidants en emploi affirment que leur environnement professionnel est bienveillant quant à leur situation d’aidant, seuls 11% en ont parlé à leurs collègues et 7% à leur supérieur. Un chiffre, selon le Baromètre de la Fondation Médéric Alzheimer, en baisse par rapport au dernier baromètre.
« La généralisation du télétravail a peut-être joué un rôle dans cette dégradation, il est important de faire bouger les lignes pour libérer la parole des salariés aidants mais aussi pour mieux faire connaître les dispositifs d’aide. À titre d’exemple, 3 Français sur 5 ignorent que l’APA peut rémunérer les proches aidants pour l’aide apportée à un proche âgé » souligne Christine Tabuenca, directrice de la Fondation Médéric Alzheimer.
L’environnement professionnel joue donc un rôle fondamental pour ces aidants qui travaillent… Ainsi, 61% des sondés en emploi lui attribuent un rôle d’information et de sensibilisation vis-à-vis de la perte d’autonomie et plus des deux-tiers (67%) aimeraient que les entreprises organisent le don de congés aux collègues ayant un parent en perte d’autonomie.
« Il est primordial que les employeurs, qu’ils soient publics ou privés, s’emparent du sujet et s’adaptent aux besoins spécifiques des aidants. Ils ont également un rôle à jouer dans la prévention. La médecine du travail pourrait être mieux formée au repérage des troubles cognitifs et à l’accompagnement des aidants » précise encore Christine Tabuenca.
Comme on l’imagine aisément, le rôle d’aidant a un impact sur la qualité de vie d’un salarié : ainsi, plus de la moitié -56%- éprouve des difficultés à concilier leurs vies professionnelle et familiale. Ce pourcentage s’élève même à 67% pour ceux qui accompagnent des personnes ayant des troubles cognitifs, ces derniers déclarant au moins une interruption par an.
De même, une grosse moitié (57%) des aidants déclare devoir interrompre fréquemment une tâche pour en effectuer une autre non prévue, ce chiffre atteint 59% pour ceux s’occupant de personnes ayant des troubles cognitifs.
Naturellement, et le phénomène n’est pas nouveau, cette intensité de l’aide n’est pas sans répercussion sur la santé des aidants, particulièrement pour ceux qui accompagnent un proche ayant des troubles cognitifs.
En effet, si plus de la moitié (56%) des aidants se déclare en bonne santé, les indicateurs suivants témoignent du contraire : près des trois-quarts (72%) ressentent de la fatigue ou un manque d’énergie et un sur dix -9%- prend chaque jour des médicaments contre l’anxiété ou la dépression. Et malheureusement, ces chiffres sont en nette dégradation par rapport au millésime 2020.
Les aidants de personnes ayant des troubles cognitifs font face à des défis encore plus marqués. Ces chiffres témoignent d’un impact accru sur leur quotidien, renforçant ainsi la nécessité d’un soutien ciblé pour ces aidants qui assument une charge de soin particulièrement intense.
En quelques années, avec le vieillissement de la population, la question des aidants est devenue un enjeu majeur de société et de santé publique. "Nous sommes entrés dans une « société du care », comme le dit si bien le professeur Serge Guérin.
Aujourd'hui, en France, on estime que ces aidants représentent près de 11 millions de personnes. 11 millions d’hommes et de femmes (souvent de femmes d’ailleurs) qui soutiennent au quotidien un proche en perte d’autonomie ou en situation de handicap.
« La généralisation du télétravail a peut-être joué un rôle dans cette dégradation, il est important de faire bouger les lignes pour libérer la parole des salariés aidants mais aussi pour mieux faire connaître les dispositifs d’aide. À titre d’exemple, 3 Français sur 5 ignorent que l’APA peut rémunérer les proches aidants pour l’aide apportée à un proche âgé » souligne Christine Tabuenca, directrice de la Fondation Médéric Alzheimer.
L’environnement professionnel joue donc un rôle fondamental pour ces aidants qui travaillent… Ainsi, 61% des sondés en emploi lui attribuent un rôle d’information et de sensibilisation vis-à-vis de la perte d’autonomie et plus des deux-tiers (67%) aimeraient que les entreprises organisent le don de congés aux collègues ayant un parent en perte d’autonomie.
« Il est primordial que les employeurs, qu’ils soient publics ou privés, s’emparent du sujet et s’adaptent aux besoins spécifiques des aidants. Ils ont également un rôle à jouer dans la prévention. La médecine du travail pourrait être mieux formée au repérage des troubles cognitifs et à l’accompagnement des aidants » précise encore Christine Tabuenca.
Comme on l’imagine aisément, le rôle d’aidant a un impact sur la qualité de vie d’un salarié : ainsi, plus de la moitié -56%- éprouve des difficultés à concilier leurs vies professionnelle et familiale. Ce pourcentage s’élève même à 67% pour ceux qui accompagnent des personnes ayant des troubles cognitifs, ces derniers déclarant au moins une interruption par an.
De même, une grosse moitié (57%) des aidants déclare devoir interrompre fréquemment une tâche pour en effectuer une autre non prévue, ce chiffre atteint 59% pour ceux s’occupant de personnes ayant des troubles cognitifs.
Naturellement, et le phénomène n’est pas nouveau, cette intensité de l’aide n’est pas sans répercussion sur la santé des aidants, particulièrement pour ceux qui accompagnent un proche ayant des troubles cognitifs.
En effet, si plus de la moitié (56%) des aidants se déclare en bonne santé, les indicateurs suivants témoignent du contraire : près des trois-quarts (72%) ressentent de la fatigue ou un manque d’énergie et un sur dix -9%- prend chaque jour des médicaments contre l’anxiété ou la dépression. Et malheureusement, ces chiffres sont en nette dégradation par rapport au millésime 2020.
Les aidants de personnes ayant des troubles cognitifs font face à des défis encore plus marqués. Ces chiffres témoignent d’un impact accru sur leur quotidien, renforçant ainsi la nécessité d’un soutien ciblé pour ces aidants qui assument une charge de soin particulièrement intense.
En quelques années, avec le vieillissement de la population, la question des aidants est devenue un enjeu majeur de société et de santé publique. "Nous sommes entrés dans une « société du care », comme le dit si bien le professeur Serge Guérin.
Aujourd'hui, en France, on estime que ces aidants représentent près de 11 millions de personnes. 11 millions d’hommes et de femmes (souvent de femmes d’ailleurs) qui soutiennent au quotidien un proche en perte d’autonomie ou en situation de handicap.