Mais avant d’entrer dans le détail, expliquons en quelques mots, ce qu’est la DMLA. Maladie du vieillissement particulièrement invalidante, la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) se caractérise par une dégradation de la rétine pouvant mener à une perte de la vision centrale.
Jusqu’à 30% des personnes âgées de plus de 75 ans seraient concernées. Vingt millions de personnes en Europe.Depuis des années, plusieurs groupes de chercheurs œuvrent pour développer une rétine artificielle qui pourrait redonner la vue à ces patients, ainsi qu’aux individus atteints de rétinopathie pigmentaire.
La rétine est composée de cellules sensibles à la lumière appelées photorécepteurs, dont le but est de transformer les signaux lumineux reçus par l’œil en signaux électriques acheminés vers le cerveau. Ce sont ces cellules qui sont détruites au cours de ces pathologies, ce qui peut mener à la cécité.
Parmi les facteurs de risques ? Une insuffisance en acides gras oméga-3 dans la rétine qui était jusqu’alors impossible à mesurer. C’est la raison pour laquelle on considère les stratégies de prévention en la matière, cruciales !
Ces acides gras oméga-3 à longue chaîne qui se trouvent dans la rétine, sont des lipides que l’on trouve dans l’alimentation et notamment dans le poisson. Ils jouent un rôle essentiel car ils assurent la vision au niveau des photorécepteurs mais ont également des fonctions anti-inflammatoires, limitent la mort cellulaire et le développement vasculaire dans la rétine, trois mécanismes primordiaux pour prévenir la DMLA.
« Des approches nutritionnelles par un apport supplémentaire en acides gras oméga-3 ont été développées pour prévenir ou limiter la DMLA. Mais l’évaluation de l’efficacité de ces approches se heurte à l’impossibilité de mesurer la concentration en acides gras dans la rétine. C’est pourquoi l’équipe de recherche s’est penchée sur l’identification de marqueurs sanguins permettant de l’évaluer » indique le communiqué de l’Inrae.
Grâce à des études récentes, ces scientifiques ont pu montrer qu’une concentration élevée du biomarqueur sanguin était associée à un moindre risque d’avoir une forme avancée de DMLA et que la concentration du biomarqueur augmentait après supplémentation en acides gras oméga-3.
Ce biomarqueur permettrait donc d’identifier très tôt les personnes à risque de développer une DMLA, avant détection par examens ophtalmologiques. Une fois identifiées, elles pourraient ainsi être accompagnées sur le plan nutritionnel. Un brevet sur ce biomarqueur prédictif du statut rétinien en acides gras oméga-3 et l’algorithme de prédiction a été déposé par INRAE et l’Inserm.
Ces résultats ont été publiés le 30 juin 2021 dans la revue Clinical and Translational Medicine.
*composée de représentants d’INRAE, de l’Inserm, de l’université Jean-Monnet Saint-Etienne, de l’université de Bordeaux, d’ITERG et des CHU de Dijon-Bourgogne et de Bordeaux,
Jusqu’à 30% des personnes âgées de plus de 75 ans seraient concernées. Vingt millions de personnes en Europe.Depuis des années, plusieurs groupes de chercheurs œuvrent pour développer une rétine artificielle qui pourrait redonner la vue à ces patients, ainsi qu’aux individus atteints de rétinopathie pigmentaire.
La rétine est composée de cellules sensibles à la lumière appelées photorécepteurs, dont le but est de transformer les signaux lumineux reçus par l’œil en signaux électriques acheminés vers le cerveau. Ce sont ces cellules qui sont détruites au cours de ces pathologies, ce qui peut mener à la cécité.
Parmi les facteurs de risques ? Une insuffisance en acides gras oméga-3 dans la rétine qui était jusqu’alors impossible à mesurer. C’est la raison pour laquelle on considère les stratégies de prévention en la matière, cruciales !
Ces acides gras oméga-3 à longue chaîne qui se trouvent dans la rétine, sont des lipides que l’on trouve dans l’alimentation et notamment dans le poisson. Ils jouent un rôle essentiel car ils assurent la vision au niveau des photorécepteurs mais ont également des fonctions anti-inflammatoires, limitent la mort cellulaire et le développement vasculaire dans la rétine, trois mécanismes primordiaux pour prévenir la DMLA.
« Des approches nutritionnelles par un apport supplémentaire en acides gras oméga-3 ont été développées pour prévenir ou limiter la DMLA. Mais l’évaluation de l’efficacité de ces approches se heurte à l’impossibilité de mesurer la concentration en acides gras dans la rétine. C’est pourquoi l’équipe de recherche s’est penchée sur l’identification de marqueurs sanguins permettant de l’évaluer » indique le communiqué de l’Inrae.
Grâce à des études récentes, ces scientifiques ont pu montrer qu’une concentration élevée du biomarqueur sanguin était associée à un moindre risque d’avoir une forme avancée de DMLA et que la concentration du biomarqueur augmentait après supplémentation en acides gras oméga-3.
Ce biomarqueur permettrait donc d’identifier très tôt les personnes à risque de développer une DMLA, avant détection par examens ophtalmologiques. Une fois identifiées, elles pourraient ainsi être accompagnées sur le plan nutritionnel. Un brevet sur ce biomarqueur prédictif du statut rétinien en acides gras oméga-3 et l’algorithme de prédiction a été déposé par INRAE et l’Inserm.
Ces résultats ont été publiés le 30 juin 2021 dans la revue Clinical and Translational Medicine.
*composée de représentants d’INRAE, de l’Inserm, de l’université Jean-Monnet Saint-Etienne, de l’université de Bordeaux, d’ITERG et des CHU de Dijon-Bourgogne et de Bordeaux,